Evasion, évasion

Ce titre est tiré d’une lettre dite " Aux Hébreux " écrite voici bientôt 2000 ans, dans laquelle on peut lire: "COMMENT ECHAPPERONS-NOUS SI NOUS NEGLIGEONS UN SI GRAND SALUT". Echapper, négliger, salut, en sont les trois mots-clés. 

 

1. ECHAPPER

Premièrement, nous commençons par "échapper" d'où nous tirons le mot évasion. Périodiquement, la liste déjà si longue du dictionnaire s'augmente de quelques mots nouveaux, ou bien de mots anciens avec une signification nouvelle. Il en est ainsi du mot "échapper" ou "évasion". Si vous prenez un dictionnaire d’entre les deux guerres, ou même d’après la guerre, vous trouverez au mot "évasion" le sens traditionnel de s’évader d’une prison ou d’une contrainte. Mais aujourd'hui le mot "évasion" a des connotations supplémentaires. Le temps des vacances peut être vécu comme une agréable évasion. L'évasion s’est chargée de sens comme par exemple : chercher à échapper aux réalités de la vie en construisant autour de soi un monde imaginaire. Voila l'évasion.

Des millions de personnes s’évadent dans les vaines rêveries d'une imagination enfiévrée. Dans ce nombre, il faut inclure les lecteurs et surtout les lectrices des romans dits de quatre sous. En pensée, ils se revêtent des qualités d'un personnage de fiction qui les sort d’une réalité qu’ils ne veulent plus regarder en face plus longtemps.

Débarquant un jour dans une capitale européenne, j'ai vu de grandes affiches très suggestives qui disaient : Evadez-vous de vos soucis en lisant " Nous Deux " ou " Play Boy " ou " Evasion "… et on pourrait ajouter plusieurs autres revues de ce genre.

Dans cette catégorie, il faut aussi inclure ceux qui usent et qui abusent des euphorisants ou des tranquillisants, que l'on a aussi appelés "les pilules du bonheur". Bientôt, on pourra aller chez le pharmacien et lui dire: "Monsieur l'apothicaire, mettez-moi pour 5 euros de bonheur en pilule ! ".

Il faut aussi relever la tentative d’évasion du " fils prodigue " de la célèbre parabole. Bien avant de partir pour son pays éloigné, il était comme beaucoup de jeunes, un rêveur de plein jour, il rêvait tout éveillé. Tandis qu'il mordillait le bout de son crayon en faisant ses devoirs d'école ou de lycée, il rêvait à son pays lointain et il finit par s'échapper de la maison de son père. Et quand il atteignit ce pays, il dût se rendre compte que nul ne peut s'évader de la droiture sans être happé par le péché, que personne ne peut semer au vent de l'imagination sans récolter tôt ou tard la tempête du jugement.

Deuxièmement, il y a des millions de personnes qui s'évadent de la réalité des choses et de la vie par les moyens que leur permet leur fortune. Mais la réalité ne s'oublie pas avec de l'alcool, du vin, des stupéfiants. Elle ne s'oublie pas avec la seringue, au bout d’un voyage psychédélique ou à Katmandou. Quand la vapeur de l'alcool se dissipe et que la fièvre du plaisir tombe, que reste-t-il sinon un arrière-goût amer, un immense sentiment de solitude, un profond dégoût pour soi-même. Alfred de Musset a écrit :

"Quand mon cœur fatigué du rêve qui l'obsède,

A la réalité revient pour s'assouvir,

Au fond des vains plaisirs que j'appelle à mon aide,

J'y trouve un tel dégoût que je me sens mourir".

Voyez-vous, le danger de prendre l'habitude de s'évader dans toutes sortes de plaisirs superficiels, c’est de s'apercevoir que l'évasion occasionnelle se transforme en esclavage perpétuel et de découvrir qu’on est devenu le prisonnier de son évasion.

Troisièmement, il y a un sentiment quasi général qui consiste à s'évader de la réalité de la vie et des choses de cette vie en se calfeutrant derrière toutes sortes de systèmes de sécurité. Je connais des gens dont l'obsession constante est d’aller déposer des billets de banque sur un compte quelconque et à partir de ce moment-là et pour rien au monde, même s'ils en ont besoin, ils n'iront rechercher ce qu'ils y ont déposé. Pourquoi ? Parce qu'ils ne se sentent en sécurité que dans la mesure où ils ont assuré leurs arrières.

Je voudrais qu'on me comprenne bien, s'il y avait parmi mes lecteurs, un panier percé, quelqu'un qui ne sait pas garder un euro sans le dépenser, je lui recommande d'aller vers la Parole de Dieu qui dit : "Va vers la fourmi, paresseux". Non, le Seigneur n’est pas contre l’épargne mais il nous met en garde contre cette tendance à nous laisser envoûter par l'unique attrait de l'argent pour nous évader de la réalité de la vie. L'attrait de la fortune serait-il suffisant pour nous maintenir dans un perpétuel rêve bleu ? L'un des hommes les plus riches du monde s'appelait Rockefeller ; beaucoup de gens l'enviaient quand ils le voyaient passer assis sur les coussins arrière de son immense limousine, mais ce que l'on savait moins bien, c'est que cet homme qui ne connaissait pas l’immensité de sa fortune, souffrait de maux d’ estomac et qu’il disait parfois à son chauffeur : "Je donnerais volontiers la moitié de ma fortune pour un bon estomac".

Le livre de l'Ecclésiaste dit que celui qui aime l'argent n'est pas rassasié par l'argent et celui qui aime les richesses n'en profite pas (5 :9).

On parle beaucoup aujourd'hui des droits de l'homme mais on ne parle plus guère des droits de Dieu et pourtant Dieu a des droits sur nous et beaucoup veulent échapper aux droits de Dieu par une attitude de suffisance. La voix de Dieu est étouffée par la voix de leur propre justice. Devant eux, la Croix du Calvaire et son message rédempteur s'estompent et il n'y a plus de place que pour eux-mêmes. Ils se drapent orgueilleusement dans le " suaire " de leur propre justice, de leur bonnes actions. Et aux objections de la Bible, comme par exemple : " Il n’y a pas de juste, pas même un seul ", ils répondent comme les Juifs autrefois ; lorsque Dieu leur disait dans le dernier livre de l'Ancien Testament : "Je vous ai aimé", ils répondaient : "mais en quoi nous as-tu aimés ?" Dieu disait : Vous me méprisez" et ils répondaient :"mais en quoi te méprisons-nous ?" Dieu disait : "Revenez à moi" et ils répondaient : "mais en quoi reviendrions-nous à toi ?" "Vous me fatiguez" disait l'Eternel et ils disaient :"en quoi te fatiguons-nous ?" " Vous me trompez ", disait l'Eternel et ils disaient :"en quoi te trompons-nous". Ainsi beaucoup d'hommes aujourd'hui se couronnent maîtres de leur vie et de leur destinée. Ils se parent du titre de bons, d'aimables, de justes mais la Bible dit : "Beaucoup d'hommes proclament leur bonté. Mais un homme vraiment fidèle, où le trouvera-t-on ?" (Proverbes 20 :6).

Quatrièmement. Beaucoup, aujourd'hui, tentent d'échapper au fait écrasant du péché en disant qu'ils n'ont pas de péché ou, s'ils doivent reconnaître que, quelque part, ils ont transgressé l'ordre de Dieu, ils essaient d'en minimiser les conséquences. Ils veulent s'évader des devoirs qu'ils n'ont pas envie d'accomplir en disant que leur conscience ne leur reproche rien, et si leur conscience leur fait d'éventuels reproches, ils essaient de se convaincre que s'il y a un ciel, ils ont bien mérité d'y entrer. Mes amis, il n'y a pas d'évasion dans la suffisance. Le livre des Proverbes qui excelle en vérités percutantes dit: "As-tu vu un homme sage à ses propres yeux, il y a plus à espérer d'un insensé que de lui" (26 :12). Laissez-moi vous illustrer cela. Il y a quelques années, aux Etats-Unis, un jeune homme a été appelé sous les drapeaux pour faire son service militaire. Il s'appelait Bill de son prénom et il avait ceci de particulier, c'est qu'il mesurait 2.20 m. Quand il est passé devant le sergent fourrier pour recevoir son uniforme, la veste la plus grande avait des manches qui lui arrivaient entre le coude et le poignet et le pantalon le plus long lui arrivait entre le genou et la cheville. Rien ne lui allait et Bill fut démobilisé avec cette mention extraordinaire : "Il était trop grand pour l'armée américaine ! Il y a des gens comme ça, ils qui sont " trop grands " pour aller au ciel, Dieu va les démobiliser. Pensez-y, ils sont tellement justes, ils sont tellement bons, ils sont tellement grands que le ciel n’est pas à leur mesure. Car dans le ciel, (tant pis si je vous choque) il n'y a pas de bons, pas de justes, pas un seul. Dans le ciel, n'entreront que des coupables graciés par Dieu, des pécheurs, des Saul de Tarse, des brigands, des Marie Madeleine mais qui, un jour, se sont frappé la poitrine, se sont reconnus pécheurs, des gens qui pourront chanter : " A l'Agneau qui a été immolé et qui nous a lavés de nos péchés ". Mais comment un propre juste pourrait-il jamais chanter ce chœur éternel ? Au lieu de chanter "Gloire à l'Agneau" il chanterait : "Gloire à moi-même, je suis au ciel parce que je le vaux bien" . Non, il n'y a pas de justes dans le ciel et ceux qui s'estiment assez bons, assez grands, assez purs pour y entrer n’y entreront jamais. On y entre par la porte étroite, par le chemin resserré, par la porte des brisés, on entre dans le ciel en se frappant la poitrine : "Mea culpa" c'est-à-dire, le coupable, c'est moi.

Cinquièmement, ils sont de plus en plus nombreux dans notre société occidentale, ceux qui veulent échapper aux réalités de la vie en ayant recours au suicide. Le suicide ou le pseudo-suicide était à la mode à Hollywood, la cité créatrice de rêve et d’évasion. De jeunes starlettes en mal de publicité prenaient un tube de barbituriques et téléphonaient aussitôt au médecin : Allô, docteur, je viens de me suicider ! Ce qui permettait au docteur d'arriver à temps, de faire un lavage d'estomac, et cela leur donnait une publicité gratuite. Mais l'une d'entre elles qui n'avait plus besoin de publicité, qui avait le monde du spectacle à ses pieds, a aussi pris les barbituriques et on l'a retrouvée morte avec sa main sur son téléphone blanc, Marilyn Monroe. Et puis, il y a des noms comme Montherlant, Hemingway, Romy et Dalida qui n'avaient plus besoin de publicité et qui ont voulu enterrer la souffrance de la réalité dans la tombe. Mais le suicide ne recule pas l'échéance d’une autre réalité, celle de la comparution devant Dieu, il ne fait que nous introduire plus rapidement dans la présence d'un Dieu que nous aurions essayé de fuir car, et c'est là tout le sérieux de la situation, la Bible dit: "Il est réservé aux hommes de mourir une seule fois, après quoi vient le jugement".

La réponse de Dieu.

Dieu a-t-il une réponse au problème de l’évasion? Dieu, je le précise, ne donne pas UNE réponse mais LA réponse. Et la réponse de Dieu à ce problème d'évasion c'est l'Evangile qui veut dire "la bonne nouvelle". L'Evangile n'est pas une fuite ni une évasion, l'Evangile n'est pas l'opium des peuples comme certains l'ont prétendu. Dieu ne propose pas d'évasion aux réalités de la vie, de la mort et de l'éternité. Il nous propose l'Evangile qui introduit la réalité de Jésus-Christ dans les réalités de la vie, de la mort et de l'éternité. Et une fois Jésus-Christ introduit dans ces choses, elles prennent un aspect différent.

Avec Jésus dans le cœur, la vie je n'ai plus à la subir, je peux enfin la vivre, c'est tout autre chose. C'est comme ceux fréquentent les cultes de l’Eglise sans être convertis, ils subissent le culte. Mais quand on est né de nouveau, on ne le subit plus, on le vit.

De même quand Jésus-Christ est introduit dans la réalité de la mort, la mort cette camarde, change de visage. L'apôtre Paul, en parlant de la mort, pouvait dire : " Absent du corps, présent avec le Seigneur". Il écrira à ses amis avec qui il aurait aimé rester : " Je ne saurais dire ce que je dois préférer; je suis pressé des deux côtés : j’ai le désir de m’en aller et d’être avec Christ, ce qui de beaucoup est le meilleur " (Philippiens 1: 22,23).

Quand Jésus est introduit dans la notion de l'éternité, tout change aussi car la Bible dit: "Il n'y a plus aucune condamnation pour ceux qui sont en Jésus-Christ". La Bible ajoute en 2 Corinthiens 5 que celui qui est en Christ est une nouvelle créature et que les choses anciennes, sous-entendu auxquelles on essaie d'échapper, ces choses sont passées et toutes sont devenues nouvelles. Il y a peut-être quelqu'un qui, en lisant ces lignes, se tient sur la réserve et pense que tout cela c’est de la poudre aux yeux et ajoute à mon adresse : Vous nous dites que quand on se donne à Jésus-Christ, tout devient nouveau et que la réalité de Jésus-Christ une fois introduite dans la vie, la mort et l’éternité, tout change. Eh! bien, commençons par la vie. Supposons qu’à la fin de cette lecture, le cœur touché, dans le moment de recueillement que vous proposez chaque fois, je dise à Dieu dans une prière sincère : "Oui Seigneur, dans la main que tu me tends je mets la mienne et je me donne à toi, je t'accepte comme mon Sauveur". Qu'est-ce qu'il y aura de changé ? Est-ce que le monde sera changé pour autant ? Est-ce que mon contremaître ou mon professeur que je vais rencontrer demain sera changé ? Est-ce que mes enfants vont être changés ? Est-ce que la société va changer ? Les gens que je vais côtoyer qui sont souvent ennuyeux, grincheux ou mal embouchés vont-ils changer ?

J’ai anticipé votre question et ma réponse est celle-ci : Bien sûr que non, ce n'est pas eux qui vont changer, c'est vous ! Dieu n'a jamais promis à un converti qu’un tapis rouge allait se dérouler devant lui et que les autres allaient changer ; ce qu'il a promis c'est de le changer lui. Et du coup, pour lui, tout change.

Quand un libertin se convertit, le Seigneur ne retire pas toutes les jolies filles de la circulation mais il le change lui. Ce qui change, c'est sa façon de les regarder.

Quand Dieu sauve un avare, il ne retire pas tous les billets de banque de la circulation, mais il change sa façon de regarder les billets de banque. C'est-à-dire que quand Dieu sauve quelqu'un, ce n'est pas les autres qu'il sauve c'est lui. Il le change vis à vis des siens, de sa famille, de ceux qu'il côtoie dans son voisinage ou sa profession, c'est lui qui est changé, pas les autres. Quand je me suis converti, ce n’était pas pour que les autres changent mais pour que moi je change, et du coup tout a changé dans ma vie, forcément. C'est ça l'Evangile, le vrai.

Quelle misère si les autres changeaient et pas moi ! Je serais encore plus misérable qu'avant si les autres étaient changés et moi pas. Heureusement que l'amour de Dieu commence par moi, il m'aime tellement que c'est par moi qu'il commence et c'est cela le salut de Dieu. Ce salut, qu’il nous offre, introduit déjà le ciel dans la vie, il introduit le ciel dans la mort. C'est Etienne, le premier martyr chrétien qui va mourir lapidé et qui, juste avant d'avoir la tête écrasée par des pavés, voit le ciel ouvert et Jésus debout à la droite de Dieu pour l’accueillir. Jésus introduit dans la mort et dans l'éternité, c'est cela qui change tout et c’est ce qui compte par- dessus tout.

 

2. NEGLIGER

Mais, devant ce salut qui nous est offert, notre attitude peut être celle de la négligence, " Comment échapperons-nous si nous négligeons un si grand salut ? ". La négligence est un petit mot a l'air inoffensif. La négligence n'a jamais été coupable d'une mauvaise action, jamais. Mais à cause d'elle des vies ont péri, des trains ont été mis en pièces, des navires ont sombré, des villes ont brûlé, des batailles ont été perdues et des empires se sont effondrés. La négligence n'a jamais porté un coup. Mais à cause d'elle des foyers ont été brisés, l'amour s'est refroidi, des larmes ont coulé, et des pères et des mères au coeur brisé sont descendus dans la tombe. La négligence n'a jamais conçu une seule mauvaise action, mais à cause d'elle du talent et du génie n'ont pas pu s'épanouir, la courtoisie, l'amabilité ont failli et des promesses de succès se sont transformées en. Combien de fois ne suis-je pas passé en Belgique près de la " Butte du Lion " à Waterloo ? Et comme j'étais un peu passionné par l'histoire de la Révolution et du Premier Empire, c'est toujours avec un petit pincement au cœur que, sans l’approuver, je pensais à cette bataille épique. L'empereur avait devant lui, les alliés commandés par Wellington. Sur son aile droite à environ 20 km., il avait gardé une partie de son armée sous le commandement du Maréchal Grouchy qui était sensé contenir les Prussiens de Blücher. Au plus fort de la bataille, tandis que ses généraux pressaient Grouchy de marcher au canon, il picorait dans son assiette en répondant négligemment : "Je n'ai d'ordre à recevoir que de l'Empereur !". Et tandis que la France du Premier Empire s'écroulait, Grouchy a non seulement laissé passer les Prussiens mais il est rentré en France avec 15 000 hommes qui n'avaient pas tiré un seul coup de feu. Un dictionnaire ancien que j'ai lu, rapporte que plus tard, alors qu’il comparaissait devant une commission militaire, sa négligence coupable lui fut sévèrement reprochée. La négligence !

Au mois d'avril 1912, le plus luxueux paquebot du monde faisait la traversée de l'Atlantique, le capitaine Smith fut averti de la présence des icebergs mais il négligea l'avertissement et, voulant battre les records de traversée, il maintint la vitesse et l'histoire a fini comme chacun sait.

Au procès de Jésus-Christ, Ponce Pilate, le gouverneur romain, tandis qu’il siégeait au tribunal, fut averti par sa femme qui lui fit dire : " Qu’il n'y ait rien entre toi et ce juste ; car aujourd’hui j'ai beaucoup souffert en songe à cause de lui ". mais il négligea l'avertissement de sa conscience, de sa charge et de sa femme. Il négligea l'avertissement du ciel et il y a laissé son âme.

Un homme qui faisait de fréquents voyages à l'époque où l'aviation était moins sûre qu'à présent, a compris qu'il devait contracter une assurance pour mettre les siens à l'abri du besoin en cas d’accident. Il a fait préparer cette assurance puis, au dernier moment, il a négligé de la signer. Il a pris l'avion et ce fut aussi la dernière fois et, parce qu'il avait négligé de signer (rien que ça !), Il a laissé sa famille dans le besoin.

Vous ne pouvez pas vous permettre d'être négligent avec ce qui vaut plus que tout l'or du monde. Cela coûterait trop cher, c'est un prix que vous ne pourriez pas payer. Mes chers amis, votre âme, c'est ce que vous avez de plus précieux. Que donnerait l'homme en échange de son âme? est-il écrit. Votre âme vaut plus que tous les biens du monde. C’est pourquoi vous ne pouvez pas vous permettre d'être négligent.

Comment échapperons-nous si nous négligeons ? est une question à laquelle il n'y a pas de réponse et à laquelle Dieu lui-même ne peut pas donner de réponse parce qu’il n’y en a pas. Négliger le salut c’est s’exclure de toute possibilité de salut.

3 SALUT

Après l’évasion et la négligence nous arrivons au troisièmement mot clé : le salut.

Avez-vous remarqué que l’auteur de la Bible, le Saint -Esprit, en parlant de salut , n'emploie pas le comparatif mais une sorte de superlatif. Un si grand salut ! Pourquoi ? Parce que l'Evangile nous sauve de la plus grande perdition possible, à la plus grande bénédiction possible et par le plus grand Sauveur possible.

Arrêtons-nous une dernière fois sur le mot "salut". Quelqu'un va peut-être me demander : Dites-nous de façon claire ce qu'il faut faire pour être sauvé. Parlez-nous du salut, mais parlez-nous en d'une façon telle que nous le comprenions. Comment être sauvé ?

Supposons que vous soyez dans une salle de spectacle et qu’un incendie s’y déclare subitement, un de ces grands incendies qui font la une des journaux et un grand nombre de victimes. Que faudrait-il faire pour être sauvé ? Il faudrait faire quatre choses.

1) Premièrement : Croire que vous êtes perdus si vous restez dans le bâtiment. Et ça vous le croirez d’autant plus vite que vous aurez plus chaud. Mais encore faut-il le croire, or, dans le domaine de l’âme, tout le monde ne le croit pas. Si on reste dans l'état où l'on est, si on ne se convertit pas, si on ne naît pas de nouveau, si on partage les faux plaisirs et les péchés du monde, on va périr avec le monde et subir la condamnation qui va immanquablement tomber sur le monde. Le croyez-vous ? Tout est là, c'est le premier point, c'est de croire que si vous restez dans l’état où vous êtes, si vous continuez à vivre comme vous avez toujours vécu vous êtes perdu.

2) La deuxième chose à faire pour échapper au feu c'est de croire que la porte de secours est la seule issue et qu'il n'y en a pas d'autres. Pour être sauvé, il faut croire qu'il n'y a pas d'autres issues de secours que Jésus-Christ, et c'est clairement dit : "il n'y a de salut, dit Pierre, en aucun autre, car sous le ciel il ne nous a été donné aucun autre nom par lequel nous dussions être sauvés". " Je suis le chemin, la vérité et la vie et nul ne vient au Père que par moi ", a dit Jésus. Dieu nous a donné un Sauveur qui a dit : "Je suis la porte". Croyez-vous ce deuxième point ? Mais croire que Jésus est la seule porte de sortie vers le salut, cela ne sauve pas encore. Vous pouvez croire ces deux choses et périr.

3) La troisième chose, c'est qu'il faut prendre la résolution de quitter l'endroit où l'on est et de passer par la porte. C'est peut-être le plus dur, quitter le monde du péché et faire comme le fils prodigue. Il a dû prendre sa résolution intérieure, quitter ses cochons. Et je ne plaisante pas, il y a beaucoup de cochons à quitter dans le monde. Ne serait-ce que la pornographie si répandue aujourd'hui. Personnellement j'ai dit comme Job,: " J’ai fait un pacte avec mes yeux ", j’ ai fait ce pacte parce qu'il faut quitter ces cochonneries-là, comme aussi l'horoscope, la mauvaise langue, les mauvais sentiments, le fichu caractère et j’en passe. Ce qu’il faut faire, c'est prendre cette résolution comme le fils prodigue qui a dit : "Je me lèverai et j'irai vers mon Père et je lui dirai, j’ai péché contre le ciel et contre toi".

Mais surtout, il y a une chose à ne pas faire, c'est de prendre la résolution de se lever et de rester assis ! J'ai connu un homme qui est venu me trouver à l’issue d’une de mes conférences ; c'était un pauvre ivrogne qui s'est mis à pleurer sur son péché, il s'est mis à gémir puis à crier à tue-tête vers le ciel. De ma vie je n'ai jamais été témoin d'une pareille repentance, en tout cas aussi tonitruante. Mais cinq minutes après il était attablé en face de son cochon favori, l'alcool. C'est-à-dire qu'il avait dit : je me lèverai, mais il est resté bien assis.

4) Et la quatrième chose à faire c'est de passer par la porte. C'est de passer par la conversion, c'est d'accepter Jésus-Christ comme son Sauveur et son Maître.

Et ces quatre choses vous pouvez les faire en un instant, en cet instant. Il n’en a pas fallu plus au brigand crucifié à côté de Jésus. Déjà cet homme sentait la morsure des flammes de l’enfer lui lécher l’âme et à deux doigts de tomber dans l’abîme dont on ne sort plus, il a crié : "Souviens-toi de moi quand tu viendras dans ton règne". Et à l’instant, son salut éternel était scellé par le grand acquittement : Aujourd’hui, tu seras avec moi dans le paradis.

Le " oui " du mariage.

Le salut, c’est comme le mariage. C'est une grande affaire, le mariage mais combien de temps faut-il pour être mariés ? Une seconde, il suffit de dire: "Oui". Et le salut c'est ça, c'est de lui dire "Oui". Le salut c'est, selon la Bible, le mariage, l’union de notre âme avec celle de Jésus-Christ. Il devient notre époux, notre fiancé (2 Corinthiens 11 :2) à qui on dit : " Oui, Seigneur, c'est envers toi que je m'engage pour que tu deviennes mon Sauveur et mon Seigneur " .

Or, justement ce "oui" qui sauve, beaucoup ne l'ont pas encore dit. Et ceci me rappelle une histoire abracadabrante mais vraie qui s'est passée en Angleterre. Deux fiancés sont allés devant les autorités pour se marier. La question rituelle a été posée au marié: Voulez-vous prendre comme épouse Melle X ? Ce à quoi il a répondu par l’affirmative. Puis la question a été posée à la demoiselle: Voulez-vous prendre pour époux M. X," et elle n'a pas répondu. L'officier d'état civil croyant qu'elle n'avait pas compris a répété sa question, mais elle n'a pas répondu. Il a insisté une troisième fois en lui soufflant : Dites oui ! Mais elle n’a rien répondu. La cérémonie a dû être annulée. Les invités, confus, sont rentrés chez eux. L’affaire a fait grand bruit dans les journaux. Des journalistes sont venus trouver la jeune fille et lui ont posé la question : Pourquoi vous n'avez pas dit " Oui " ? Et elle a répondu : Mais je n'ai pas dit " Non " ! Elle n'avait pas dit "non" mais c'était comme si elle avait dit non. Et cela c'est peut-être votre cas. Vous n'avez pas dit non à Jésus-Christ. Vous n'êtes pas des mécréants, ni des athées ni des malfrats et vous n'irez jamais en prison. C'est peut-être même avec un certain plaisir que vous avez lu ce petit fascicule. Vous n'avez pas dit "non" à Jésus-Christ, mais tout le drame est là, c'est que vous ne lui avez pas dit "Oui, Seigneur" et si vous ne lui avez pas dit oui, c'est comme si vous lui aviez dit non. Est-ce que vous avez saisi le côté infiniment sérieux de la chose ?.

Comment échapperons-nous si nous négligeons un si grand salut ? Vous en êtes peut-être encore là, au stade de la négligence et de l’indécision. Puissiez-vous dire : " Seigneur, pardonne ma négligence, mes hésitations, mes péchés. Je t'apporte ce qui me fait mal, comme le mal que j’ai fait aux autres ; je t’apporte ce qui me perd, ce qui me ferme la porte de ton ciel, ce qui me rend malheureux déjà sur cette terre. Seigneur, le Oui que j’ai si longtemps hésité à te dire, je te le dis maintenant de toute mon âme ".