Libre de choisir

J’ouvre avec vous la Bible dans l’Ancien Testament, dans le livre de l’Ecclésiaste. Je vois que plusieurs ont leur Bible avec eux ; je vais donc attendre quelques secondes pour que vous trouviez ce texte. C’est toujours une excellente idée de prendre sa Bible avec soi et d’en suivre la lecture. On s’en imprègne davantage quand on peut la suivre soi-même.

Donc, dans le livre de l’Ecclésiaste, qui est après le livre des Psaumes et le livre des Proverbes, je lis au chapitre 9 les paroles du roi Salomon au verset 11:

"J’ai encore vu sous le soleil que la course n’est point aux agiles, ni la guerre aux vaillants, ni le pain aux sages, ni la richesse aux intelligents, ni la faveur aux savants ; car tout dépend pour eux - et je souligne - tout dépend pour eux du temps et des circonstances."

Le message que je veux vous apporter aujourd’hui a pour titre : "Qu’est-ce qui compte dans la vie?" On pourrait donner un autre titre : "L’estimation des valeurs."

En y réfléchissant bien, j’ai trouvé qu’il serait impossible d’établir une table des valeurs. Bien sûr, nous avons nos tables de multiplication, nos sinus et nos cosinus. Mais tout n’est pas mathématique dans la vie. Il y a les sciences exactes mais il y a les sciences humaines. Et là les choses ne sont pas toujours ce qu’elles paraissent être. Et même si les choses étaient toujours ce qu’elles paraissent être, il faudrait encore les classifier en valeurs sûres, valeurs relatives, valeurs temporaires et valeurs négatives. Mais même alors, les données que nous aurions resteraient relatives en raison de nos goûts et de nos préférences personnelles

Je m’explique! Prenons une valeur sûre : L’homme ou la femme. Mais employons le terme générique : l’homme. Que vaut un homme à sa naissance? Eh bien, à sa naissance, le premier ou le deuxième détail qui est consigné dans le carnet de maternité, c’est : 3 Kg. 500, ou 4 Kg., c’est combien il pèse! Et nous trouvons normal qu’on estime la valeur de quelqu’un à son poids. Cela est acceptable pour un bébé mais 20 ans plus tard, imaginez cette jeune fille qui téléphone à son amie et qui lui dit : "Je viens de me fiancer!" Et à l’autre bout du fil, l’amie dit : "Et comment est-il? " "Oh, un fameux lapin : 80 Kg!" Holà ! c’est choquant! Ça vous choque ? Je le comprends! Mais 20 ans plus tôt ça n’a choqué personne! Alors qu’est-ce qui compte dans la vie?

Les années passent, le petit bébé grandit, il devient un petit garçon, une petite fille, et là aussi il va y avoir une évolution dans l’estimation! Ce ne sera plus la balance mais la toise. On va dire : "Oh quel grand garçon!" Et à cette époque-là aussi, ce qui va compter, ce sont ses succès scolaires. On va l’évaluer au pourcentage de ses résultats à la fin de l’année! Il vaut : 60, 75 ou 90%! Et si le gosse n’est pas très intelligent, il aura toujours la ressource d’être finaud comme un bon français! Si on lui demande : "Tu as une belle place à l’école?", il va dire : "Bien sûr, près du radiateur, en dessous de l’horloge ou près de la porte de sortie!"

Les années passent et nous le retrouvons à 20 ans où l’estimation des choses - ce qui compte - change encore de critère. A cet âge, on soigne surtout son aspect extérieur. C’est ça qui compte : ce qu’on paraît. Et intérieurement, secrètement, il convoitera les belles têtes des vedettes qui ornent les belles affiches de publicité. A cet âge-là, quand elle le regardera, elle l’appréciera d’autant mieux qu’il sera carré d’épaules et qu’il aura un port altier! Et lui, pour lui plaire, il fera du body-building ou il se fera rembourrer les épaulettes!

Ça, c’est à 20 ans. Mais au lendemain du mariage, ils vont virer de bord tous les deux. Avant le mariage, ce qui compte c’est ce qu’ils paraissent être. Après le mariage, ce qui compte, c’est ce qu’ils sont! C’est-à-dire que, du corps, la valeur va passer sur l’âme, c’est-à-dire sur le caractère, parce que notre âme, c’est notre caractère, ce qui nous caractérise. Cela a fait dire à quelqu’un: "Quand je l’ai épousée, c’était une taille de guêpe, hélas, c’était une guêpe de taille! "

Ce qui va compter aussi, ce sont les exploits sportifs. Je me souviens avoir retrouvé, oublié dans un tiroir, un certificat d’athlétisme. A l’époque, à l’aide de mon grand compas, je remportais la victoire, assez péniblement d’ailleurs, sur le 1000 mètres. Cela me semblait digne des efforts qu’il fallait faire et du temps qu’il fallait y passer. Mais mon appréciation a changé depuis. Et la preuve, c’est que le beau diplôme reposait oublié dans un tiroir. Ah, mais c’est qu’entre-temps, il s’était passé quelque chose dans ma vie. Entre temps j’avais rencontré le Seigneur et le livre du Seigneur, la Bible, qui dit : "L’exercice corporel est utile… à peu de choses."

Eh oui, les valeurs changent avec le temps qui passe. Certains estiment que ce qui compte dans la vie, c’est la force, la force physique, d’autres la santé, la moralité, la personnalité, l’honorabilité, la position, les finances, la fortune. Le grand roi Salomon s’était acquis toutes ces choses et d’une valeur il passait à une autre. De la richesse il passait au travail, du travail à la renommée, de la renommée à la sagesse, de la sagesse à la politique, de la politique à l’amour, et de l’amour au plaisir. Et quand il a tout essayé, il a écrit : "Vanité des vanités! Tout est vanité et poursuite du vent!" Car il est vrai qu’avec le temps qui passe tout dépend du temps et des circonstances comme le dit la Bible. Le temps et les circonstances qui changent balaient souvent les valeurs que nous croyions les plus sûres et que nous croyions les plus stables.

Et puis, il faut aussi admettre que les valeurs ont des couleurs locales. Ce qui est vrai ici à Champagnole dans le Jura n’est pas nécessairement vrai 500 Km plus loin. Tout tient parfois à l’éducation que nous avons reçue. Par exemple : l’Inde est un pays surpeuplé, un milliard d’habitants si je ne me trompe. La misère noire, des famines énormes, la natalité galopante! L’Etat essaie d’introduire des idées nouvelles comme le planning familial, et entreprend une campagne de publicité avec de belles affiches représentant un beau couple avec deux enfants, convenablement habillés, respirant la santé et l’abondance. Mais l’inattendu c’est que ces pauvres hères, qui vivent bien au- dessous du seuil de la pauvreté, en voyant ces affiches ont une réaction inattendue, ils ont dit : "Oh ces pauvres gens, ils n’ont que deux enfants!"

Qu’est-ce qui compte dans la vie? Qu’est-ce qui compte? Cette grande dame de la Rome antique, Cornélie, la mère des Gracques, qui un jour devant une autre patricienne qui lui présentait ses bijoux, lui demandait : "Et vous, Madame, quels sont vos bijoux?" Elle a dit : "Mes douze enfants, ce sont mes bijoux!" Je vous le demande : "Quelle femme aujourd’hui répondrait comme elle?". Aujourd’hui une femme moderne vous ferait descendre dans la rue et en vous présentant sa nouvelle voiture dirait : les douze chevaux sous le capot, ça ce sont là mes joyaux !"

Qui a raison? Qu’est-ce qui compte dans la vie? Qu’est-ce qui compte? Demandez-le à ce petit roitelet noir de l’Afrique centrale. Il est polygame, il a plusieurs épouses mais il en a une à laquelle il tient par-dessus tout. Elle est dans une case, elle ne fait rien, elle mange, elle s’empiffre, elle grossit! Elle est très représentative, elle a d’autant plus de valeur qu’elle est grosse et qu’elle est ronde! C’est-à-dire que pour lui, le style parfait c’est le ligne 0! Pour nous c’est la ligne Y!

Mais qui a raison? Qu’est-ce qui compte dans la vie? Moi je commence à m’y perdre dans toutes ces appréciations! Et pour revenir à nous : le temps qui passe nous renseigne souvent sur la fragilité des valeurs. Ce que nous avons tant désiré aujourd’hui peut ne plus nous intéresser demain. C’est vrai pour le petit enfant qui, en rentrant de l’école, passe tous les jours devant la vitrine du marchand de jouets. Et là, dans la vitrine, il y a un jouet qui l’intéresse par-dessus tout. Il le regarde, il le convoite, il y pense! Il en parle à ses parents, il en parle à tout le monde. Il ne rêve plus que de ça et tous les jours, il vient appuyer sa tête sur la vitrine, et de l’intérieur on voit ce petit nez qui s’écrase et qui fait un rond blanc! Et le soir dans ses prières, il joint les mains avec ce jouet plein sa prière. Et arrive Noël ou son anniversaire, et enfin le jouet tant désiré est là, le ciel a répondu à ses prières. Mais 15 jours après, on le retrouve délaissé sous le lit ou dans un coin de la chambre. Ça ne l’intéresse déjà plus!

Qu’est-ce qui compte dans la vie : 15 jours plus tôt puis 15 jours plus tard?!

Dans le deuxième livre de Samuel au chapitre 13, on trouve l’histoire d’un jeune homme de la famille royale qui tombe amoureux de la fille du roi! Il s’appelle Amnon, elle, Tamar! La jolie fille du roi! Il en tombe amoureux-fou comme un collégien. Il n’en dort plus, ne mange plus, il maigrit, il ne pense qu’à elle : Tamar, Tamar! Il n’y a plus qu’elle qui compte. Connaissez-vous la fin de l’histoire? Quelques jours après, il est dit : "Il eut pour elle une forte aversion plus forte que n’avait été son amour ". La version Darby dit la même chose avec des termes plus forts encore : " Il la haït, d’une très grande haine, car la haine dont il la haït était plus grande que l’amour dont il l’avait aimée ". Alors qu’est-ce qui compte dans la vie : 15 jours plus tôt puis 15 jours plus tard? C’est vrai pour nous. Nous avons mis toutes nos forces dans la balance pour avoir quelque chose ou quelqu’un, et il a suffi de bien peu de choses pour que tout bascule.

Il suffit parfois d’un état d’âme pour tout changer, un simple état d’âme. Regardez Judas. Il est allé avec le Seigneur pendant trois ans, puis un jour, il a convoité un champ qu’il voulait acheter mais il lui manquait trente pièces d’argent et il a commis l’infamie de trahir son maître bien-aimé pour trente pièces d’argent. Ah, ce qu’il les a voulues, ces pièces d’argent! Et quand il les a eues, il ne les avait pas depuis 24 heures dans ses mains, qu’elles se sont mises à lui brûler les doigts. Il a couru dans le temple et d’une grande volée, il les a jetées dans le Temple. La veille, il les voulait, le lendemain, il ne les voulait plus!

Il suffit d’un changement de circonstances pour que tout change. Qu’est-ce qui comptait pour ces milliardaires Américains quand ils ont pris place sur le Titanic dans ce mois d’avril 1912? Le bateau était réputé insubmersible. Quand il a touché l’iceberg et que les canots ont été mis à la mer, quelques-uns n’avaient pas la moitié de leurs passagers - à quoi bon occuper ces places puisqu’il ne pouvait pas couler ? - mais quand on s’est aperçu qu’il coulait vraiment, on a vu des femmes riches arracher leurs joyaux et les offrir pour une place dans un canot. Mais des rivières de diamants ne pouvaient plus payer une place dans un canot. Tout l’or du monde - il paraît qu’il y avait quatre tonnes d’or de la banque l’Angleterre dans les cales - plus rien ne pouvait payer une place dans un canot.

Ah, il suffit de bien peu de choses pour que tout change! Il suffit parfois d’un déplacement géographique pour que tout change. J’ai lu cette histoire d’un arabe égaré dans le désert. Il avait une provision d’eau mais il n’avait plus mangé depuis deux jours, il mourait de faim, et il est arrivé dans un endroit où il y avait un puits. Il y avait eu un campement récent dont il restait des traces, et il a cherché partout dans l’espoir de trouver quelque chose à manger qu’on aurait oublié. Et il a trouvé un petit sac bien serré au col rempli de choses dures. Il l’a ouvert espérant que c’était des noix ou des dattes et quand il l’a ouvert, il l’a rejeté avec dépit en disant : "Ce ne sont que des perles!" Ce ne sont que des perles!

C’est vrai que dans les grandes crises de la vie, ce que nous convoitons le plus sonne parfois comme une sinistre moquerie. Mais lorsque nous devrons comparaître devant Dieu, parce que la Bible dit qu’il est réservé aux hommes de mourir et de comparaître devant Dieu, alors nous aurons l’estimation exacte des choses auxquelles nous aurons accordé trop ou trop peu d’importance.

La Bible nous raconte dans le livre de Daniel au chapitre 5 l’histoire de Belschatsar le dernier roi de Babylone. Et ce roi, avec son empire, sa puissance, ses richesses, ses armées, a été pesé à la balance de Dieu qui lui a dit: "Tu as été pesé et tu as été trouvé léger." C’est-à-dire que tout ce à quoi il avait donné de l’importance, tout manquait de poids aux yeux de Celui à qui maintenant il avait affaire. Et il y aura, dans ce grand jour de l’appréciation finale, un renversement total. Les choses que nous avons estimées ou surestimées nous apparaîtront méprisables et celles que nous avons méprisées nous apparaîtront estimables.

Regardez dans l’évangile de Luc au chapitre 16, où le Seigneur nous rapporte l’histoire d’un homme riche. Quelles étaient ses valeurs avant de comparaître devant Dieu? "Il se vêtait de pourpre et de fin lin. Il faisait chaque jour joyeuse et brillante vie ". "Mangeons et buvons!", était sa devise! Mais écoutez-le maintenant qu’il est dans l’au-delà du désespoir. Ecoutez quelles sont ses valeurs maintenant qu’il entend la voix de l’éternité. Ecoutez sa prière!: "Je te prie père Abraham, d’envoyer Lazare dans la maison de mon père car j’ai cinq frères. C’est pour qu’il leur atteste ces choses, afin qu’ils ne viennent pas eux- aussi dans ce lieu de tourment!" Ah ces choses, il les voit maintenant dans conditionde l’éternité, dans la perspective de l’infini. Et lui, qui ne pouvait pas entendre une parole de l’Evangile sans se gausser, il se ferait maintenant évangéliste s’il le pouvait, afin de transmettre ce message au plus grand nombre!

Alors, si j’ai bien compris, l’estimation des valeurs ne doit pas être laissée à notre choix. Pourquoi? Parce que nous sommes sujets à variations. Or il y a dans l’épître de Jacques une parole qui parle du Père des lumières chez qui il n’y a pas l’ombre d’une variation. Et c’est lui qui va nous donner son appréciation.

Voyons quelle est son appréciation des choses temporelles. Ecoutez-le parler au travers des expériences de Salomon: "Vanité des vanités, tout est vanité et poursuite du vent!" Ecoutez maintenant ses valeurs à lui, qu’il nous propose : "Recherchez premièrement le royaume et la justice de Dieu." Ecoutez-le parler aux jeunes : "L’exercice corporel est utile à peu de choses mais la piété est utile à tout et a les promesses de la vie éternelle." Ecoutez-le dire : "Les choses visibles sont pour un temps mais les choses invisibles sont éternelles." Ecoutez le Seigneur dans son fameux sermon sur la montagne : "Ne vous amassez pas des trésors sur cette terre, là où la teigne et la rouille détruisent et où les voleurs percent et dérobent, mais amassez-vous des trésors dans le ciel…." Souvenons-nous des bijoux la Bégum, qui ont joué les filles de l’air, et des fortunes immenses de certaines grandes vedettes, que des gentlemen aux doigts légers comme Arsène Lupin leur ont dérobées.

Alors voulons-nous des valeurs sûres que rien ne viendra ébranler, plus solides que le roc de Gibraltar, que ni vents, ni marées, ni hommes, ni krach boursier, ni dévaluation, ni avenir, ni passé, ni démons, ni maladies ne pourront jamais ébranler, valables d’un bout à l’autre de la terre, d’une extrémité à l’autre du ciel?

Ecoutez la réponse de Dieu : la valeur universelle, c’est Jésus-Christ! L’épître aux Hébreux dit de lui : "Il est le même hier, aujourd’hui, éternellement." Il est la valeur de Dieu. Il est le même hier, lorsque nous le voyons rempli de compassion, faisant du bien à tous, guérissant les malades, délivrant ceux que le diable avait asservi à sa puissance, aimant le pécheur, plein de sollicitude pour la pécheresse, intransigeant avec les hypocrites, et sauvant le monde par le don de sa vie, par son sang répandu sur la croix. Ce sang dont il est écrit que le sang de Jésus-Christ nous purifie de tout péché.

Il est le même hier, il est le même aujourd’hui. Patient comme toujours, attendant de votre part une réponse qui tarde à venir, désirant vous sauver comme il a sauvé Zachée, comme il a sauvé Saul de Tarse, comme il a sauvé Marie-Madeleine ; désirant remplir votre vie du Saint-Esprit afin que ce soit une vie utile et pleine.

Il est le même hier, il est le même aujourd’hui, il restera le même éternellement. C’est-à-dire que les décisions qu’il a prises, il les respectera. Il a dit au brigand sur la croix : "Aujourd’hui, tu seras avec moi dans le paradis." Et il l’a été. Il a pardonné mes péchés lorsque j’avais 20 ans et je serai sauvé parce qu’il est écrit dans l’épître aux Corinthiens que toutes les promesses de Dieu sont oui et amen en Jésus-Christ. Si bien que la valeur de Dieu pour nous c’est Jésus-Christ. Alors voulez-vous le recevoir, si vous ne l’avez pas encore fait ? Il ne suffit pas de connaître ces choses. Les savoir, c’est une chose, mais choisir de le recevoir, c’est autre chose.

Je vais terminer en vous racontant l’histoire d’un homme qui a perdu le sens des valeurs! Il s’appelle Esaü! Et c’est dans l’épître aux Hébreux, au chapitre 12 et au verset 16 qu’on trouve ces paroles : "Veillez, veillez à ce qu’il n’y ait ni débauché ni profane comme Esaü qui pour un met vendit son droit d’aînesse." Ce qui caractérisait Esaü c’était le caractère profane. Le texte se continue par : " Vous savez que plus tard, voulant obtenir la bénédiction, il fut rejeté, quoi qu’il l’ait sollicitée avec larmes car son repentir ne put avoir aucun effet ". Son repentir ne put avoir aucun effet !

Esaü, nous le savons, était le frère jumeau de Jacob. Mais il était l’aîné et en tant qu’aîné, il bénéficiait de la première tranche des bénédictions matérielles et spirituelles. Il était avantagé par rapport à son frère Jacob. Ces valeurs, il les avait de droit. Un jour qu’il était parti à la chasse, il est revenu bredouille au moment où son gredin de frère Jacob cuisait un potage de lentilles. La Bible dit un roux, quelque chose de grillé aux petits oignons et qui vous remplit les narines à 500 mètres de distance! Il mourrait de faim, du moins le croyait-il, et il est arrivé à ce moment-là. Il a demandé à son frère un peu de son potage de lentilles, de son roux, et Jacob en bon commerçant - donnant, donnant - lui a dit: "D’accord, je te donne de mon plat de lentilles, mais tu me vends ton droit d’aînesse!" Et Esaü s’est mis à réfléchir : le droit d’aînesse ou le plat de lentilles? Qu’est-ce qui compte dans la vie? Quelle est son estimation des valeurs sacrées? Que va-t-il estimer le plus? Le droit d’aînesse, le plat de lentilles,… le plat de lentilles, le droit d’aînesse... ? Et plus il réfléchit, plus il a faim. Et il se dit : "Mais je vais mourir de faim! A quoi va me servir, mon droit d’aînesse?" Et il a basculé, il a fait son choix! Qu’est-ce qui compte? Le plat de lentilles ? Et il s’est dit : "Autant de pris, on verra bien après!" Parce que c’est toujours après qu’on voit! Et après, on a vu que la bénédiction est allée à son frère. Il a pleuré, il a supplié, il a voulu la ravoir, mais la Bible dit : "Son repentir fut sans effet." C’est-à-dire qu’en dehors de son droit d’aînesse, de cette valeur divine, tout était sans effet. Son repentir, ses larmes n’avaient plus que la valeur du plat de lentilles qu’il avait choisi.

Mes chers amis, retenez ceci, en dehors de Jésus-Christ nos œuvres sont appelées des œuvres mortes. En dehors de Jésus-Christ, notre justice est appelée par Esaïe un linge souillé. En dehors de Jésus-Christ, l’épître aux Corinthiens dit que notre repentance, c’est une tristesse qui conduit à la mort. En dehors de Jésus-Christ, rien ne prévaut. Tout n’a de valeur qu’en lui. Et si vous n’avez pas Jésus-Christ comme Sauveur, quelle valeur allez-vous présenter devant Dieu dans ce jour de la grande rencontre avec lui? Qu’allez-vous lui dire? Allez-vous lui dire : "  Seigneur quand je suis né, je pesais quatre kilos!" Ou bien allez-vous lui dire : "Seigneur, aux derniers examens j’ai fait 85%!" Allez-vous lui dire : "Seigneur, j’ai fait des exploits sportifs!" Lui direz-vous: "Seigneur, j’avais une épouse charmante!" Allez-vous lui dire : "Seigneur, j’ai développé une personnalité dans le monde où j’ai évolué, je me suis acquis une certaine position!" Allez-vous lui dire tout ça? Ça n’aura que la valeur d’un plat de lentilles! Car c’est là la seule valeur qu’Esaü pourra présenter dans ce jour-là, le plat de lentilles qu’il a choisi! Il avait droit à la première tranche des bénédictions de Dieu. Au lieu de cela, il a désormais droit au plat de lentilles. Et vous aussi, vous avez droit à tout ce qu’il y a de meilleur ; vous avez droit au pardon de Dieu ; vous avez droit au salut ; vous avez droit à la communion avec ce qui se fait dans le ciel ; vous avez droit au ciel ; vous avez droit à l’éternité bienheureuse ; vous avez tous ces droits.

Mais vous avez aussi droit aux jouissances frivoles et malsaines du monde ; vous avez le droit de vivre à votre guise ; vous avez le droit d’écarter Jésus-Christ ; vous avez tous ces droits et bien plus encore. Et la conclusion est celle-ci : Duquel de ces deux droits allez-vous vous prévaloir : De Jésus-Christ ou des plats de lentilles du monde?

Il y a un choix à faire. Et ce choix, vous pouvez le faire ce matin. Vous pouvez le faire maintenant, à cette heure précise, dans cet endroit où l’on est venu apporter sa louange au Seigneur. Vous avez peut-être dit amen aux prières, partagé les chants, sans que pour autant votre cœur ait choisi Jésus-Christ comme votre Sauveur personnel. Mais vous pouvez le choisir à présent, maintenant, dans ce moment de recueillement. Dans cette minute de vérité qui va suivre, vous pouvez vous tourner vers lui et lui dire intérieurement: "Seigneur, ce matin, c’est toi que je choisis!" Nous allons nous recueillir tous ensemble maintenant. Que toutes les têtes se courbent, que tous les fronts s’inclinent. Vous pouvez suivre cette prière et la faire vôtre en y joignant un vibrant " amen " à la fin.

"Seigneur tu nous as parlé par ta parole, tu nous as tenu le langage de notre conscience. Tu as remis devant nous l’histoire des deux chemins, le chemin large et le chemin resserré, le plat de lentilles et le droit d’aînesse. Seigneur, tu nous as présenté par ta parole les sollicitations de ce monde, les choses d’un temps, les choses qui passent et les valeurs éternelles. Seigneur, permets que chacun de nous qui est en route sur le chemin de la vie, prenne la bifurcation de la Croix du calvaire, ce petit sentier qui conduit à la vie éternelle. Oh Seigneur, que les paroles qui ont été dites dans la faiblesse aujourd’hui nous poursuivent et nous atteignent et que nous en fassions tous notre profit. Père céleste, ma prière personnelle, c’est que quelqu’un qui te cherche sans t’avoir encore trouvé te trouve aujourd’hui, et que dans un esprit de décision, il choisisse la valeur que tu nous a proposée dans la personne de Jésus-Christ. Accueille notre prière. Donne des prolongements à notre rencontre et à nos réflexions. Et reçois nos hommages au nom béni et adorable de ce merveilleux Sauveur que tu nous as donné, ton propre fils Jésus-Christ, notre Sauveur et Maître, amen, Seigneur."