Savoir Choisir

Dans la vie il faut savoir CHOISIR

 

A quelques kilomètres à peine de chez moi, il y a un lieu appelé pompeusement : "Le milieu du monde !" De quoi s'agit-il ? D'une petite rivière qui va se jeter dans un point d'eau qui a ceci de particulier, c'est qu'il se trouve sur la ligne de partage des eaux. Cette mare est en quelque sorte à cheval sur le bassin rhodanien (Rhône) et le bassin rhénan (Rhin). Et à partir de là, les eaux se partagent en deux. Si on y jette une balle de ping-pong, elle va tournoyer un temps comme indécise, puis elle va en quelque sorte faire un choix entre aller d'un côté ou de l'autre. Et selon le choix du départ, elle va se retrouver dans les brumes froides de la mer du Nord, ou sous les cieux ensoleillés de la Méditerranée. Deux destinations diamétralement opposées commencent par un petit choix. Ceci est en soi la démonstration que dans la vie il faut savoir choisir.

Jésus-Christ ne dit pas autre chose dans l'Evangile de Matthieu, au chapitre 6 et au verset 24 : "Nul ne peut servir deux maîtres. Car, ou il haïra l'un et aimera l'autre on pourrait dire il trahira l'un pour servir l'autre - ou il s'attachera à l'un et méprisera l'autre. Vous ne pouvez Dieu et Mammon". (Le dieu de l'argent). Il y a donc un choix à faire entre deux maîtres.

Au chapitre suivant, Jésus dit : "Entrez par la porte étroite. Car large est la porte, spacieux est le chemin qui mène à la perdition et il y en a beaucoup qui entrent par là. Mais étroite est la porte, resserré le chemin qui mène à la vie, et il y en a peu qui les trouvent".

Savez-vous, par exemple, que personnellement je choisis au moins 365 fois par an ? Tous les matins je suis confronté avec un grand choix : Me lever ou rester couché. Et de ce choix va dépendre toute la journée, forcément !

Si vous tombez malade, vous devrez faire le choix d'un médecin ! Et vous ferez bien de bien choisir car de sa compétence, après Dieu, va dépendre votre traitement et votre guérison.

Si vous voulez un véritable ami, là aussi il faudra bien choisir. Boileau, le grand écrivain français, disait déjà il y a trois siècles :

"Les amis, l'heure présente a la nature du melon,

Il faut en essayer cinquante avant d'en rencontrer un bon !"

Au jour des fiançailles, puis du mariage, il faudra bien choisir, car de ce choix va dépendre toute votre vie.

Au jour fiévreux des élections, il faudra aussi faire un choix, et vous ferez bien de bien choisir. Car de votre choix va dépendre pendant une législature la conduite économique et politique du pays. Il est donc important de bien choisir.

Ainsi va la vie, elle est faite de choix que l'on fait sur-le-champ ou après mûre réflexion, de choix qui marquent souvent un tournant décisif dans notre vie.

Quel bonheur de pouvoir choisir ! Nous avons cette liberté ! Nous ne sommes pas, comme on l'entendait l'autre jour à la radio, déterminés par les étoiles, par l'horoscope. Nous ne sommes pas astro-commandés. Non, nous sommes libres de nos choix, nous pouvons choisir.

 

Choix impossibles.

Mais il y a cependant des domaines où il n'est plus possible de choisir.

Nos hommes d'Etat, nos politiciens s'illusionnent, ils croient qu'ils peuvent encore choisir entre la paix et la guerre. Et ils font des efforts valables, inouïs pour que notre monde entre dans une ère de paix. Le résultat, c'est que les conflits, la violence, les guerres sont partout, à nos portes et ça peut se déplacer très vite et venir chez nous.

Pourquoi le monde ne peut-il plus choisir entre la guerre et la paix ? ? Parce qu'il a déjà fait son choix. Il y a bientôt 2000 ans, Dieu nous a envoyé le Prince de la Paix. Tout s'est joué là. Et qu'est-ce que les hommes ont fait de lui ? Ils ont dit : "Ote, nous ne voulons pas que celui-ci règne sur nous !" On a mis à mort le prince de la paix. Ayant crucifié la paix en sa personne, il ne reste plus forcément que la guerre.

Il serait faux de dire que ce sont les Juifs et les Romains qui ont crucifié le Seigneur. Car depuis 2000 ans que le message d'amour de Dieu court le monde, un même refus lui est opposé. Généralement parlant, les hommes disent encore aujourd'hui à Jésus-Christ, le Prince de la paix ce qu'ils ont dit autrefois : "Nous ne voulons pas que celui-ci règne sur nous !"

C'est pourquoi, quelques importants que soient les choix que nous faisons, le plus important de tous est indiscutablement celui que l'on fait devant Jésus-Christ. Parce que ce choix va déterminer d'abord le cours de notre vie, mais surtout notre avenir éternel. Et, croyez-moi, l'éternité c'est plutôt long ! Devant ce mot à la résonance redoutable et glorieuse, il vaut mieux faire le bon choix.

 

Un choix sans compromis

Et le choix que Dieu nous demande de faire, doit être sans compromis. Il n'y a pas de position intermédiaire devant Jésus-Christ. Ou bien on se tourne vers lui, ou on se détourne de lui. Il n'y a pas de troisième solution, c'est un oui ou un non, net. "Nul ne peut servir deux maîtres", avons-nous lu. Il n'y a pas de neutralité en face de la prédication de l'Evangile. On ne peut pas s'asseoir entre deux chaises sans prendre le risque de s'asseoir par terre. En matière de salut on ne peut pas ménager la chèvre et le chou ou nager entre deux eaux. Et celui qui ne fait pas un choix net, se révèle en fait contre Jésus-Christ.

Dans la Bible, on trouve plusieurs exemples de gens qui ont été malheureux parce qu'ils n'ont pas fait le bon choix. Ils n'ont pas dit non à Jésus-Christ mais ils ne lui ont pas dit oui non plus, ils ont cru trouver face à lui une position d'équilibre.

 

1) Ponce Pilate

Le premier dont je vais vous parler, c'est un grand magistrat romain, le gouverneur Ponce Pilate. On lui amène un prisonnier pour qu'on le condamne à mort sans autre forme de procès. Mais Pilate a tôt fait de découvrir que c'est par envie qu'on veut le faire mourir. Il décèle que c'est un homme droit et juste. Son sens de la justice lui dit qu'il doit le libérer. Mais très tôt résonne dans ses oreilles le bruit de la foule qui réclame la mort de Jésus, et il aime plaire à la foule tout en voulant libérer Jésus. Il va faire une première tentative, puis une deuxième, même une troisième, et il dira : "Je ne trouve aucun mal dans cet homme". Mais voyant qu'il n'y gagne rien et que sa popularité risque de baisser, il fait apporter un bassin rempli d'eau, un linge pour s'essuyer et, devant la foule qui hurle à mort, il se lave les mains de toute cette histoire. Il ne se prononce pas pour Jésus, il ne se prononce pas vraiment contre lui, mais il l'envoie finalement au terrible supplice de la croix. En fait, c'est comme s'il avait dit non à Jésus-Christ.

La tradition rapporte que peu de temps après, Ponce Pilate a été muté dans les Gaules. Et là, en Suisse, au pied d'une montagne qui porte encore son nom, le Pilatus, au bord d'un petit lac un de ses soldats l'aurait vu se laver vigoureusement les mains dans l'eau et lui aurait dit : Que fais-tu Pilate ?" Et il aurait répondu : "J'essaie de m'ôter des mains les tâches faites par le sang de Jésus-Christ !"

 

2) Laodicée

Dans l'Apocalypse, le dernier livre du Nouveau Testament, on trouve l'histoire prophétique des sept Eglises d'Asie Mineure. Et la dernière des sept, c'est l'église de Laodicée. Qu'est-ce qui caractérise cette église ? Le Seigneur lui dit : "Parce que tu n'es ni froid ni bouillant tu n'es ni pour ni contre - mais parce que tu es tiède, je te vomirai de ma bouche".

Parce que tu es tiède... !" Oh ! Laodicée, comme tu ressemble aux honnêtes chrétiens de nom d'aujourd'hui. A chacun Jésus pourrait dire : "Bien sûr que tu n'es pas contre, bien sûr que tu t'indignerais si l'on prenait mon nom en vain devant toi ; bien sûr que tu as un certain respect pour le nom de Dieu et pour la religion, mais tu n'es ni froid ni bouillant, tu es tiède, tiède... !" Combien n'y a-t-il pas d'hommes et de femmes baptisés au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, dont la vie est tout simplement tiède comme de l'eau qui fait vomir. Le Seigneur dit : "Parce que tu n'es, ni froid, ni bouillant, mais parce que tu es tiède, je te vomirai de ma bouche". Cette Eglise, comme Pilate, a cru pouvoir tenir une position intermédiaire, ne dire ni oui ni non, être un peu comme les Vaudois de Suisse à qui on attribue : On n'est ni pour ni contre, bien au contraire ! Mais cela lui a valu d'être vomie par le Seigneur.

 

3) Eutyche

Il y a un troisième cas dans le livre des Actes des Apôtres que j'ai appelé le livre d'aventures de la Bible. Je vous en recommande la lecture. Ses aventures sont plus belles, et surtout plus véridiques, que celles des Trois Mousquetaires ou que celles de Tintin et d'Astérix. Ce livre passionnant, je l'ai aussi appelé le livre cacahuète parce que quand on en mange, on ne peut s'arrêter de les grignoter tant que le paquet n'est pas fini ! Le livre des Actes des Apôtres c'est pareil, vous ne vous arrêtez pas tant que vous n'êtes pas au bout.

Et il y a au chapitre 20 une histoire captivante. C'est celle du grand apôtre Paul qui passe pour la dernière fois dans les environs de la ville d'Ephèse. Il sait qu'il n'y reviendra plus et il fait rassembler ses amis des villes voisines pour leur dire adieu. Pour l'occasion une grande salle au troisième étage a été louée. Il y arrive beaucoup de monde, et parmi les jeunes il y en a un qui s'appelle Eutyche. Je me suis toujours demandé dans quel calendrier ses parents avaient trouvé un nom pareil ! Et comme la salle se remplissait au point de ne plus y avoir de place, le jeune Eutyche qui, à l'école de son temps, avait appris des leçons de civisme, comme par exemple se lever devant la personne des vieillards, a cédé sa place et est allé s'asseoir sur l'appui d'une fenêtre ouverte au troisième étage, et il s'y est installé à califourchon aussi confortablement que lui permettait son inconfortable siège improvisé. L'assemblée de l'Eglise était à l'intérieur, et lui il était… au fait où était-il ? Est-ce qu'il était dedans ou est-ce qu'il était dehors ? Un pied balançait à l'intérieur, et l'autre à l'extérieur. C'est comme certaines personnes, ils sont au culte le dimanche matin mais n'allez pas leur demander où ils sont le samedi soir. D'un œil Eutyche regarde l'apôtre Paul, de l'autre il voit les enseignes aux néons qui lui font des clins d'œil à répétition. D'une oreille, il écoute la prédication de l'Evangile, de l'autre il écoute le bruit des juke-boxes. En fait il n'est, ni dedans, ni dehors. Qu'est-il arrivé ? Ce qu'il arrive toujours dans ces cas-là, il s'est endormi. Et voilà pour quoi il y a tant de membres d'Eglises et de prétendus chrétiens qui dorment, spirituellement parlant. C'est parce qu'ils ne sont, ni dans l'Eglise, ni dehors, ils sont à califourchon entre les deux.

Ce sont les gens les plus malheureux du monde, plus encore que ceux qui ne connaissent pas Dieu. Et en plus d'être mal dans leur peau de pseudo-chrétien, ils ne partagent pas le bonheur du véritable converti, qui lui a le cœur plein de joie et de certitudes. Ils sont comme Pilate et Laodicée, assis entre deux chaises. Et notre Eutyche, à cheval sur son appui de fenêtre, est gagné par le sommeil. Position dangereuse pour un chrétien que de dormir, car le sommeil spirituel précède toujours la chute. Et de quel côté a-t-il versé, vers l'intérieur ou vers l'extérieur ? Quand on dégringole de l'église, c'est toujours à l'extérieur qu'on tombe, jamais à l'intérieur. Il est tombé de trois étages et quand il s'est réveillé sous le choc, il était mort, véritablement mort et il a fallu un miracle de Dieu pour le ramener à la vie.

Cela montre le danger de n'être, ni pour ni contre, d'être d'un sentiment mitigé. Non, le Seigneur l'a bien dit : "On ne peut pas servir Dieu et Mammon". Il n'y a pas trois voies, il n'y en a que deux, et un seul choix entre les deux.

Quelqu'un va peut-être me dire : "Mais enfin, vous nous caressez à rebrousse-poil, vous nous mettez les nerfs à fleur de peau. Il doit bien y avoir quelque part dans l'au-delà un reflet de cette vie, une sorte de purgatoire, un endroit pour ceux qui n'ont été ni pour ni contre !"

Mais voyez-vous, l'Ecriture ignore le purgatoire. Jésus n'en a jamais parlé, les apôtres n'en ont jamais dit un mot. Il n'y a pas quelque part dans l'univers de Dieu une situation intermédiaire entre le ciel et l'enfer. Si quelqu'un vit dans cette attente, il va au devant d'une dangereuse et éternelle désillusion.

- Pilate avait sa position intermédiaire, son bassin d'eau pour s'y laver les mains, ça lui a coûté la perte de son âme.

- Laodicée avait aussi son moyen terme, sa tiédeur, ça lui a coûté d'être vomie de la bouche du Seigneur.

- Eutyche aussi avait sa position d'équilibre entre le dehors et le dedans, et ça lui a coûté la vie.

Non, non et non ! Il y a deux portes, il y a deux chemins, il y a deux genres de vie, il y a deux aboutissements et un seul choix entre ces deux. Avec Dieu la situation n'est jamais confuse.

 

Deux possibilités, un seul choix !

Il y a deux façons de commencer la journée : Avec la prière ou sans la prière. Comment commencez-vous la journée ? J'ai le souvenir d'un vieux frère flamand, sans instruction, qui s'était converti et avait appris à lire dans la Bible. C'était un homme simple qui m'a un jour dit que tous les matins en se réveillant, il disait : "Bonjour Seigneur !" Me voyant un peu surpris il m'a dit : "Quand vous rencontrez quelqu'un, ne lui dites-vous pas dites bonjour ?" Eh ! bien moi je lui dis bonjour !" C'est ainsi qu'il commençait la journée, avec le Seigneur ! Et depuis lors il m'arrive en ouvrant les paupières de dire : "Bonjour Seigneur !" Oui il y a deux façons de commencer la journée, dans la prière ou sans la prière.

Il y a deux façons de passer le dimanche, oisivement, mondainement ou avec dévotion. Et vous passez vos dimanches d'une de ces deux façons. Laquelle ?

- Il y a deux classes de gens dans ce monde. Il y a ceux qui sont sauvés et ceux qui sont perdus. Et vous appartenez à l'une de ces deux classes ! Laquelle ?

- Il y a deux routes qui conduisent à l'éternité : Un chemin spacieux et un chemin resserré. Vous marchez sur l'un ou sur l'autre de ces deux chemins. Lequel ?

- Il y a deux morts dont les hommes meurent. La Bible dit que les uns meurent dans leurs péchés et les autres meurent dans le Seigneur. Et vous allez mourir d'une de ces deux morts ! Laquelle ?

- Il y a deux destinées qui attendent les hommes ! Il y a le ciel ou l'enfer ! Et vous aller passer votre éternité dans l'un ou l'autre de ces deux endroits. Lequel ?

Tant que vous n'avez pas donné la réponse à ces questions fondamentales, vous ne pouvez pas être sauvé.

 

La majorité n'a pas toujours raison

Vous êtes à la grande croisée des routes de votre vie, vous êtes devant le chemin large qu'empruntent les multitudes. Vous êtes aussi devant le chemin étroit que prend une minorité qui ose se singulariser.

Gardez-vous que votre choix ne soit celui de la multitude. N'invoquez pas comme prétexte : "Oh ! Vous savez, avant moi, mon arrière-grand-mère, mon grand-père, mes parents, tout le monde dans la famille a toujours fait comme ça, pourquoi voulez-vous que je fasse autrement ? Moi, je me range du côté de la majorité". Mais chacun sait que, même en démocratie, la majorité n'a pas toujours raison.

L'un des actes les plus démocratiques se trouve dans la Bible. Ponce Pilate, voulant libérer Jésus, lui a opposé le brigand Barabbas. Et il a demandé à la foule : "Lequel voulez-vous que je vous relâche ?" Et la majorité démocratique a dit : "Relâche-nous Barabbas et crucifie celui-ci !" C'est bien la preuve que la majorité n'a pas toujours raison.

Galilée a découvert que, contrairement à ce que l'on pensait et à ce qu'enseignait le Saint-Office, ce n'était pas le soleil qui tournait autour de la terre, mais que c'était la terre qui tournait sur elle-même. Quand il a fait part de sa découverte, le monde a crié au scandale. Galilée fut traîné devant un tribunal d'Inquisition où, pour sauver sa tête, il a été obligé d'abjurer ce qu'il croyait être vrai. Mais en sortant il aurait dit cette phrase fameuse : "Et pourtant elle tourne !" Galilée tout seul avait raison. Les savants de l'époque, le monde religieux, les cardinaux et le pape en tête, avaient tort. Non, la majorité n'a pas toujours raison.

Lorsque Alexandre Bell inventa le premier téléphone, il ne rencontra que de la moquerie et des sarcasmes. Son invention était inutile mais aujourd'hui son invention est universellement employée. Alexandre Bell avait raison et tout le monde avait tort.

Lorsque Westinghouse s'est proposé d'arrêter des convois entiers avec l'air que l'on respire, là aussi il n'a rencontré que des paroles de découragement. Mais dans ce domaine son invention a reçu une application universelle. Westinghouse avait raison et le monde entier avait tort.

Et lorsque l'Américain Robert Fulton s'est proposé d'appliquer la vapeur à la navigation maritime, il a traversé l'Atlantique pour venir trouver Bonaparte au camp de Boulogne, qui attendait des vents favorables pour envahir l'Angleterre. Il lui a apporté le moyen de le faire. Napoléon aurait dit avec humeur : "Qu'ai-je à faire avec les inventeurs ?" Robert Fulton avait raison et Napoléon avait tort.

Alors, dites-moi, sommes-nous encore si sûrs que cette foule qui, dans son immense majorité, choisit le chemin large de la vie facile et sans Dieu ait raison, et de plus s'augmenter d'une unité, c'est-à-dire la nôtre ?

 

Le choix facile

Nous allons parler de cette porte large et de ce chemin spacieux.

Supposons que déjà, dans votre cœur, vous ayez décidé que ce serait là votre choix, celui de vous ranger du côté de la majorité. Soit !

Si vous prenez ce chemin spacieux, si vous passez par cette porte large, vous pourrez passer la tête haute. Pas besoin de vous baisser, pas besoin de vous humilier, pas besoin de vous repentir. Vous pourrez continuer à vivre comme vous avez toujours vécu, nul besoin de vous convertir. Rien à changer. Vous n'avez qu'à continuer sur votre lancée d'aujourd'hui et de toujours. Si vous choisissez cette porte, vous pourrez agir à votre fantaisie. Sur ce chemin-là, vous pourrez employer la tromperie quand la tromperie paiera. Vous pourrez employer le mensonge quand le mensonge paiera. Vous pourrez employer le crime quand le crime paiera. En fait, sur ce chemin-là, vous pourrez tout faire… sauf vous faire prendre ! Sur ce chemin large, vous aurez des amis, beaucoup d'amis, vous aurez des sourires, des poignées de mains, des félicitations, des paroles flatteuses, vous aurez tout cela mais, chose étrange, dans ce chemin où il y a foule, vous vous sentirez parfois seul, très seul. Oui, seul, même dans une discothèque avec une jolie partenaire devant soi, on peut se sentir horriblement seul.

Sur ce chemin-là vous aurez des amis, mais pas d'amis véritables, sinon des amitiés intéressées. Sur ce chemin vous aurez des plaisirs, mais vous n'aurez pas le bonheur ni la paix du cœur. Et vous ferez l'expérience que quand vous aurez tout donné au monde, tout, votre jeunesse, votre fraîcheur, votre argent, vos facultés et que vous n'aurez plus rien à lui donner, le monde des amis vous laissera tomber comme une vieille chaussette. Et puis sur ce chemin là, vous aurez commis le plus grave des péchés. Et le plus grave des péchés, ce n'est pas de mentir, ce n'est pas de tromper, ce n'est pas de blasphémer, ce n'est pas de voler, ce n'est pas d'être impur. Le plus grave des péchés, c'est de faire le mauvais choix, ou plutôt de refuser d'avoir fait le bon choix, c'est d'avoir refusé le Sauveur. Et refuser le Sauveur, c'est s'exclure de toute possibilité de salut.

Si c'est là ce choix que vous allez faire, que sera l'éternité pour vous ? Un immense point d'interrogation. Où seront alors vos meilleurs amis dont les sourires moqueurs, les paroles ironiques, vous auront retenu d'écouter l'Evangile et de vous donner à Jésus-Christ ; où seront-ils ? Ils seront là, eux aussi, mais ils auront tellement à répondre pour eux-mêmes, qu'ils ne pourront rien pour vous. Mais surtout, dans ce jour-là, au grand jour de l'arrivée finale et de la comparution au tribunal de Dieu, Jésus ne sera pas à vos côtés pour vous défendre et plaider votre cause. Vous serez tout seul.

Ce grand conférencier Américain incrédule du nom de Payne, sur son lit de mort, s'est écrié : "Oh ! Éternité pour toujours et pour toujours, c'est l'enfer que d'être laissé tout seul !" Voilà où conduit le chemin large. Quel terrible aboutissement ! Si vous êtes encore sur ce chemin, alors empressez-vous de le quitter. Descendez du train de ce monde, du train de la perdition et prenez l'autre train, celui du salut.

Peut-être allez-vous dire : "Après avoir lu ces lignes qui tiennent le langage de ma conscience, je choisis l'autre petit chemin, le chemin resserré".

 

Le choix difficile

Mais n'allons pas trop vite. Je vous ai décrit l'un, laissez-moi vous décrire l'autre. Cette porte par laquelle il faut passer, elle est étroite et elle est basse. Pour y entrer, il faut se courber. C'est la porte des humiliés, des brisés, de ceux qui pleurent d'abord sur leurs péchés, sur eux-mêmes, qui se frappent la poitrine. Elle est basse, trop basse pour les orgueilleux qui se croient si grands qu'ils s'y tapent le front ! Mais si basse soit elle, elle est assez haute pour les repentants, pour les brisés. Et cette porte est si étroite qu'on ne peut pas y entrer avec les bagages du passé. On n'y entre pas avec les fardeaux d'un certain genre de vie. Il y a des ballots de pacotille qu'on porte sur les épaules et qui ne passent pas cette porte. L'horoscope n'entrera jamais dans le royaume de Dieu. La pornographie n'y entre pas non plus. Pas plus que l'envie, la jalousie, le fichu caractère et j'en passe... C'est-à-dire que quand on vient frapper à la porte de Dieu, il faut se déshabiller devant Lui. IL faut tout laisser derrière soi, venir comme on est, venir comme le fils prodigue est revenu à son père, tel qu'il était et en disant : "Père, j'ai péché contre le ciel et contre toi".

Et puis, par cette porte étroite, on n'y passe qu'un à la fois. C'est ce qu'on appelle la porte de la profession de foi individuelle, où il n'y a pas de place pour un salut collectif. On n'est pas sauvé parce qu'on a des parents chrétiens, ou parce qu'on aurait un ancêtre célèbre dans la lignée de la foi. Non ! On n'est pas sauvé à cause des autres, mais on est sauvé par une conversion personnelle.

 

Une porte en forme de croix

Et cette porte symbolique dont je parle, elle a la forme d'une croix, ou plutôt, elle a la forme d'un homme en croix. Elle a la forme de celui qui a dit un jour cette parole extraordinaire : "Je suis la porte". Et quand on vient frapper à cette porte, à l'entrée on y trouve un Sauveur crucifié, un Sauveur rouge de son sang qui coule, un Sauveur émacié, défiguré, souffrant et mourant. Pourquoi ? Parce que ces fardeaux de pacotille dont je vous ai parlé plus haut, toutes ces choses innommables, Dieu les appelle par un mot très fort : Le péché, qui est un mot porteur de mort. La Bible dit : "La mort, c'est le salaire du péché". Et pour que nous ne soyons frappés par la mort due à nos péchés, Jésus-Christ est venu et a pris ces péchés. La Bible dit que : "L'Eternel a mis sur lui les péchés de nous tous". Retenons cette phrase et ne l'oublions jamais : Nos péchés sont quelque part. Ou ils sont sur notre tête, et alors malheur à nous, ou ils sont sur la tête de Jésus-Christ, et alors c'est le salut !

Et être sauvé, c'est venir à Jésus-Christ et lui dire : "Oui, Seigneur je crois que toi qui étais le juste et saint Fils de Dieu, qui ne méritais pas le jugement et la mort, tu es entré dans la mort et la condamnation à ma place. Tu m'as remplacé. Seigneur, j'y crois et je me donne à toi".

Et après être passé par cette porte, ce n'est plus un Sauveur crucifié que l'on rencontre, c'est un Sauveur ressuscité, un Sauveur vivant et c'est ce qui fait toute la différence. Mahomet est mort et il est encore mort. Confucius est mort et il est encore mort. Bouddha est mort et il est encore mort. On peut plus s'adresser à eux, mais Jésus est vivant ! Et parce qu'il est vivant, une fois pardonnés, sauvés, purifiés, sanctifiés, alors nous trouvons un ami avec lequel nous pouvons parler, un ami auquel nous pouvons dire : "Bonjour Seigneur " lorsqu'on s'éveille le matin. Un ami avec lequel on peut parler pendant toute la journée, lui dire les choses qui nous concernent, même les choses de tous les jours ; un ami auquel on peut souhaiter le bonsoir à la façon des petits enfants quand ils récitent :

"Seigneur, j'ai fait ma prière,

Sous ton aile je m'endors,

Heureux de savoir qu'un Père,

Plein d'amour veille au dehors".

Oui, pouvoir parler à cet Ami mort pour nous et vivant pour nous entendre et pour répondre à nos besoins, pas toujours comme nous le désirons, mais toujours selon sa sagesse et son amour.

Et puis, de l'autre côté de cette porte, il y aura la continuation de cette étroitesse car le sentier de la vie chrétienne est comme la porte, il est étroit. Et si vous le prenez, ce que je souhaite de tout mon cœur, vous serez catalogués d'étroits, d'étriqués, de sectaires. Et croyez-moi, il n'y aura pas foule ! Ça n'a jamais été à la mode d'être un vrai chrétien et de s'afficher comme tel. Non, il n'y aura pas foule.

Ce chemin est d'ailleurs tout juste assez large pour que deux puissent y passer de front. Ah ! Quand même, me direz vous, il assez large pour moi et mon meilleur ami. Pas tout à fait !

"Alors assez large pour moi et ma future fiancée". Pas tout à fait !

"Alors pour ma femme et pour moi". Pas encore tout à fait !

Il est assez large pour vous et Jésus-Christ. Parce que dans la vie, même la vie de couple, dans la vie professionnelle comme au niveau des pensées, on est la plupart du temps accompagné que par soi-même. Notre âme est souvent seule. Mais quand on a Jésus-Christ, on n'est jamais seul. Parce qu'il est le véritable ami de notre vie. La vie chrétienne c'est de marcher avec lui d'abord et de se joindre à ceux qui marchent avec lui.

 

Un sentier de service

Et puis ce sentier là, si étroit soit-il, c'est aussi le sentier du service. Car quand on se donne à Jésus-Christ, on n'est pas sauvé que pour le salut seulement. Le salut n'est jamais une fin en soi. On est sauvé pour servir et quand on appartient au Seigneur, il nous confie le plus grand message du monde.

Certes, il y a dans le monde des messages utiles. Nos hommes politiques ont raison d'en parler. Le Président de la République et ses ministres ont de bonnes raisons pour faire passer leurs convictions ; mais que vaudront et deviendront leurs discours dans six mois, ou dans un an, ou dans dix ans ? On ne s'en souviendra plus. Ils sont temporels, tandis que ce que Dieu va vous confier, c'est un message d'éternité, pas moins. C'est la plus grande affaire du monde que Dieu va mettre entre vos mains. Bien sûr que tous ne deviennent pas des prédicateurs, mais chacun devient prédicateur à sa façon, à sa façon de le dire à son voisin, à son ami, à sa parenté, à ceux que nous côtoyons, pour qu'eux aussi entendent le message de Dieu et soient sauvés. Dieu me l'a bien confié par la parole et par l'écrit, pourquoi pas à vous ?

Quand j'étais jeune, j'étais très timide. Quand on me posait une question, je n'osais pas répondre, je bafouillais, je rougissais comme une jeune fille, avec la différence que les jeunes filles ne rougissent plus aujourd'hui ! Et moi qui étais incapable d'exprimer mon opinion valablement devant une ou deux personnes, le Seigneur, tout en me laissant certaines difficultés d'élocution, me fait parler à des foules parfois de plusieurs milliers de personnes. C'est son miracle à lui dans ma vie, et ce qu'il a fait pour moi il le fait pour chacun de ceux qui se convertissent. Il donne à tous au moins un ministère, celui de parler aux autres du bonheur éternel que Dieu tient en réserve pour eux.

 

L'aboutissement

Et enfin ce sentier a un aboutissement. Chemin étroit certes, mais qui aboutit dans le ciel. Il aboutit dans ce jour où les anges emboucheront les trompettes célestes, où les portails de la gloire tourneront sur leurs gonds, où les harmonies et les chœurs éternels acclameront les rachetés qui entreront dans la présence du Seigneur pour être pour toujours avec le Seigneur. Alors retentira l'appel des rachetés depuis l'origine. On entendra des noms comme Abel, Noé, Abraham, Moïse, David, Marie, Elisabeth, Siméon, Pierre, Jean, Paul, Etienne Timothée, Augustin, Savonarole, Jean Huss, Calvin, Martin Luther King… et suivra la liste complète des noms pour la plupart inconnus, de tous ceux qui n'ont rien fait de spectaculaire, mais qui un jour ont fait le bon choix et qui ont dit "oui" à Jésus-Christ. Et tous répondront un vibrant "Présent !"

Et moi aussi je dirai "présent !"Non pas parce que j'ai fait des choses extraordinaires, je n'ai rien fait de ce genre, non pas parce que j'ai prêché l'Evangile, ce n'est pas ça qui sauve, mais tout simplement parce qu'un jour je n'ai pas refusé de faire le bon choix. Parce qu'un soir d'été, seul dans ma chambre à coucher, je suis tombé à genoux et j'ai pleuré devant Dieu, j'ai pleuré sur ma misère, sur mon incapacité de rien changer à ma vie jusqu'à ce que je lui crie : "Oh ! Dieu, sauve-moi !" Et à partir de ce moment-là, Dieu s'est mis en mouvement dans ma vie et tout a été transformé.

J'ai fait ce soir-là un choix que je n'ai jamais regretté. Bien des épreuves et des interrogations m'ont assailli, mais le Seigneur a été fidèle à ses promesses dans chacune de ces situations. Et lorsque la tentation m'est venue de prendre un autre itinéraire que celui du chemin resserré, j'ai toujours eu présent à l'esprit le choix de l'apôtre Pierre qui, à une importante croisée de chemin de sa vie, a répondu à Jésus : "Seigneur, à qui d'autre irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle".

J'ai des certitudes à proposer et si je suis heureux, c'est parce que je suis certain d'être sauvé. Dans la compréhension de l'homme de la rue, espérer veut dire ne pas être sûr. Mais dans le langage de la Bible, l'espérance est une certitude qui permet de savoir que l'on est sauvé. Quand on a ça et qu'on le sait, on a tout. Si vous n'avez pas ça, vous n'avez rien. Si vous me demandiez pourquoi je suis heureux, c'est tout simplement parce que je suis un coupable gracié, pardonné et sauvé. Et cela est valable pour tous les jours, quasiment toutes les heures de ma vie.

"Dans la vie il faut savoir choisir". Tel était le titre de cette courte méditation. Quelqu'un me posera peut-être encore une dernière question : "Voulez-vous dire que l'on peut être sauvé en un instant ?" Oui c'est ce que je veux dire, parce que je l'ai expérimenté et parce que la Bible l'affirme. Il y a un moment où l'on est perdu et un moment où l'on est sauvé. A la jonction de ces deux moments, prenez la détermination de lui dire : "Oui, Jésus, c'est toi que je choisis, je me donne à toi". Et cette décision, vous pouvez la prendre maintenant.

Les gens s'étonnent parfois quand je leur dis, si c'est le cas, qu'à ma montre il est 20h.30 et qu'entre 20h.30 et 20h.31, ils peuvent être sauvés. Consultez votre montre et, dans la minute qui suit, soyez sauvés. Dans cette minute, dans une prière intérieure, simple et directe, dites-lui : "Seigneur, j'ai fait tant de mauvais choix dans ma vie, je te demande pardon, aujourd'hui je choisis, je te choisis, je me tourne vers toi et je me livre à toi".