La raison d’être des religions: d’après ce qu’il voit dans la création, chacun peut conclure à l’existence d’un créateur (Rm 1:19-21). Depuis la chute, sa conscience atteste à l’homme qu’il est séparé de Dieu et qu’il vit d’une manière répréhensible. «Ils (les païens) prouvent ainsi que la façon d’agir ordonnée par la loi est écrite dans leur cœur. Leur conscience le montre également, ainsi que leurs pensées qui parfois les accusent et parfois les défendent» (Rm 2:15).
Tous les peuples ont donc cherché à rétablir la communication avec Dieu par le biais des religions. Le mot religion vient du latin religio, de la même racine que re-ligare qui signifie «relier». Pour renouer le contact avec la divinité, les religions préconisent toutes deux moyens principaux: l’observance de diverses prescriptions inventées par les hommes (rites sacrificiels) et l’attachement à des objets auxquels est conférée une valeur particulière (statuettes dans le bouddhisme, moulins à prières, la Kaaba de La Mecque).
Nous désignerons par ce terme de religions tous les efforts déployés par les hommes pour parvenir à Dieu. L’évangile, quant à lui, présente une démarche opposée: c’est Dieu lui-même qui prend l’initiative de venir parmi les hommes. C’est pourquoi nous n’assimilerons pas l’évangile à une religion.
Aucune religion ne sauve, pas même la religion chrétienne si tant est que l’on considère le christianisme comme une religion. Il n’y a qu’un seul Dieu, celui qui a créé le ciel et la terre. La Bible révèle ce Dieu. Seul Dieu, par sa Parole, peut nous dire en toute vérité ce qui peut nous sauver. S’il avait existé une religion capable de nous sauver de la perdition éternelle, Dieu nous aurait recommandé d’en suivre les préceptes. Mais dans ce cas, la mort de Jésus sur la croix n’aurait pas été nécessaire. Si le Fils de Dieu est mort en sacrifice à Golgotha, c’est que ce moyen était absolument indispensable pour notre salut. La croix nous déclare donc clairement qu’il n’y avait pas de moyen moins coûteux aux yeux du Dieu saint pour expier les péchés des hommes. La mort de Jésus sur la croix marque le jugement de Dieu sur le péché: la seule façon d’être sauvé consiste donc à se tourner vers Jésus et à lui abandonner sa vie. Dans toutes les religions, l’homme doit obtenir son salut par ses propres efforts; en revanche, selon l’évangile, Dieu a tout accompli en son propre Fils, et l’homme n’a plus qu’à recevoir le salut par la foi. C’est ce que déclare explicitement Ac 4:12: «Le salut ne s’obtient qu’en lui (Jésus), car nulle part dans le monde entier Dieu n’a donné aux hommes quelqu’un d’autre par qui nous pourrions être sauvés.» En dehors de Jésus, il n’existe aucun pont entre la terre et le ciel.
Toutes les religions sont des mirages trompeurs dans le désert de l’humanité perdue. Or, jamais le mirage d’une oasis n’a étanché la soif d’un voyageur égaré dans l’étendue désertique. Même la tolérance envers tous les systèmes religieux imaginés par les hommes conduit à la mort (Pr 14:12). L’homme a besoin d’une eau fraîche. L’Ecriture désigne sans l’ombre d’un doute Jésus comme la véritable oasis, comme l’unique planche de salut:
«Je suis le chemin, je suis la vérité, je suis la vie. Personne ne peut aller au Père autrement que par moi» (Jn 14:6).
«Car les fondations sont déjà en place dans la personne de Jésus-Christ, et aucun homme ne peut en poser d’autres» (1 Co 3:11).
«Celui qui a le Fils a cette vie; celui qui n’a pas le Fils de Dieu n’a pas la vie» (1 Jn 5:12).
Allah, le Dieu des musulmans, est-il le Père de Jésus-Christ? «Non, répond le Coran, Allah n’a pas de Fils. Une telle idée est blasphématoire!» Dans ce cas, le Dieu des musulmans n’est pas mon Dieu. Compte tenu du grand nombre de religions, beaucoup se posent la question de la tolérance: finalement, ne servent-elles pas toutes le seul et même Dieu? Dans l’Ancien Testament, le Dieu de la Bible se déclare unique: «C’est moi qui suis au point de départ, mais aussi à l’arrivée. A part moi, pas de Dieu» (Es 44:6); «Le Seigneur, c’est moi et moi seul. A part moi, pas de sauveur» (Es 43:11). Ce Dieu vivant est le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob; il est le Père de Jésus-Christ (Mc 14:34). Voici les grandes différences entre Allah et le Père de Jésus-Christ:
(Dieu est «Abba, c’est-à-dire Père», Rm 8:15) sont non seulement incompréhensibles mais aussi blasphématoires, car selon l’islam, Dieu est totalement séparé de ce monde.
Il est vrai que, ici et là, le Coran et la Bible affichent des similitudes superficielles concernant la personne de Dieu. Mais un examen plus attentif montre que les deux conceptions sont incompatibles. Les musulmans et les chrétiens n’adorent pas le même Dieu.
Un examen objectif fait apparaître de notables différences entre les religions et l’évangile: