Lecture proposée: 1 Co 11.20-34
Pour comprendre ce sens de la Cène, il faut se reporter à la Pâque juive.(Ex 12) La Cène conserve le souvenir (1 Co 11.24-25) du sacrifice de "l'Agneau de Dieu" dont le sang justifie et protège le croyant (Rm 5.9; 1 Pi 1.18-19). Le pain rompu représente le corps de Jésus crucifié (Mt 26.26; Hb 10.10) et le vin symbolise son sang qui a coulé (Mt 26.28; Hb 10.19).
La Cène n'est pas qu'une commémoration, elle est aussi une proclamation de la mort du Seigneur (1 Co 11:26). Prendre la Cène, c'est annoncer aux hommes le salut offert en Jésus Christ, c'est déclarer que ce que Jésus Christ a accompli autrefois est encore efficace pour tous ceux qui croient en lui aujourd'hui.
La "première alliance" entre Dieu et Israël au Sinaï fut inaugurée par un repas. (Ex 24.3-11cf Gn 26.28-30). D'une façon similaire, la Cène est le signe de la "nouvelle alliance" entre Dieu et ceux qui croient en Jésus Christ (1 Co 11.25; Mt 26.28). Elle est éternelle (Hb 13.20) Jésus en est le garant (Hb 7.22; 9.15), elle est faite pour les croyants et non avec les croyants.
La Cène fait également porter les regards vers le futur (Mt 26.29), vers le retour du Seigneur (1 Co 11.26) . On peut y voir la préfiguration du "festin des noces de l'Agneau" (Ap 19. 7-9; 3.20; Es 25.6; cf. Mt 22.1-14) moment de joie et apogée de la communion avec Dieu.
C'est dans la célébration de ce repas d'amour (agape) que se manifeste extérieurement l'unité des cro-yants, leur union intime et vitale avec la Tête (Jésus Christ) mais aussi leur union avec tous les membres du corps de Christ, le seul pain donnant une faible mais parlante image de l'unité qui existe entre tous ceux qui ont été baptisés d'un seul Esprit pour ne former qu'un seul corps (1 Co 10.17; cf. Ac 2.42; 1 Co 12.13).
1 Corinthiens 11.25