Vivre à moitié

L'homme à la main sèche.

Dans l'Evangile de Matthieu au chapitre 12 et à partir du verset 9, on lit que Jésus entra dans la synagogue. La synagogue était le lieu de culte où les gens pieux se rendaient pour rendre un culte à Dieu et pour écouter la lecture de la parole de Dieu. Et voici qu'il s'y trouvait un homme qui avait une main sèche, un bras entièrement paralysé. Ils demandèrent à Jésus : "Est-il permis de faire une guérison le jour de sabbat, c'était afin de pouvoir l'accuser. Il leur répondit : Lequel d'entre vous, s'il n'a qu'une brebis et qu'elle tombe dans la fosse le jour du sabbat, ne la saisira pour l'en retirer ? Combien un homme ne vaut-il pas plus qu'une brebis ! Il est donc permis de faire du bien le jour de sabbat. Alors il dit à l'homme : Etends ta main ; il l'étendit et elle devint saine comme l'autre".

Nous trouvons donc ici un homme dans une assemblée religieuse, à peu de chose près comme celle de ce soir. L'homme dont il est ici question croit en Dieu, car on n'assiste pas aux offices ou on ne vient pas ici, s'il n'y a pas dans le cœur une aspiration, une élévation vers Dieu. Et cette aspiration vers l'infini existe, même chez ceux qui boudent les lieux de culte, parce que l'homme, naturellement, croit en quelque chose, même s'il ne lui donne pas le nom de Dieu. Certains ont pris le bon pli, la bonne habitude d'aller dans un lieu de culte, et vous avez bien fait de répondre à notre invitation et de venir ici ce soir, même si ce n'est pas une église mais une salle de conférence.

Donc cet homme est croyant, il est pieux mais... il y a un mais dans sa vie. Il a ceci de particulier, c'est que ses mains sont dissemblables. L'une est normale et l'autre est sèche. Une de ses mains lui procure de la joie, et l'autre de la tristesse, et forcément toute sa vie s'en ressent. La vie de cet homme c'est comme un air de pop-music sur un rythme funèbre. Deux choses opposées se heurtent en lui. Mais, est-ce que cet homme serait le seul au monde à connaître ces deux tendances opposées, ou bien est-ce que nous les connaîtrions tous ?

Il est surprenant de constater que si l'on prend un portrait vu de face, et que l'on coupe le portrait en deux, les deux côtés d'un même visage sont rarement semblables. C'est ainsi que la célèbre Mona Lisa, la Joconde de Léonard de Vinci, a en réalité deux visages. Un côté du visage est sérieux et l'autre côté sourit mystérieusement, de ce sourire qui a fasciné tant de générations : Deux visages en un.

Est-ce que nous serions un composé de deux personnes distinctes, croyant connaître l'une, tandis que nous ignorerions l'autre ? Eh bien oui, comme chez cet homme il y avait dans ses mains deux forces contraires, une force d'activité dans l'une, et une force d'inactivité dans l'autre, de même en nous il y a deux êtres : Un qui veut le bien, et l'autre qui fait le mal. Deux êtres en nous dont l'un rit et l'autre pleure, dont l'un prie et l'autre blasphème. D'un côté il y a en nous le désir de faire le bien, et de l'autre côté il y a une force plus grande qui paralyse cette volonté et qui la tient liée.

La Bible nous parle de cette étrange dualité qu'il y a chez l'homme. Dans l'épître aux Romains, au chapitre 7 et au verset 19, il est relaté l'expérience la plus universelle qui soit : "Je ne fais pas le bien que je veux et je fais le mal que je ne veux pas". Je répète : Je ne fais pas le bien que je veux et je fais même le mal que je ne veux pas.

Ne vous est-il jamais arrivé de désirer faire des bonnes choses, de désirer être rempli de bons et nobles sentiments ? De dire, comme Cyrano de Bergerac qui a été mon héros avant la conversion : "Etre admirable en tout et pour tout ?" N'avez-vous jamais désiré de devenir meilleur ; d'en finir avec un genre de vie et d'en prendre un autre ? N'avez-vous jamais désiré être enfin l'homme ou la femme, le jeune homme, la jeune fille que vous avez toujours voulu être ? Je suis sûr qu'à un moment donné de votre vie, ces belles et nobles pensées sont montées en vous. Tout être normal ressent des aspirations vers ce qu'il y a de meilleur.

Hélas, après quelques cuisants échecs, nous avons pensé tout bas ce que l'apôtre Paul a dit tout haut : Je ne fais pas le bien que je veux, et même parfois je fais le mal que je ne veux pas. Nous sommes tous paralysés dans notre volonté, comme cet homme était paralysé dans l'une de ses deux mains. Nous avons la volonté de faire le bien, nous y adhérons mentalement, mais nous n'avons pas la puissance de l'accomplir.

Il faut bien donner un nom à cette force, et il faut lui donner son vrai nom, et son vrai nom, je le lis au verset 20 : "Si je ne fais pas le bien que je veux, ce n'est plus moi qui le fais c'est… le péché qui habite en moi".

Et le péché, c'est le mal universel auquel nul n'échappe. Il se fait sentir à tous les échelons du monde, à toutes les étapes de la vie et de l'expérience humaine. Nous vivons depuis plusieurs décennies des temps vraiment inquiétants. Nous nous demandons : Mais enfin, qu'est-ce qui se passe dans le monde, les hommes veulent faire la paix, mais après 50 cessez le feu, le feu de la violence et des attentats repart à chaque fois ? Mais pourquoi ? Eh bien c'est parce cette puissance de mal qui se passe au niveau de l'individu à notre niveau personnel, se fait sentir au niveau des nations. Tout est toujours à refaire comme Sisyphe de la mythologie grecque, qui fut condamné à rouler un rocher jusqu'au sommet d'une montagne, d'où il retombait aussitôt.

 

Desséchant !

Et non seulement le péché est une puissance qui paralyse, mais qui dessèche aussi. Remarquez que ce n'est pas seulement le mouvement qui était parti du bras de cet homme, c'était la vie qui était partie, et croyez-moi le péché est dans le monde une puissance desséchante. Là où il passe, il ne laisse derrière lui que désert et ruines.

Le péché, c'est ce qui tue la vie des foyers et des communautés, l'amour des conjoints, l'amour entre frères d'une même famille. Le péché vous tarit les affections les plus solides ; il n'y a qu'une chose au monde que le péché ne dessèche pas, c'est les yeux ; il est au contraire une intarissable source de larmes. Là où il passe, où il y avait de l'amour il n'y a plus que de la haine, là où il y avait fraîcheur d'âme et de caractère, il n'y a plus que vilenie et vétusté. C'est lui ce corps de mort dont l'apôtre Paul parle un peu plus loin lorsqu'il s'écrie : "Qui me délivrera de ce corps de mort ?"

Le péché, c'est ce qui nous dessèche l'âme, c'est ce qui nous retient replié sur nous-mêmes ; c'est ce qui interdit l'expansion de nos bons sentiments. Nous voudrions parfois être bons, nous voudrions changer la société et le monde, nous voudrions tellement que tout aille mieux. Et puis, comme l'apôtre Paul l'a expérimenté avant nous, on s'écrie comme lui : "Qui me délivrera ?"

Je vous pose une question : Est-ce que vous avez déjà crié : "Qui me délivrera ?" Parce qu'il faut la prononcer cette phrase, sinon il ne se passera jamais rien tant qu'on n'aura pas dit : "Qui me délivrera de ce poids mort que je porte en moi ?"

Et c'est à ce moment qu'entrera en scène celui qui peut changer tout le cours d'une vie. Et une vie, personne ne peut la changer : Ni la morale d'inspiration laïque ou spirituelle, ni la psychologie, ni la philosophie, ni la religion, fut-elle la meilleure à nos yeux. D'ailleurs vous avez peut être essayé, vous aussi, quelques philosophies ou quelques religions. Moi, j'ai essayé dans ma vie 2 "ismes", disons 3. Car il y en a, des "ismes", dans le christianisme : Catholicisme, Protestantisme, Méthodisme, Mormonisme, Calvinisme… il y a des "ismes" tout plein. Jusqu'au jour où je me suis rendu compte que ce n'était pas essayer un "isme" en plus qui allait faire quelque chose pour moi. J'ai découvert tout autre chose, et c'est de cela que je parlerai.

Vous avez peut-être essayé bien des choses, mais avez-vous essayé Jésus-Christ ? Parce que Jésus-Christ ce n'est pas un "isme". Jésus c'est quelque chose d'autre, ce n'est pas une religion ni une organisation qui porte son nom. Non, Jésus c'est quelqu'un. Jésus c'est le Fils de Dieu, c'est celui qui vit aujourd'hui et c'est là où tout change. Jésus, c'est celui qui a dit : "Sans moi vous ne pouvez rien faire".

Bien sûr vous avez essayé de faire sans lui, avec une étiquette, avec un "isme" et ça n'a pas été bien loin. Il est écrit dans la Bible : "Sous le ciel il ne nous a été donné aucun autre nom (et pas "isme") par lequel nous puissions être sauvé". Et ce seul nom qui sauve dont Pierre parle, c'est celui de Jésus.

 

Comment va-t-il s'y prendre ?

Voyez maintenant comment le Seigneur va s'y prendre. Regardez-le s'approcher de cet homme paralysé. Il est entouré d'une foule remplie de méchanceté, de jalousie, d'envie, même de haine, qui n'attend que la guérison de cet homme pour l'accuser de violer le sabbat. Car, voyez-vous, quand il y a des âmes, des hommes et des femmes à sauver, l'ennemi est toujours là pour s'y opposer. Mais quand il y a des hommes à sauver, Dieu ne s'embarrasse pas des jours, des lieux et des hommes. Jésus ne se limite pas à un dimanche pour sauver. Moi je me suis converti un jour de semaine. Jésus ne se limite pas à une église pour sauver, moi j'ai été sauvé dans ma chambre à coucher. Jésus ne se limite pas à un âge pour sauver, il sauve à tout âge. Alors, qui que nous soyons, où que nous soyons, quoi que nous ayons fait, je dis bien "quoi que nous ayons fait", même des choses humainement impardonnables, même des choses qu'on ne se pardonne pas à soi-même, Jésus, Lui, peut nous pardonner.

Voyons comment il va s'y prendre. Il voit cet homme avec sa main sèche et il lui dit : "Etends ta main".

Ici, on est en pleine incompréhension. La main de cet homme est sèche, il ne peut pas s'en servir, la vie est partie et le Seigneur lui dit : "Etends ta main". C'est étrange. Peut-être même qu'intérieurement, cet homme a pensé : Mais, Seigneur, tu me demande des choses impossibles, tu me dis d'étendre ma main mais, Seigneur, ça, je l'ai essayé depuis toujours. Depuis cinq ans, depuis dix ans, depuis trente ans, tous les jours, tous les matins quand je me lève, Seigneur, la première chose que je fais, je parle à cette maudite main je lui dis "allez, étends-toi". J'ai bien essayé mais jamais je n'y suis arrivé !

Cependant Jésus lui dit : "Etends ta main !" J'aimerais que vous reteniez ceci : Jésus lui commande précisément ce qu'il ne peut pas faire. Ceci, il faut le souligner en rouge, et si vous ne reteniez que cette phrase ce soir, vous auriez retenu l'essentiel. Dieu nous demande toujours l'impossible. Je le répète, Dieu nous demande toujours l'impossible afin que, lorsque nous l'avons fait, nous soyons obligés de reconnaître que cela ne vient pas de nous mais que cela vient de lui. Oui, Dieu nous demande l'impossible. Le Seigneur veut lui dire : Tu as essayé, mais tu as essayé avec quoi ? Avec ta force. Alors maintenant essaye avec ma force. Et quand le Seigneur commande quelque chose, il donne toujours la puissance de l'accomplir. Et le miracle s'est fait. Il s'est fait avec deux choses qu'on retrouve tout au long de la Bible, de la première page à la dernière, c'est un principe spécifiquement biblique, le miracle s'est fait avec deux choses :

  1. Avec la parole du Seigneur, (la Parole de Dieu)
  2. Avec la foi que cet homme a mise dans cette Parole. Tout l'évangile du salut est là, dans ces deux choses.

Cet homme n'a pas écouté la voix de la raison qui lui disait : Ca ne marchera pas ! Il n'a pas écouté la voix des théologiens hébreux qui lui disaient : Aujourd'hui c'est samedi, on ne guérit pas ! Il a écouté la voix du Sauveur, il a mis sa confiance en ce qu'il lui disait, et il a été sauvé ! Eh bien, sauvé vous pouvez l'être dans cette soirée de juin de l'an deux mille et tant…, à l'heure qu'indique votre montre, quelqu'un peut être sauvé.

Oui mais, on ne peut pas être sauvé sans admettre qu'on est perdu, parce que sans cela la notion même de salut n'aurait pas de sens. Etre sauvé de la perdition, c'est être sauvé de la paralysie dont nous sommes atteints. Il faut d'abord reconnaître notre paralysie. Alors, parlons franc, de quelle paralysie souffrez-vous ?

 

De quelle paralysie s'agit-il ?

Quelqu'un va peut être dire : Moi je ne souffre pas de la même paralysie que cet homme, car mes membres fonctionnent ; mais je souffre, sans oser le dire à personne, d'un manque de foi.

 

Un manque de foi

C'est là que je me sens paralysé : Dans ma foi en Dieu, en Jésus-Christ. Je voudrais bien croire, d'ailleurs si je suis ici c'est bien la preuve que je veux croire. Je voudrais tant croire comme vous. A vous entendre ça semble tellement facile de croire, ça a l'air de vous sortir par toutes les pores de la peau, tandis moi je ne sais pas croire je n'y arrive pas, j'ai de la difficulté à croire.

Mais, n'avez-vous jamais pensé que c'est précisément de cela aussi que cet homme souffrait avec sa main sèche. La main qu'est-ce que c'est ? La main c'est l'organe de la préhension. C'est avec la main que l'on prend ce qu'on vous offre. La foi c'est ça, c'est saisir ce que Dieu donne. C'est cela la foi. C'est pourquoi la foi a été appelée la main du cœur. La foi, c'est la main qui se tend quand on lui offre quelque chose. Dieu fait l'offre du salut. Et la foi c'est d'étendre la main du cœur pour prendre ce qu'il vous tend.

Mais cet homme ne pouvait pas étendre sa main ; elle était atrophiée comme vous aussi vous êtes paralysé dans votre foi envers la parole de Dieu. Alors le Seigneur Jésus vient et il vous dit : "Etends ta main". Il vous dit : "Crois !" Il vous demande l'impossible. Mais est-ce tellement l'impossible, puisque que dans l'épître de Jean il est écrit que nous recevons le témoignage des hommes.

C'est surprenant comme nous avons de la foi quand les hommes nous racontent leurs bobards ou leurs salades, quand les politiciens nous font des promesses électorales qu'ils ne tiendront pas. Nous croyons aussi ce que racontent les médias et nous les colportons. Nous croyons sans peine ce que les hommes disent. Sur ce plan-là nous avons une main qui est alors pleine de foi. Mais c'est toujours du côté de Dieu que nous avons de la peine à croire. Or Dieu, Lui, ne ment pas ! Dieu est un Dieu de vérité et la Bible dit : "Si le témoignage des hommes est digne d'être reçu, le témoignage de Dieu est plus grand encore". Jésus dit clairement dans sa parole : "Celui qui croit en moi, ne vient pas en jugement mais il est passé de la mort à la vie". Et le Seigneur le dit à quelqu'un qui a de la peine à croire : Crois cela, crois-le maintenant et au moment ou tu le croiras, tu seras sauvé. Et cet homme a étendu sa main il a été sauvé.

 

Un manque d'amour

Quelqu'un va peut être dire : Oui, bien sûr, on manque tous de foi quelque part, mais moi c'est ailleurs que je me sens paralysé. Il y a dans ma vie une paralysie vis-à-vis de l'amour, je manque d'amour envers le prochain. J'ai autant de grâce qu'une porte de prison. Je marche sur les pieds des gens sans m'excuser, je ne respecte pas les gens âgés, alors que la Bible dit : "Tu te lèveras devant les cheveux blancs" ; je suis plutôt du type renfrogné, mal embouché. Mais c'est précisément de cela que souffrait cet homme avec sa main sèche. Avec sa pauvre main il ne pouvait pas saluer quelqu'un. Il ne pouvait pas faire un signe amical. Avec sa main il ne pouvait pas caresser la joue d'un enfant, sa pauvre main restait collée, rivée à son corps. Alors, si c'est là votre paralysie, appelez Jésus. Il est l'amour incarné, il vous donnera, dit l'épître aux Romains au chapitre 8, un nouveau cœur, et dans ce cœur il y mettra l'amour du Père, et vous verrez que cet amour s'étendra facilement à d'autres.

Avant la conversion, notre cœur est un bureau de réception, et dès que la conversion intervient, notre cœur devient un bureau d'expédition. On peut commencer à aimer parce que c'est l'amour de Jésus qui se déverse en nous.

 

Manque de prière

Quelqu'un va dire : Mais moi, c'est autre chose, je me sens paralysé, non pas seulement dans la foi et dans l'amour, mais je suis particulièrement paralysé au niveau de la prière. Je ne sais pas prier, je ne sais plus prier. Je voudrais tant pouvoir prier comme vous, comme vous l'avez fait dans l'introduction ce soir. J'étais là, j'écoutais, j'écoutais cet autre ami qui a prié à son tour, et un autre encore qui a prié, ça sortait si simplement, si spontanément, c'était formidable ; mais moi, je n'y parviens pas, même quand je suis tout seul ; je suis bloqué quand j'essaie de prier, ça fait des nœuds, là, dans ma gorge, et puis ça se bloque. Mais c'est précisément de cela que souffrait cet homme avec sa main inerte, car la main c'est aussi et surtout l'image de la prière.

Comment les anciens priaient-ils autrefois ? Ils se tenaient debout les deux mains levées vers le ciel, voilà comment ils priaient, les mains levées et les yeux tournés vers le ciel. Mais lui, avec sa pauvre main qui pendait, il avait beau lever l'autre, l'image de la prière en était comme amputée. Alors Jésus est venu dans sa vie et du coup, tout s'est remis en place.

Alors, appelez Jésus-Christ : Ce sera déjà votre première prière. Puis vous prendrez confiance, et vous verrez petit à petit combien il est facile de se mettre devant lui, d'abord en privé, à voix basse, à genoux, dans sa chambre, devant son lit et de lui parler, car c'est ça prier, c'est lui parler. Vous verrez que les prières récitées vont disparaître, et seront remplacées par des prières spontanées qui viennent droit du cœur. D'ailleurs le Seigneur n'a que faire de prières apprises de mémoire et que l'on récite mécaniquement. Et quand vous vous joindrez à une Eglise, à son Assemblée, le Seigneur vous donnera l'occasion et le pouvoir d'y prier publiquement. Etends ta main !

 

Manque de main d'association

Un autre va dire : Moi, c'est ailleurs que je suis paralysé, je suis paralysé dans ce sens que je ne peux pas donner aux autres ce que la Bible appelle dans le Nouveau Testament, "une main d'association". Je ne sais pas prêter mon concours, je ne suis jamais dans le coup, même dans l'Eglise je ne suis pas dans le coup. Si on propose de faire une distribution de traités, j'arrive quand le paquet de traités est liquidé, quand il n'y en a plus. Je ne sais pas entrer dans la chorale s'il y a une chorale, je ne sais pas me joindre à une activité. Je n'y parviens pas. Je veux bien le faire mais j'arrive toujours en retard, comme les cavaliers d'Offenbach qui sont arrivés quand la bataille était finie. !

Mais c'est précisément de cela que souffrait cet homme : il est évident qu'avec sa pauvre main il ne pouvait pas tendre une main d'association, puisqu'elle était paralysée. Alors il suffit d'appeler Jésus. Jésus c'est celui qui a tendu la main à tous. Il s'est associé 12 hommes, puis 70, et, croyez-moi, parmi eux, il y avait des caractères difficiles, des drôles de pistolets, des gens peu commodes comme Jean et Jacques, qu'on avait surnommés Boanergès, ce qui veut dire "fils du tonnerre". Eh bien, il est arrivé à se les associer, ces deux Boanergès, et les autres.

Alors, appelez Jésus et tendez-lui votre main d'association, et il vous mettra dans le coup, lui. Il vous associera à ses œuvres, à ses enfants, à son assemblée. C'est possible avec Jésus. Il y a des gens qui ne peuvent pas s'associer, ils sont, comme on les appelle dans les Eglises Réformées, des "périphériques". Ils ne parviennent jamais à entrer, ils restent tout près, mais dehors. Ils viennent au culte le dimanche matin sur la pointe des pieds, ils s'assoient au dernier rang, (je n'ai rien contre ceux qui ce soir sont assis à la dernière rangée, parce qu'il faut bien qu'ils s'asseyent quand n'y a plus de place ailleurs). Mais ceux dont je parle, les paralysés de l'association, sont toujours dans le fond ou sur la galerie, là où on ne les voit pas, ils ne parviennent pas à s'intégrer dans la famille des enfants de Dieu. Eh bien, tout simplement Jésus leur dit : Etends ta main ! Tends ta main aux autres qui ont déjà la main tendue vers toi. Et le miracle se fera parce que c'est Jésus qui le produit.

 

Manque de persévérance

Quelqu'un d'autre va dire : Moi, c'est autre chose. Ma paralysie à moi c'est que je ne vais jamais jusqu'au bout de ce que j'entreprends. C'est là que je me sens paralysé. Je ne vais pas jusqu'au bout de la repentance. Je me repens, je regrette, ça oui, mais ça ne va pas loin. Je ne vais pas jusqu'au bout de la foi ; je crois mais je ne vais pas jusqu'au bout de la foi. Je ne vais pas jusqu'au bout des réunions. J'y vais aux réunions, la preuve c'est que je suis ici ce soir, mais si dans mon assemblée il y a 3 réunions par semaine, je ne vais qu'à 2. S'il y en a 2 je ne vais qu'à 1, et s'il y en a qu'une je n'y vais pas quand il pleut. Je n'y arriverai jamais, je ne vais qu'à mi-chemin en tout. Ah ! Je commence bien, mais je ne vais jamais jusqu'au bout des choses. Après cette semaine de réunions spéciales, je vais repartir gonflé à bloc, mais comme un ballon de baudruche je vais me dégonfler dans 15 jours, parce que je ne vais pas jusqu'au bout.

Mais c'est précisément de cela que souffrait cet homme qui, avec sa pauvre main, n'était que la moitié de lui-même ; il était incomplet. De toute évidence il lui manquait quelque chose. Alors Jésus est venu et tout a changé. Parce que Jésus c'est celui qui a tout fait jusqu'au bout. Jésus c'est celui qui n'a rien fait à moitié, Il a tout achevé. Il a donné sa vie, il a versé son sang qui purifie de tout péché celui qui y croit. D'ailleurs, ses dernières paroles sur la croix ont été : Tout est accompli. Et il veut commencer en vous une œuvre ce soir, une œuvre de laquelle il est écrit dans l'épître aux Philippiens : "La bonne œuvre qu'il a commencée en vous, Il l'achèvera…".

Quand le Seigneur saisit quelqu'un, il va jusqu'au bout avec lui. Prenez quelqu'un qui vit dans une concupiscence et une impureté propre a notre siècle de pornographie, eh bien, quand le Seigneur entre dans cette vie, il lui donne la force surnaturelle de laisser ce monde de perversité érotique. Si quelqu'un est possédé par l'amour de l'argent, son amour immodéré de l'argent se transforme en générosité. Si quelqu'un est victime de l'alcool, des stupéfiants, de la drogue, quand le Seigneur entre dans sa vie, il le libère non pas à moitié, mais il le libère complètement. Etends ta main ! Saisis ce soir l'offre de Jésus !

 

Manque de savoir faire

Il y a peut être quelqu'un qui va dire : Moi, c'est autre chose, je ne sais rien faire pour Jésus, c'est là qu'est ma paralysie. Je voudrais tant faire des choses qui lui plaisent. Mais avant de pouvoir faire quelque chose pour lui, il faut lui laisser faire quelque chose pour nous. Regardez cet homme avec sa main paralysée, c'est Jésus qui a fait quelque chose pour lui, et non l'inverse. Il lui a dit : "Etends ta main", il a étendu sa main et sa main est redevenue saine.

Ce que je vais dire maintenant n'est pas écrit dans la Bible, mais j'ai mille raisons de croire que ça s'est passé ainsi. Quand cet homme a découvert que sa main fonctionnait, je crois qu'il a dû passer des heures à jouer avec sa main, à coordonner ses mouvements avec ses deux mains retrouvées, à mettre pouce contre pouce, doigt contre doigt et dire, ou plutôt à crier : Ca marche ! ! ! Et le christianisme, la conversion, Jésus-Christ, ça marche !

Je pense à cet artiste anglais qui s'est converti il y a quelques années, il était à la Hit-Parade dans le monde du spectacle, dans le Show-Bizz et quand il a trouvé le Seigneur il s'est écrié,"it works", ça marche ! Et si dans la vie d'un prétendu converti ça ne marche pas, c'est qu'il est à côté de la plaque du salut. J'ai personnellement expérimenté dès le jour de ma conversion, que l'évangile de Jésus-Christ ça marchait. Alors, avant d'essayer de faire quelque chose pour le Seigneur, il faut le laisser faire quelque chose pour vous, il faut le laisser vous sauver.

Je récapitule rapidement. Je ne sais pas si vous vous sentez paralysé dans votre foi, dans votre vie de prière, dans votre amour, dans le don de vous-même, dans vos tentatives d'association avec les autres, mais quelle que soit l'appellation de ce qui vous paralyse, Jésus vous dit : "Etends ta main !" Et en terminant, je vais vous dire pourquoi Jésus a le pouvoir de délivrer de toutes ces paralysies.

C'est parce que Lui n'était paralysé en rien, ni physiquement ni moralement, ni spirituellement. Mais un jour, toutes ces paralysies dont j'ai parlé, il les a prises sur lui. Et c'est sur une croix, la croix des condamnés, qu'il a été paralysé. Son corps, ses mains, ont été paralysés. Sa langue s'est desséchée, il s'est écrié : "J'ai soif", soif au point qu'il est écrit dans le psaume 22 : "Ma langue s'attache à mon palais".

En fait le Seigneur a pris à son compte toutes nos paralysies, et en particulier celle du péché, la plus terrible de toutes, qui l'a conduit à la paralysie de la mort. Il est entré dans l'immobilité de la mort. Mais, 3 jours après, il sortait vainqueur de toutes ces paralysies. Il triomphait d'elles complètement. C'est pourquoi, les ayant toutes vaincues, il est le seul à pouvoir dire : "Etends ta main !" La sienne en tout cas est tendue vers vous. Je ne sais pas de quoi vous souffrez ni ce que vous vous reprochez. Mais je sais que la main du Seigneur est tendue vers vous. Mettez votre main dans la sienne et, croyez-moi, à la minute où vous le ferez, le Seigneur vous délivrera. Mais il faut le faire maintenant.

Nous allons nous recueillir quelques secondes et, dans le silence qui suit, vous pouvez lui parler intérieurement. Vous pouvez même lui dire les mots que je vais dire lentement, si cela peut vous aider : "Seigneur, je mets ma main paralysée dans la tienne, je te demande pardon pour toutes mes inerties volontaires ou involontaires. Je regrette ma sécheresse de cœur. Je regrette ces années d'immobilisme devant ton offre de salut. Je regrette d'avoir mis la partie active de ma vie à tout autre chose qu'à ton service. Seigneur je te demande pardon et ma vie que tu voudras bien restaurer, je la mets désormais à ton service".