Le Secret du Bonheur

Ou : La Combinaison Secrète.

 

Il y a quelques temps, ma femme et moi avons été en vacances et, dans l'appartement où nous logions, il y avait un petit coffre-fort muni d'une combinaison à quatre chiffres, dans lequel on pouvait mettre ses valeurs. Les valeurs étaient à l'intérieur. La Bible dit que le bonheur aussi est à l'intérieur ; bien mieux, il est intérieur. Mais encore faut-il connaître ou se rappeler la combinaison secrète, pour avoir accès à ces valeurs.

Dans la Bible, le bonheur, vu sous l'angle de l'accès au Royaume de Dieu, se résume par cette parole de l'apôtre Paul dans l'épître aux Romains ch.14 v.17 : "Le Royaume de Dieu ce n'est pas le manger et le boire", ce n'est ni l'abondance des biens, ni la goinfrerie : "Le Royaume de Dieu, c'est…, c'est quoi ? C'est "la justice, la paix et la joie par le Saint-Esprit".

En fait, tout ce que nous avons désiré dans notre vie : Paix, joie, justice, est là, dans le coffre du Royaume de Dieu. Et pour ouvrir ce coffre, il y a, comme pour celui de nos vacances, une combinaison secrète à numéros qu'il faut connaître. Et si vous ne connaissez pas la combinaison, même à 4 petits chiffres, vous pouvez passer toute votre vie à chercher, il est peu probable que vous trouviez, tellement il y a de possibilités. Le Royaume de Dieu, sa joie, sa paix, sa justice, sont là à portée de main, et pour y avoir accès, il suffit de connaître la combinaison secrète.

Remarquez que certains s'y prennent autrement pour ouvrir un "safe" : Ils emploient la dynamite ou le chalumeau oxhydrique, pour faire sauter ou découper le coffre-fort ; mais ce n'est pas comme cela qu'on ouvre les portes du ciel.

La combinaison secrète, on la trouve dans le livre des Actes des Apôtres, qui est le livre d'aventure de la Bible. Au chapitre 20, nous suivons "Paul le casseur, devenu apôtre" selon l'expression du pasteur Exbrayat. Alors qu'il passait une dernière fois près de la ville d'Ephèse, il dit adieu à ses nombreux amis venus l'écouter, et il leur a récapitulé ce qu'avait été son ministère par ces mots : "Je n'ai pas craint de vous prêcher, de vous enseigner publiquement et en privé, annonçant aux Juifs et aux Grecs, 1) la repentance envers Dieu et 2) la foi en notre Sauveur Jésus-Christ".

Nous avons ici les deux premiers chiffres de notre combinaison secrète, mais il en manque encore deux. Aussi Paul va-t-il compléter sa pensée quelques chapitres plus loin, où il comparaît devant le roi Agrippa et le gouverneur Festus. Il est entre-temps devenu un prisonnier, pour raison d'opinion dirait-on aujourd'hui. Il est en route pour Rome où il comparaîtra devant le tribunal de l'empereur où il finira martyr de sa foi, condamné à avoir la tête tranchée. Et là, à Césarée, devant le roi Agrippa et devant la crème de la haute société, il reprend et complète ce qu'il a dit devant ses amis d'Ephèse : "Roi Agrippa, je n'ai point résisté à la vision céleste, à ceux de Damas d'abord, puis à Jérusalem, dans toute la Judée, chez les païens (ce qui veut dire partout, sans distinction de classe) j'ai prêché 1) la repentance, 2) la conversion à Dieu, 3) la foi en Jésus-Christ et 4) la pratique d'œuvres dignes de la repentance". Ces deux textes donnent les 4 numéros gagnants qui vont nous ouvrir la porte du salut. Je n'en connais pas d'autres. C'est le résumé succinct de la prédication apostolique. Nous allons donc voir ces 4 chiffres dans l'ordre.

 

I. La repentance envers Dieu.

Au XXIe° siècle, beaucoup disent : Nous avons dépassé ce stade ! La repentance, c'était bon pour l'Antiquité, pour le Moyen-âge, mais pas pour nous. Notre société occidentale a depuis longtemps aboli l'esclavage, alors pourquoi parler de repentance ?

On a aboli le travail des enfants. Il n'y a pas si longtemps, au début du siècle dernier, des enfants de 10 ans descendaient dans les mines de charbon, à –600, -800 mètres pour des journées de 12 heures de travail. Un vieil ami qui est auprès du Seigneur à présent, m'a dit qu'à l'âge de 10 ans, on lui avait mis un marteau de 2 kilos dans les mains. Mais tout cela est aboli, alors pourquoi parler de repentance ?

Nous avons proclamé l'égalité du citoyen devant la loi, devant l'impôt. Pourquoi parler de repentance ?

La condition de la femme occidentale est enviable, si on la compare à ce qu'elle est dans les pays soumis à la pensée Coranique. L'islam a-t-on dit, c'est le paradis des hommes, le purgatoire des femmes et l'enfer des bourricots ! Mais la situation de la femme occidentale, largement tributaire de l'enseignement de la Bible, est aux antipodes de l'autre. Pourquoi encore parler de repentance ?

Les droits de l'homme ont été proclamés en 2 étapes, à la Révolution française et parachevés en 1945 ; alors pourquoi parler de repentance ?

Les éléments, les forces de la nature, ont été captés et domestiqués. L'homme a mis les pieds sur la lune. Quand l'homme est capable de s'élever dans le cosmos, pourquoi parler de repentance ?"

C'est vrai que nous avons évolué scientifiquement. Nous avons beaucoup progressé socialement. Mais nous n'avons pas évolué moralement ; nous sommes restés ce qu'étaient nos ancêtres, et l'homme du XXIe° siècle n'est en rien différent de l'homme des cavernes. Son genre de vie a changé, mais son cœur, lui, n'a pas changé, et c'est la Bible qui le dit : "Les pensées du cœur de l'homme sont mauvaises dès sa jeunesse" (Genèse 8 : 21). Et la preuve, c'est que ce que l'apôtre Paul a rencontré de son temps, qui justifiait la prédication de la repentance, il les rencontrerait encore s'il revenait aujourd'hui.

a) Paul, de son temps, rencontrait le mensonge, qui est loin d'être un péché mignon, mais une grave violation de la loi de Dieu et qui conduit à la perdition, ceux qui s'y adonnent. Cela justifiait la repentance. Le mensonge est-il mis aux oubliettes aujourd'hui ? Regardez le petit enfant qui naît et grandit dans une famille où on ne lui a jamais appris à mentir ; tout à coup, il ment, cela lui vient comme ça, spontanément. Mais comme il n'est encore qu'un enfant, il ment mal, c'est-à-dire qu'il se fait tout de suite coincer. Mais devenu homme, il va apprendre à mieux mentir, il va habiller son mensonge pour le rendre véridique, c'est-à-dire deux fois plus menteur.

Cela s'étend à tous les échelons des activités humaines ; même jusqu'à la façon d'écrire l'Histoire, cette discipline rigoureuse de laquelle on serait en droit d'attendre que le mensonge en soit exclu. Par exemple, dans certains pays d'Europe, l'histoire de la dernière guerre à été écrite à leur façon ; puis, quand le régime a changé, on a réécrit l'histoire parce qu'elle avait été mal écrite la première fois. Voilà ce qui justifie de nos jours la prédication de la repentance.

b) De son temps, l'apôtre Paul rencontrait la violence, et aujourd'hui les médias nous la servent à la pelle. Certaines villes ne sont plus sûres le soir, au point que les forces de l'ordre y sont agressées. Et il y a ce crime collectif qu'est la guerre. N'oublions pas que la plus terrible de toute l'histoire de l'humanité a été perpétrée par l'une des nations les plus civilisées du monde. La violence, la haine, la torture, sont comme naturelles au cœur de l'homme.

c) De son temps, Paul rencontrait l'immoralité. Aujourd'hui elle est affichée partout. Elle a envahi la rue, la mode, la littérature, les arts. Les trois G de la langue française sont sur toutes les lèvres : Grivoiserie, Gaudrioles et Gauloiseries. Il y a même jusqu'à certaines danses que l'on qualifie d'immorales. La pornographie, l'échangisme, l'adultère, l'homosexualité ont envahi la rue, les films et la publicité.

d) De son temps, l'apôtre Paul rencontrait l'idolâtrie et elle n'a pas changé de ce qu'elle était autrefois. Les Grecs et les Romains avaient 12 grands dieux, une quantité de demi-dieux et une kyrielle de petits dieux. Et nous avons aussi nos dieux du 2I° siècle : Les dieux des stades, les dieux du show-business, les dieux de l'impureté sexuelle, sont vénérés comme jamais et on y sacrifie son temps, sa jeunesse, son argent, ses facultés.

Ne me dites pas que j'exagère : j'ai vu de mes propres yeux un reportage où une jeune fille parmi tant d'autres, suivait le chanteur de rock Johnny Hallyday et au reporter qui les questionnait, elle a mis la main sur l'épaule de Johnny, elle s'est retournée et elle a dit : "Pour nous, Johnny, c'est une religion !" On parle comme nos nouvelles divinités, on s'habille comme elles, on fait des effets de croupe ou des effets de buste, on se déhanche comme elles, on les copie : Ce sont nos dieux, les dieux de notre siècle.

e) De son temps, Paul rencontrait la superstition. Où ne va-t-elle pas se loger aujourd'hui ? Des millions de gens sont les adeptes inconditionnels de l'horoscope menteur et farfelu. Il n'y a pas si longtemps, un grand journal américain n'a pas pu faire paraître son horoscope pendant plusieurs jours, pour des raisons que j'ignore. Le bureau du journal a été submergé de dizaines de milliers de lettres de gens complètement désemparés, ne sachant plus comment conduire leur vie parce qu'ils n'avaient plus leur horoscope quotidien pour les diriger. J'affirme que ce qui justifiait la prédication de la repentance autrefois, se justifie encore pleinement aujourd'hui, car s'inspirer de l'astrologie c'est aller consulter la parole de l'adversaire contre la Parole de Dieu.

Il y a quelques années, un groupe d'évangélistes anglais a eu l'autorisation de se rendre dans une entreprise à l'heure du thé (ce qu'on appelle en chez nous la pause-café !). Ils ont eu 10 minutes pour parler au personnel rassemblé dans la cantine. Aussi brièvement et succinctement que possible, ils ont annoncé l'évangile, suivi d'un court moment de questions. Un leader syndicaliste a levé la main et a demandé la parole. Il a dit à peu près ceci : "Messieurs les évangélistes, c'est aimable à vous d'être venus nous parler, mais nous n'avons pas besoin de votre l'évangile. Nous avons des bons patrons, nous avons des bonnes paies, nous avons un bon travail, nous avons des bons locaux pour y travailler ; nous n'avons pas besoin de l'évangile." Un des évangélistes a simplement tendu le bras, pointé le doigt vers un endroit du mur de la cantine. Tous les regards se sont tournés vers une affiche où il était écrit : " Depuis l'ouverture de la cantine, des centaines de couteaux et de fourchettes ayant disparus, chacun est désormais prié d'apporter son propre couvert ".

Bien sûr qu'on n'a plus besoin de l'évangile, seulement couteaux, fourchettes et couverts disparaissent. Il n'y a rien de nouveau sous le soleil, disait le sage Salomon. Oseriez-vous partir en vacances en laissant la clef sur la porte de votre appartement ? Et sans blâmer les autres, faisons-nous toujours le bien que nous voulons ? Est-ce que nous évitons de faire le mal que nous ne voulons pas faire ? La misère matérielle s'élimine peut-être, mais la source des larmes ne tarit pas. Que de gens qui pleurent chez eux, en cachette derrière leurs murs !

Une vieille dame des Cévennes m'a dit : "Avez-vous remarqué, Mr. Legrand, que les jeunes ne chantent plus aujourd'hui ? Il n'y a pas si longtemps, parce que la plupart des maisons n'étaient pas équipées de salle de bain, on fréquentait les bains publics. J'y suis allé une fois. On m'avait dit : "Vous entendrez tout le monde chanter ou siffloter sous la douche : "Je t'ai donné mon cœur, etc.… !" Et c'était vrai. Que reste-il aujourd'hui, non pas des bains publics, qui pour la plupart ont disparu, mais des chansons, qui elles aussi ont disparu. On ne chante plus, ou si peu ! La tristesse s'est infiltrée dans les cœurs !

Qu'il était perspicace, notre bon Jean de la Fontaine, en nous racontant l'histoire du banquier et du savetier. Ce pauvre savetier qui chantait toute la journée en réparant ses souliers, et qui enviait la richesse du banquier qui, un jour, lui fit cadeau d'une fortune. Dès lors, tourmenté par le souci de ne pas perdre sa nouvelle fortune, notre savetier en perdit le sommeil et ses chansons, jusqu'au jour où il alla rapporter au banquier tout cet argent en lui disant : Rendez-moi mes chansons !

Ainsi, la première condition de base du bonheur comme du salut, c'est la repentance : "A moins que vous ne vous repentiez, vous périrez comme les villes de Sodome et Gomorrhe", a dit le Seigneur. Et remarquez que quand Paul parle de repentance, il y apporte une précision, c'est la repentance envers Dieu. Parce que lorsque nous commettons le péché, que ce soit envers le prochain ou envers nous-mêmes, ce péché rebondit et va jusqu'à Dieu. La grandeur de l'homme est telle, que son péché ne va pas moins haut que le ciel. D'ailleurs, quand le fils prodigue de la célèbre parabole, après avoir gaspillé le bien de son père dans une vie de débauche, est revenu à la maison il a dit : "Mon père, j'ai péché contre le ciel et contre toi". La vraie repentance s'exerce d'abord envers Dieu. Se repentir c'est lui avouer : "Seigneur, oui je t'ai offensé par ma façon de faire, ma façon de penser et ma façon de vivre. Ce que j'ai pensé, ce que j'ai dit, ce que j'ai fait, je m'en repens". Ainsi le numéro 1 de la combinaison secrète, c'est la repentance, d'abord envers Dieu et envers le prochain, si c'est le cas.

 

II. La Conversion

Après avoir dit : "J'ai prêché la repentance", Paul passe au deuxième point : La conversion. Qu'est ce que la conversion ? Autrefois, paraît-il, dans les armées on ne disait pas : "Demi-tour à droite" ; on disait : Conversion à droite.

Qu'est ce que la conversion ? C'est un demi-tour. Alors qu'on allait dans une direction, la conversion c'est aller dans la direction opposée. C'est aussi simple que cela. Nous avons gardé ce mot dans notre vocabulaire moderne, et nous avons des exemples très parlants. C'est ainsi qu'on parlera d'un atelier qui a été "converti" en supermarché. J'ai connu à Bruxelles un cinéma qui s'était converti en salle de réunions évangéliques : Ca, c'est une authentique conversion !

Ainsi la conversion c'est un changement d'usage, un changement d'attitude ou un changement de cœur. L'apôtre Paul l'a très bien expliqué quand il écrivait aux convertis de Thessalonique : "On sait comment vous vous êtes détournés des idoles à Dieu, pour servir le Dieu vivant et vrai". La conversion, c'est cela ; c'est se tourner de quelque chose à quelqu'un et pour quelque chose. La nécessité de la conversion nous est imposée par le Seigneur quand il a dit : "A moins que vous ne vous convertissiez, vous n'entrerez pas dans le Royaume de Dieu". C'est là une des conditions "sine qua non" du salut.

Quelqu'un va peut-être se poser la question : Comment moi, puis-je me convertir ? Je suis né dans une famille chrétienne, j'ai grandi dans un pays dit chrétien, j'ai suivi la filière d'une église dite chrétienne ? Je ne vois pas comment je peux me convertir ! Ce qu'il faut savoir, c'est qu'on ne devient pas chrétien par la naissance, par le baptême, par l'imposition des mains, par la communion, par la religion. Ces choses sont peut-être bonnes en elles-mêmes, mais elles ne sauvent pas. On devient chrétien par la conversion ; et la conversion, c'est autre chose.

Un jour, Jésus est entré en contact avec un professeur de religion, un théologien de renom, un des hommes les plus considérés de Jérusalem, un certain Nicodème. Et c'est à lui précisément que Jésus a dit : "Nicodème, il te faut naître de nouveau". Ce qui a plongé notre prélat dans la plus extrême perplexité. Il avait suivi la filière de sa religion, la meilleure du monde à l'époque, et voici que Jésus, d'une seule phrase, remettait tout en question : Si un homme ne naît de nouveau il ne peut ni voir ni entrer dans le Royaume de Dieu.

J'admets que la conversion et la nouvelle naissance sont deux choses différentes, mais elles sont tellement apparentées et liées entre elles que, pour ne pas compliquer je ne les séparer généralement pas. Quand Jésus a dit à Nicodème - cet honnête homme qui n'avait rien à se reprocher - qu'il devait cependant naître de nouveau, celui-ci a dit : "Mais comment cela peut-il se faire ?" Il n'y comprenait rien ! Il était né dans le pays de la promesse, avec la religion révélée directement par Dieu à Moïse ; il l'avait suivie scrupuleusement, il l'avait étudiée, il l'enseignait aux autres, il faisait de son mieux ; il avait, dirait-on aujourd'hui, accès aux sacrements. Qu'est ce qu'il pouvait faire de plus ? Et malgré tout cela le Seigneur doit lui dire : "Nicodème, si tu ne te convertis pas, si tu ne nais pas de nouveau, tu ne peux pas entrer dans le Royaume de Dieu". Pour lui c'était la bouteille à encre.

Je paraphrase ici les explications du Seigneur. Il lui dit ceci : "Nicodème, ce qui est né de la chair est chair ", ce qui veut dire : Ce qui est né de la chair reste chair ; une naissance physique reste ce qu'elle est : Un agglomérat de cellules physiques. Vingt ou cinquante ans plus tard, ce sont toujours les mêmes cellules qui se sont multipliées. Ce qui était chair 20 ans ou 50 ans plus tôt, c'est toujours la chair. Or Dieu, en parlant de cette naissance purement physique, a dit que la chair et le sang n'héritent pas du Royaume de Dieu. (1 Cor.15 : 50) C'est-à-dire que je ne peux pas être sauvé par la naissance naturelle. Il faut une nouvelle naissance, il faut une conversion.

Il doit se produire un changement, parce que les lois du Royaume de Dieu ne sont pas les lois de la terre et des hommes : Ce sont des lois spirituelles, elles sont de Dieu, elles viennent d'En-Haut. Et je ne peux pas les pratiquer avant que ma nature profonde ne soit changée. Il faut naître de nouveau, il faut se convertir ; et si ce changement ne se produit pas, nous pourrions connaître, même aimer Jésus-Christ selon la chair avec nos sentiments naturels, et être perdu.

C'était le cas de Pierre. Pierre avait marché avec le Seigneur pendant trois ans, et dans un moment difficile il a été jusqu'à lui dire : "Seigneur, quand tout le monde t'abandonnerait, moi je ne t'abandonnerai pas " Il était sincère ! Il croyait à sa capacité naturelle à être fidèle au Seigneur. Mais Jésus lui a dit : "Le coq ne chantera pas deux fois que tu ne m'aies renié trois fois !" Et nous savons que Pierre, malgré sa bonne volonté et les bons sentiments de sa nature charnelle, a fini par renier le Seigneur ; et la troisième fois avec imprécations, c'est-à-dire qu'il a pris le ciel à témoin qu'il ne connaissait pas le Seigneur.

L'apôtre Paul avait fait la même expérience, quoique sur un autre plan. Il a dit : "Si nous avons connu Christ selon la chair, nous ne le connaissons plus de cette façon-là". La conversion, c'est connaître Jésus d'une façon nouvelle, d'une façon personnelle.

Pour beaucoup, Jésus, c'est un personnage historique, c'est quelqu'un qui a vécu il y a très longtemps, qui est né dans une crèche, qui a fait des choses extraordinaires, qui était le Fils de Dieu, qui est mort sur une croix pour les péchés du monde, qui est remonté au ciel et qui reviendra un jour pour juger les vivants et les morts. Mais ça, c'est une connaissance purement intellectuelle qui n'apporte rien. Jésus, à ce stade, n'est encore qu'un personnage historique. Mais connaître Jésus d'une façon nouvelle, comme le dit Paul, c'est le connaître, non pas comme celui qui a vécu et qui est mort pour tous, mais qui est mort pour moi !

Et je vous assure que tout change quand je comprends que le condamné à mort, c'était moi ; que le salaire du péché c'est la mort, et que, parce que j'ai péché, je suis un condamné à mort. Et voici que le condamné à mort, ça a été Jésus qui m'a remplacé. Il a pris ma place dans la condamnation, pour que moi je sois sauvé. C'est ça, la nouvelle façon de le connaître. Il est mort et ressuscité pour moi. Une nouvelle relation s'installe entre Lui et moi, il devient le Sauveur et le Maître de ma vie, Celui avec lequel je peux converser aujourd'hui, avec qui je peux avoir une relation personnelle.

Et les exemples de conversion ne manquent pas dans la Bible. Le plus évident c'est Saul de Tarse qui, sur la route de Damas, va rencontrer le Seigneur, qui va s'abîmer dans la repentance et qui va s'écrier : "Qui es-tu Seigneur ?" Il va s'entendre dire : "Je suis Jésus, que tu persécutes". Et tout va basculer pour ce Saul de Tarse, qui va devenir l'apôtre Paul.

"Que faut-il que je fasse pour être sauvé ?", demandera le geôlier de la prison de la ville de Philippe sur le point de se suicider. "Crois au Seigneur Jésus, et tu seras sauvé", a été la réponse.

Ainsi, la conversion c'est une rencontre personnelle avec Jésus-Christ, et ces lignes n'ont d'autre but que celui-là : Vous faire rencontrer Jésus. Moi aussi j'ai dû le rencontrer personnellement. Ça s'est passé, non pas dans une cathédrale, mais dans ma chambre à coucher, à genoux, au pied de mon lit, dans les larmes où j'ai prié : "Seigneur, aie pitié de moi et sauve- moi !" Et ça s'est fait sur le champ. Pour entrer dans le bonheur du salut de Dieu, vous devez aussi faire cette rencontre.

"J'ai prêché la repentance, j'ai prêché la conversion". C'était les deux premiers chiffres de la combinaison qui ouvre la porte du Royaume de Dieu, qui est, je le répète : Bonheur, paix, joie, et justice.

 

III. La Foi en Jésus-Christ.

C'est le troisième élément de la combinaison secrète.

Quelqu'un va peut-être dire : "Mais qu'est ce que la foi en Jésus-Christ vient faire ici ?" C'est exactement la question que je me suis posée à l'aube de ma conversion. Si je regrette le mal que j'ai fait, me disais-je, si je me détourne de mes péchés, est ce que ce n'est pas suffisant ? N'est-ce pas suffisant de se repentir ? N'est-ce pas suffisant de faire demi-tour, de prendre un autre genre de vie ? Mais pas du tout !

Supposons qu'un jeune garçon passe dans une des rues piétonnes et commerçante de votre ville, accompagné de son père qui vient de lui acheter un magnifique ballon de football, contre la promesse d'en prendre soin et surtout de ne jamais jouer avec dans les rues. Promesse faite ! Fier comme Artaban avec son ballon tout neuf sous le bras, le gamin se contente d'abord de le faire rebondir par terre. Mais saisi d'une fièvre footballistique subite, oubliant sa promesse et se prenant tout à la fois pour Pelé, Platini ou Ronaldo, et croyant maîtriser sa frappe, il tape un grand coup de pied dans le ballon et "Boum", dans la vitrine du charcutier ! La vitre vole en éclats et voilà le ballon de football et les débris de verre dans l'étalage parmi les boudins, les pâtés, les saucisses, les andouillettes et la choucroute garnie !

Voyez maintenant la scène : Le charcutier sort les deux poings sur les hanches, avec la mine des mauvais jours. Le garçon s'écriera peut-être : "Oh Monsieur, comme je regrette ! Je vous demande pardon, Monsieur ! Je ne l'ai pas fait exprès, je vous jure que je ne le ferai plus jamais et pour vous prouver ma sincérité, je vous laisse mon ballon de football !"

Vous croyez que ça va se passer comme ça ? Et pourtant il y a la repentance ; il y a les : "Je n'aurai pas dû ; j'ai fait le fou, je ne me suis pas dominé, j'ai fait ce qui est mal, j'ai cassé la vitrine et gâché la marchandise, j'ai confessé ma faute, j'ai demandé pardon, je ne recommencerai plus !" Oui mais…. Et la casse ? Et la vitrine ? Et la marchandise ? Et le travail que ça va donner et ce que ça va coûter ?

Vous comprenez que regretter et même corriger son point de vue et son erreur, ne suffit pas. La facture sera salée, il faudra la régler et qui va payer ? Pas le gosse, il ne peut pas le faire. Quelqu'un d'autre devra le faire pour lui.

Prenons un autre exemple : Vous êtes commerçant, vous avez fait faillite. Une faillite due à des mauvaises affaires, à une mauvaise gestion. Vous avez déposé le bilan. Vos fournisseurs attendent d'être payés et le tribunal de commerce vous a donné un délai de six mois pour rembourser. Est-ce que vous pouvez tirer un trait sur le bilan négatif ? Est-ce que vous pouvez tourner la page, puis vous tourner vers vos fournisseurs à qui vous devez de l'argent et leur dire : "Messieurs, fort de mes expériences du passé, je me refais une nouvelle conduite commerciale, je repars sur de nouvelles bases, livrez-moi un nouveau stock de marchandises ! Vous croyez qu'ils vont marcher dans la combine ? Et le passif ? Et les sommes dues ? Il faut les payer ! Et si vous ne les payez pas, vous allez vous retrouver au tribunal, où cette fois-ci les choses vont se gâter pour de bon.

Eh bien, c'est exactement notre situation. Moralement parlant, nous avons fait une mauvaise gestion de notre vie. Devant la loi de Dieu nous avons fait faillite. Nous avons mal géré l'emploi de notre temps ; nous avons mal géré l'usage de nos mains ; nous avons mal géré nos sentiments ; nous avons mal géré nos pensées, nos paroles et nos actes. Nous avons fait faillite, et cette dette, il faudra la payer. Mais comme elle est trop grande et que nous ne pouvons pas la payer, Jésus-Christ l'a payée pour nous.

Je vais dire une phrase terrible que j'expliquerai ensuite : La croix du calvaire, où le Fils de Dieu est pendu par les mains et par les pieds, et où il s'écrie : "Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné ?", ça a été la plus grande faillite du monde. Pourquoi ? Parce que notre faillite était mise à son compte.

Ce n'était pas la sienne, sa vie était parfaite. C'est la nôtre qu'il portait, c'est la nôtre qu'il payait de sa vie parfaite. Il en a réglé le montant total. Et sa réussite nous est mise en compte. Et tout ce que Dieu demande pour que notre faillite lui soit attribuée et que son excellence nous soit mise en compte, c'est la foi au Seigneur Jésus-Christ. Il ne demande qu'une chose, avec la repentance et la conversion, c'est la foi au Seigneur Jésus ; c'est de croire qu'à la croix il a porté la plus terrible faillite du monde, la nôtre. Et si vous croyez de tout votre cœur qu'il vous a aimé jusque-là, alors vous serez sauvé. Et cette confiance (foi) au Seigneur, est le seul moyen de nous mettre au bénéfice de ce salut qu'il a payé si chèrement et si complètement. La foi en Jésus-Christ, c'était le troisième chiffre de la combinaison secrète.

 

IV. La pratique d'œuvres dignes de la repentance.

Après avoir dit : "J'ai prêché la repentance, j'ai prêché la conversion, j'ai prêché la foi en Jésus-Christ", Paul nous livre le quatrième et dernier chiffre du code secret : "La pratique d'œuvres dignes de la repentance".

Voyez-vous, les choses invisibles, pour être vraies, doivent avoir une répercussion visible. Or la repentance, la conversion et la foi, ce sont des choses qui se situent dans le domaine de l'âme, de l'esprit. Ce sont des choses qui ne se voient pas, qui ne sont pas palpables. Et pour qu'elles soient vraies, c'est-à-dire avoir une contrepartie visible, il leur faut une dernière touche, la quatrième : La pratique d'œuvres dignes de la repentance.

Souvenez-vous qu'un jour, le Seigneur s'est trouvé confronté aux pharisiens, qui lui amenaient une femme prise en flagrant délit d'adultère, et qu'ils se proposaient de lapider. Nous savons comment le Seigneur a traité cette chose. Il lui a dit : "Je ne te condamne pas". Il pouvait le dire, car la condamnation à mort qui pesait sur cette femme, il allait la prendre à son compte en mourant à sa place sur la Croix. Mais il ne s'est pas arrêté là, il s'est tourné vers cette femme et il a ajouté : "Je ne te condamne pas non plus, va et ne pèche plus !" Ca, c'est la pratique d'œuvres dignes de la repentance.

Dans l'épître de l'apôtre Paul à Tite, on lit au chapitre 2 v.11 : " La grâce de Dieu, source de salut pour tous les hommes, a été manifestée. Elle nous enseigne à renoncer à l'impiété, aux convoitises mondaines, et à vivre dans le siècle présent sobrement, justement et pieusement". C'est la pratique d'œuvres dignes de la repentance.

La vie de l'apôtre Paul en a été l'exemple, elle a été le reniement de ses œuvres passées. Lui qui respirait la haine et le meurtre, a écrit ce monument de l'amour qu'est 1 Corinthiens 13 !

Zachée, petit par la taille, mais grand contrôleur en chef des impôts, monte sur la branche maîtresse d'un sycomore, pour voir passer le Seigneur, qui l'aperçoit et lui dit : "Zachée, il faut qu'aujourd'hui, je demeure chez toi". Il est descendu, il a ouvert toutes grandes les portes de sa maison. Jésus est entré et Zachée a dit cette parole surprenante : " Seigneur, je donne la moitié de mes biens aux pauvres. Et si j'ai fait du tort à quelqu'un et qu'il peut le prouver, je lui rends, selon la loi, quatre fois autant". Ça veut dire tout simplement que la fortune de Zachée était le fruit d'un esprit de rapine et d'impositions abusives, qu'il mettait dans sa poche. Et en se convertissant, il restitue ce qu'il a volé. C'est la pratique d'œuvres dignes de la repentance.

Au chapitre 19 du livre des Actes, des sorciers, des devins et des magiciens, réagissent favorablement à la prédication de l'évangile et se convertissent à Jésus-Christ. De l'occultisme le plus profond, ils croient à la parole de Dieu. Et ils ont chez eux des livres magiques, des livres d'occultisme. Ils prennent tous ces livres, les apportent sur la place publique, ils les rassemblent et ils en font un autodafé, un bûcher sur lequel ils brûlent le tout.

Si vous regardez bien le texte, l'ensemble de ces livres valait 50.000 pièces d'argent, c'est-à-dire la valeur de 50.000 journées de travail. Chacun de ces livres représenterait aujourd'hui le prix d'une Mercédès de luxe, une véritable fortune. Ils n'ont pas dit : "On va les vendre et donner cet argent à l'église". Non ! Argent maudit que l'argent de ces livres ou ustensiles d'occultisme dévoués à Satan ! Par conséquent ils les brûleront publiquement.

C'est cela, la pratique d'œuvres dignes de la repentance.

J'ai dû faire comme eux, quelque temps après ma conversion, parce que je n'étais pas éclairé sur le sujet. Dans ma bibliothèque il y avait des livres qui n'étaient pas digne qu'un chrétien possède. J'ai fait la sélection et j'en ai aussi fait du feu : C'est ça, la pratique d'œuvres dignes de la repentance. Et aujourd'hui encore, quand le Seigneur entre dans un cœur, il donne la force de dire au facteur des Postes : "Ce chiffon de papier avec ses tendances porno que vous m'apportez toutes les semaines, je m'en désabonne". "Chiffon de papier, au feu ! C'est la pratique d'œuvres dignes de la repentance.

L'évangéliste B.G. était aux arènes de Harringay à Londres pour une grande campagne où beaucoup de gens se sont convertis. Un soir, dans cette grande foule, deux hommes, "par hasard", se sont trouvés côte à côte sans s'être jamais rencontrés auparavant, et ils se sont découvert des atomes crochus. C'était deux moqueurs qui étaient venus pour rire de la religion. Et en effet, au début, pendant le chant de la chorale, la prière d'introduction et les annonces, ils se sont moqués, à voix assez haute pour être entendus de ceux qui étaient proches. Quand l'évangéliste a commencé à prêcher, ils se sont calmés et ils ont écouté toute la prédication silencieusement. Et à la fin, quand l'orateur a demandé à ceux qui le voulaient accepter Christ dans leur vie comme leur Sauveur, de se convertir à Lui et de s'avancer devant tout le monde pour témoigner de cette décision, un des deux s'est tourné vers l'autre et lui a dit : "Je ne sais pas ce que vous allez faire, mais moi j'ai compris, je m'avance ce soir". Il s'est levé pour s'avancer, et à c'est alors que l'autre l'a retenu par le veston et lui a dit : "Je vous accompagne, Monsieur, voici votre portefeuille !"

Vous avez compris ? C'était un pickpocket qui se convertissait ; et parce qu'il se convertissait à Jésus-Christ, il faisait restitution comme Zachée le publicain. Comme lui il y a eu de la repentance, de la conversion et de la foi en Jésus-Christ ; il passait à la pratique d'œuvres dignes de la repentance.

Vous aussi il vous faut rendre ce qui ne vous appartient pas. Vous allez peut-être vous récrier : "Mais que voulez-vous que je rende ? Je n'ai jamais rien volé à personne !" En êtes-vous si sûr ? Qu'en est-il de votre vie, êtes-vous sûr que vous ne l'avez pas dérobée à Dieu ? Car Dieu est le vrai propriétaire de votre vie, et comme beaucoup, comme moi qui écris ces lignes, vous en avez détourné l'usage à votre profit personnel.

Votre vie, il faudrait la rendre à son vrai propriétaire. C'est l'occasion de le faire et de lui dire dans cette courte prière que je mets à la première personne du singulier pour que, en cet instant, en terminant cette lecture, vous puissiez la faire vôtre en la répétant dans votre cœur :

"Seigneur, ma vie, je l'ai vécue pour moi, uniquement pour moi. Jamais je n'ai eu une pensée sérieuse pour toi, ou si peu, tout au plus une petite prière à la sauvette quand je croyais en avoir besoin. Il n'y a pas dans mon cœur la paix, la joie, et la justice de ton Royaume. Tu me dis de me repentir, je me repens. Seigneur, tu me dis de me convertir, de prendre une autre direction dans ma vie. C'est d'accord, je prends cette autre direction. Tu me dis de croire en Ton Fils, et je crois. Je crois que la dette de mon péché je ne peux pas la payer ; je crois qu'il l'a payée de sa vie donnée à la Croix. Tu me demandes que ce soit vrai dans ma vie de chaque jour. Eh bien, Seigneur, ce sera vrai ! A partir d'aujourd'hui, ma vie chrétienne sera vraie. Elle commence en cet instant et elle sera vraie, je m'y engage ! "

Voilà, je vous ai livré le secret du bonheur. Il est dans le coffre du salut éternel, inaccessible autrement que par sa combinaison secrète. Maintenant que vous la connaissez, votre bonheur éternel est à portée de main et dépend de vous.