La recherche de la liberté

Notre monde passe par une crise qui, parait-il, doit le conduire toujours plus avant sur la voie de la liberté.. La France n'échappe donc pas à cette crise. En conséquence, et depuis des années, comme beaucoup d'autres nations, elle est secouée par toutes sortes de contestations sociales, politiques et même religieuses.


La France a souvent donné l'exemple d'une nation en quête de liberté. C'est donc au nom de la liberté que, depuis des générations, elle a été le théâtre de nombreux conflits, souvent tragiques et sanglants. Notre devise nationale ne commence-t-elle pas par ce mot : Liberté ? "Liberté, égalité, fraternité"! Quelle magnifique programme pour un pays! Jamais, sans doute, peuple ne s'est donné une aussi belle devise, laquelle fait encore aujourd'hui, sa fierté. Evidemment, cette liberté, fut bien chèrement acquise. Comment oublier ces horribles tueries qui, pendant des décennies, ont précédé et suivi notre révolution française, révolution regardée comme l'exemple type de la conquête de la liberté.


Cependant une devise, aussi valable soit-elle, ne suffit pas a rendre les hommes vraiment libres et heureux. Et depuis la Révolution française, symbole de liberté fêtée avec faste à l'occasion de son bicentenaire, nous savons que la réalité est loin d'être à la mesure de la devise que notre peuple s'est donnée. Les agitations sans cesse répétées, qu'a connu et que connaît encore ce monde en pleine mutation, mettent constamment en cause la possibilité d'une vraie fraternité entre les hommes. Les insatisfactions sociales croissantes, qui ne cessent de dénoncer l'enrichissement des uns et l'appauvrissement des autres, font de plus en plus douter d'une possible égalité entre les hommes, exempte de toute discrimination et de toute exclusion. Les conflits de tous ordres, exacerbés par les particularismes, les nationalismes et les intégrismes de tout bord, montrent combien notre notion de liberté peut-être aléatoire.


"A chacun sa liberté", dit-on! N'est-il pas vrai que chaque individu ou groupe d'individus a, finalement, sa propre idée de la liberté? Albert Einstein n'avait-il pas raison d'écrire: "Je ne crois pas, au sens philosophique du terme, à la liberté de l'homme. Chacun agit, non seulement sous une contrainte extérieure, mais aussi d'après une nécessité intérieure". En effet, la conception de la liberté individuelle et collective est déterminée, de façon générale, en fonction des intérêts et des motivations profondes de chacun. Si tel est le cas, quelle définition universelle peut-on donner à ce mot: liberté? Qui peut décider quelles sont les bases fondamentales d'une authentique liberté humaine? Les philosophes, les politiciens, les religieux, sont-ils à même de pouvoir la définir sans risque de dérapage et de confusion? Voltaire lui-même le reconnaissait lorsqu'il disait : "Les français ne sont pas faits pour la liberté; ils en abuseraient".


Chacun voit la liberté au travers de ses propres lunettes. Pour certains, ce sera la liberté de conscience. Pour être ardemment défendue, elle fut la cause de bien des souffrances au cours des siècles passés, où persécutions et sévices ont malheureusement beaucoup appauvri le peuple français. Pour d'autres, ce sera la liberté d'expression ou celle de l'enseignement, libertés pour lesquelles des corporations entières de journalistes et d'enseignants se sont battus. Celles-ci, cependant, ne semblent pas encore entièrement acquises, si l'on en juge par les récentes manifestations qui ont bien failli déstabiliser le gouvernement.. Pour d'autres encore, leur priorité ira à la liberté politique ou syndicale, l'une et l'autre souvent porteuses de remous sociaux, accompagnés de grèves et de bien des déceptions. Pour d'autres enfin, ce sera la liberté des moeurs ; que chacun fasse ce qui lui plaît, quand il lui plaît, sans contraintes ni restrictions ; ce qui faisait dire à Quintulien :" Ce que l'on appelle liberté chez les uns, s'appelle licence chez les autres..."


Lorsque l'on parle de liberté, il convient tout d'abord de ne pas confondre celle qui procède de la justice et du bon sens et celle qui procède de l'orgueil et de l'égocentrisme du coeur humain, avide de sensations et de dominations nouvelles. Souvent, le thème de la liberté n'a été qu'un rideau de fumée utilisé par des manipulateurs assoiffés de jouissances et de pouvoirs qui n'ont trouvé d'autres moyens pour parvenir à leurs fins que d'invoquer la liberté. Bossuet, en son temps, l'avait fort bien compris. Dans l'une de ses oraisons funèbres il n'avait pas hésité à dire:" Quand une fois on a trouvé le moyen de prendre la multitude par l'appât de la liberté, elle suit en aveugle, pourvu qu'elle en entende seulement le nom"!


La liberté est un bien précieux ; mais encore faut-il en comprendre le sens. Elle ne peut servir utilement la cause d'une nation ou des être humains en général, que par les limites qu'elle s'impose à elle­même. Montesquieu écrivait : "La liberté est le droit de faire ce que les lois permettent". Si donc notre façon de concevoir la liberté nous conduit à la destruction de l'ordre, à des conflits sociaux sans cesse répétés, à la révolte ouverte contre toute forme d'autorité, alors nous devons nous interroger sur sa valeur propre. Si, de plus, elle conduit jusqu'au refus de vivre en êtres responsables pour fuir les contraintes inhérentes à cette vie, nous devons réagir et reconnaître que notre façon de concevoir la liberté est plus que trompeuse. Est-il nécessaire d'évoquer tout ce qui se passe de nos jours, pour s'en convaincre? Faut-il rappeler toutes ces "affaires" qui font la une des médias? Tant d'irresponsabilités, d'égoïsmes, de malversations, d'injustices, d'horreurs, de cruautés et d'insanités, sont portés chaque jour à notre connaissance, qu'on finit par en avoir la nausée!


Ce dégoût, quasi général, créé une véritable psychose chez nombre de nos compatriotes qui ne savent plus vers qui se tourner, ou quoi faire pour échapper à leurs angoisses et à leur mal de vivre. Beaucoup se réfugient dans l'irrationnel des soi-disantes sciences parapsychologiques; d'autres dans l'étourdissement de divertissements souvent absurdes, pour ne pas dire, avilissants ; comme peuvent l'être les jeux d'argent, la drogue ou la débauche sexuelle, qui favorisent la violence et engendrent tant de misère. Il est urgent que nous reconnaissions que notre recherche de la liberté a vraiment fait fausse route. Avec Nicolas de Malebranche, nous pouvons dire : "Plus que nos sens... c'est notre liberté même qui est corrompue"!


Que dire alors? Que nos gouvernants sont responsables de cet état de fait! Que nos lois sociales, pas toujours élaborées selon une vraie justice, génèrent tous ces désordres! Qu'il faut donc changer les gouvernements, changer les lois, changer la société...! En somme, faire à nouveau la révolution, pour que les hommes soient plus libres et plus heureux! Utopie! Victor Hugo le savait bien, lui qui n'hésitait pas à dire: "La révolution change tout, excepté le coeur humain!" En fait, nous savons fort bien que la société des hommes étant ce qu'elle est, elle ne peut se passer de lois, de police, de justice, ni de prisons. Là où il n'y aurait pas de loi, ou bien encore, là où, au nom d'une liberté mal comprise, on se permettrait de passer par dessus les lois existantes, ce serait la porte ouverte à l'anarchie; laquelle conduit au despotisme et à la destruction de l'état et des êtres humains eux-mêmes! Les exemples ne manquent pas dans l'histoire des hommes.


La véritable liberté de l'homme ne peut, en réalité, se passer de la Loi de Dieu ; ces dix commandements sont absolument nécessaires pour nous aider à conduire notre vie morale et spirituelle au sein même de la société des hommes. Le péché est une réalité, dans le monde et dans la vie de tout être humain. Nous ne gagnons rien à le nier. Or c'est la Loi de Dieu elle-même, révélée dans la Bible, qui nous fait prendre conscience de notre propre péché et de notre misère.



Mais comment pouvoir sortir de l'esclavage du péché, de ce péché qui est en nous et qui détruit notre existence et nous rend malheureux? Il y a un chemin! Un seul chemin! C'est de venir au Christ, celui qui a vaincu le péché en offrant sa vie à la mort pour nous libérer. Jésus-Christ a été crucifié pour les pécheurs que nous sommes. En se laissant clouer sur la croix, il expiait toutes nos fautes. Son sacrifice a été accepté par Dieu, son Père, parce qu'il n'avait lui-même jamais désobéi aux commandements de Dieu durant toute sa vie terrestre. La Bible dit : "Christ a souffert une fois pour les péchés, lui juste pour des injustes, afin de nous amener à Dieu..." (I Pi. 3 : 18) "Il a porté lui-même nos péché en son corps sur le bois, afin que morts aux péchés, nous vivions pour la justice ; lui par les meurtrissures duquel vous avez été guéris. Car vous étiez comme des brebis errantes. Mais maintenant, vous êtes retournés vers le pasteur et le gardien de vos âmes" (I Pi. 2 : 24-25).


Voilà la véritable liberté. Jésus a dit : "Si moi, le Fils de Dieu, je vous affranchis, vous serez réellement libre" (Jn.8 : 36). Chers auditeurs, ne voulez-vous pas venir à Lui pour connaître cette vie qui fera de vous un être vraiment libre! En Lui et en Lui seul nous pouvons connaître le pardon et la délivrance. Cette oeuvre de salut qu'il peut accomplir en nous est certainement la plus grande preuve d'amour qu'il puisse nous donner. Iriez-vous jusqu'à la mépriser, en la refusant?