Les excuses sont faites pour s’en servir

Les excuses sont faites pour s’en servir, " of course " (bien évidemment) diraient les Anglais. C’est aussi ce que dit la Bible, quand elle nous relate les faits suivants dans l’évangile de Luc, au chapitre 14 verset 15 : " Un de ceux qui étaient à table, après avoir entendu ces paroles de Jésus, dit : Heureux celui qui prendra son repas dans le royaume de Dieu. Et Jésus lui répondit : Un homme donna un grand souper et il invita beaucoup de gens. A l’heure du souper, il envoya son serviteur dire aux conviés : Venez car tout est déjà prêt ! Mais tous unanimement se mirent à s’excuser. Le premier lui dit : J’ai acheté un champ, je suis obligé d’aller le voir, excuse-moi, je te prie. Un autre dit : J’ai acheté cinq paires de bœufs, je vais les essayer, excuse-moi, je te prie. Un autre dit : Je viens de me marier, c’est pourquoi je ne puis aller. Le serviteur, de retour, rapporta ces choses à son maître. Alors le maître de la maison, irrité, dit à son serviteur : Va promptement dans les places et dans les rues de la ville et amène ici les pauvres, les estropiés, les aveugles et les boiteux. Le serviteur dit : Maître, ce que tu as ordonné a été fait et il y a encore de la place. Et le maître dit au serviteur : Va dans les chemins, le long des haies et ceux que tu trouveras, contrains-les d’entrer afin que ma maison soit remplie car, je vous le dis, aucun de ces hommes qui avaient été invités ne goûtera de mon souper ".

La parabole des conviés est aussi appelée celle des excuses. Les excuses, dit-on, sont faites pour s’en servir et on voit que les trois personnages cités ne s’en sont pas privés. Mais connaissez-vous l’origine des excuses ? C’est dans le premier livre de la Bible qu’on trouve l’origine des excuses. Quand, au commencement, le premier homme, Adam, eût commis l’indélicatesse de pousser Dieu hors de sa vie, le Seigneur est venu le trouver pour lui redemander des comptes et Adam a eu une excuse toute faite. Il a dit : La femme que tu m’as donnée… ! L’Eternel Dieu s’est tourné vers la femme et, elle aussi, a sorti une excuse comme si elle l’avait préparée depuis quinze jours. Elle a dit : C’est le serpent ! C’est là une preuve de la véracité de l’histoire d’Adam et Eve en ce sens que, sur le plan des excuses, nous sommes tous leurs fils et leurs filles tellement nous leur ressemblons. Et voilà pourquoi depuis lors plus personne n’est sans excuse. Tout le monde a des excuses !

Remarquez que les gens qui étaient invités n’étaient pas sollicités à assister à des funérailles, ni à visiter un asile psychiatrique, ni à l’exécution capitale d’un criminel ; pas du tout, ils étaient invités à un festin. Et dans la Bible, l’évangile nous est présenté comme un festin, et qui plus est, comme un festin royal.

Supposons que l’honneur vous soit fait d’être invité la semaine prochaine à prendre un repas à l’Elysée avec l’actuel Président de la République. Je suis persuadé que vous aimeriez que les reporters de la presse soient là et que le lendemain, dans les journaux, paraisse l’article avec votre photo en première page afin que l’on sût l’honneur qui vous avait été fait. Eh! bien ici c’est encore mieux ; l’invitation ne vient pas d’un président ou d’un roi, elle vient du Roi des rois, du Seigneur des seigneurs ! Le grand festin du royaume de Dieu approche et l’invitation est lancée par toute la terre. Dieu invite tous les hommes depuis bientôt vingt siècles ; les messagers du Seigneur vont par monts et par vaux jusqu’aux extrémités de la terre et ici, sous la forme d’une petite brochure, retentit la même invitation pour venir au salut de Dieu. Quel honneur pour nous !

Quand un homme prépare un festin, il invite ses amis. Dieu, lui, invite ses ennemis, ceux qui ont péché contre lui, ceux qui ont violé sa loi, ceux qui ont blasphémé son nom, ceux qui ont tendu le poing vers le ciel, ceux qui ont mis le nom de son Fils dans la chanson des buveurs, il les invite tous et, malgré cela, les excuses pleuvent : Excuse-moi, je te prie!

Avez-vous pensé à ce qui arriverait si Dieu prenait au mot tous ceux qui s’excusent ? Supposons que Dieu, qui tient notre souffle dans sa main, dépose dans la mort tous ceux qui s’excusent. Combien de magasins seraient-ils ouverts demain dans la ville ? Combien de familles ne seraient-elles pas dans le deuil ? Ah ! mes amis, ce serait un moment solennel si Dieu prenait les hommes au mot. L’herbe pousserait bien vite dans les rues et les quelques rares survivants seraient bien occupés pour enterrer les morts. Mais c’est une folie que de décliner l’invitation. Savez-vous de quoi vous vous privez si vous ne l’acceptez pas ? Vous vous privez du ciel, de la compagnie des anges, de tout ce qu’il y a de meilleur dans l’univers de Dieu, de la présence de Jésus-Christ. Savez-vous que tous les grands hommes de ce monde ne sont pas sur cette terre ? Depuis l’aube de l’humanité, Dieu les rassemble dans son ciel, ils sont là et, croyez-moi, j’aimerais mieux mourir ce soir et être sûr de rencontrer les saints dans la gloire que de vivre pendant des siècles sur cette terre avec l’abondance du monde à mes pieds et manquer le grand rendez-vous du royaume de Dieu. J’ai manqué plus d’un rendez-vous dans ma vie mais, par la grâce de Dieu, je suis déterminé à ne pas manquer celui-là.

Trois Excuses

Voyons rapidement les excuses que ces gens ont présentées à l’invitation du Seigneur. Le premier a dit : J’ai acheté un champ, je dois aller le voir, excuse-moi, je te prie! Comment ? Il n’était pas allé le voir avant de l’acheter! Mais, que je sache, on n’achète pas un chat dans un sac! Et puis, maintenant qu’il avait acheté son champ, il ne pouvait pas rendre son acquisition meilleure en allant le voir et son champ ne pouvait pas prendre ses jambes à son cou, il ne pouvait pas perdre ses droits sur son champ. Et puis, entre nous, quel moment de la journée pour aller voir son champ, au souper, c’est-à-dire quand il faisait nuit! Disons-le franchement, c’était un mensonge et il se l’était forgé pour apaiser sa conscience.

Le deuxième a dit : J’ai acheté cinq paires de bœufs, je dois aller les essayer, excuse-moi, je te prie! Comment ? Il ne les avait pas essayés avant! Que je sache, on ne les essaie pas après, mais toujours avant! Et maintenant que l’affaire était conclue, il pouvait les essayer n’importe quand, et une nuit de repos à l’étable ne pouvait pas leur faire du tort. Encore une fois, disons-le franchement, c’était un mensonge.

Le troisième a dit : Moi, je viens de me marier, je ne peux pas y aller, excuse-moi, je te prie! Cà, c’est la plus pitoyable des trois excuses car il n’avait qu’à prendre sa femme avec lui. Qui, mieux qu’une jeune épousée, aime se rendre à un festin ? Il n’avait qu’à lui demander de l’accompagner et si elle ne voulait pas venir, il pouvait y aller tout seul.

Vous pensez peut-être en me lisant: Ce que vous pouvez être poussiéreux et figure de musée ; vous nous racontez toujours des histoires d’il y a deux mille! J’admets que ce sont des excuses d’il y a vingt siècles et que nous sommes entrés dans le troisième millénaire. On nous dit que les hommes sont devenus plus intelligents, qu’ils ont progressé d’une façon extraordinaire et qu’on a maintenant de meilleures excuses. Dites-moi, vous avez une bonne excuse pour dire non à Dieu, une excuse qui tiendra devant votre conscience et devant l’éternité ? Laissez-moi vous dire que l’homme qui a trouvé une bonne excuse n’est pas encore né. D’ailleurs, il suffit de voir tous ces gens qui ont des excuses pour ne pas se convertir : quand la maladie passe ou que la mort les regarde dans le blanc des yeux, leurs excuses s’évaporent comme de l’eau sur le feu. Et, croyez-moi, nos excuses nous apparaîtront sous un jour différent lorsqu’il faudra les expliquer à la barre du jugement de Dieu.

Quelques excuses bien de chez nous

Voyons maintenant ensemble quelques-unes de nos bonnes excuses du vingt et unième siècle et vous allez voir au passage qu’il il y en a quelques-unes qui sont vraiment du terroir.

La première des excuses que l’on rencontre aujourd’hui, pour ne pas se convertir c’est : Oh! vous savez, moi, je voudrais bien me convertir mais je n’aime pas ce prédicateur-là.

Quelle importance ? Le prédicateur, ce n’est que le messager. Que l’on ne m’aime pas avec la tête que j’ai, je le comprends d’autant mieux que je n’en ai pas une de rechange à proposer. Je sais que je n’ai pas la tête d’un Rudolph Valentino ou d’un Alain Delon, mais quelle importance ? Supposons que un de vos meilleurs amis vous envoie un message personnel qui vous est apporté par un garçon de courses. Vous ne vous attardez pas à voir si celui qui vous apporte le message est grand, petit, gros, maigre, s’il a des taches de rousseur ou les cheveux en bataille. Ce n’est pas ça qui vous intéresse, ce qui compte c’est LE MESSAGE. Alors, si le message est de Dieu, pourquoi ne pas l’accepter ? Pourquoi dire : je n’aime pas ce prédicateur-là ? Parce que si vous attendez que le message vous soit apporté de la part d’un homme parfait vous attendrez longtemps ! Car il n’y a jamais eu qu’un seul homme parfait au monde, c’est Jésus-Christ et c’est justement lui qui vous invite. Alors non, " je n’aime pas ce prédicateur " n’est pas une excuse qui tient la route.

Un deuxième va dire : Eh ! bien moi, oui, je voudrais bien accepter mais, voyez-vous, dans la Bible il y a beaucoup trop de choses que je ne comprends pas ; alors, comme je ne les comprends pas, j’ai une bonne excuse.

Un jour, un homme s’est adressé à un de nos amis chrétiens et il lui a dit à peu près la même chose : Vous savez, moi, ce qui me trouble dans votre livre, c’est tout ce que je ne comprends pas. Et notre ami a répondu : Eh! bien figurez-vous que moi, c’est le contraire, ce qui me trouble c’est tout ce que je comprends! ! Et, croyez-moi, j’en comprends assez pour être troublé. Quand par exemple Dieu dit : Il n’y a pas de juste, pas même un seul, ce qui me tarabuste c’est que je comprends. Quand la Bible dit : Tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu, je comprends que je suis un pécheur et que je suis privé de la gloire de Dieu. Je n’ai pas besoin d’une étude de théologie pour comprendre ça. C’est un langage que je comprends très bien tout seul. D’ailleurs, quand Dieu met son salut devant nous et qu’il nous fait son invitation il la met d’une façon si simple qu’un petit enfant peut comprendre. Regardez ce texte par exemple qui dit: "Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés et je vous donnerai du repos". Est-ce qu’il y a quelqu’un peut dire : Je n’ai pas compris ! Etes-vous chargés, fatigués, des autres, de vous-même, de vos échecs, de votre vie qui fait du rase-mottes moralement parlant ? Eh! bien, si vous êtes fatigués de tout cela, si vous n’avez pas d’assurance devant la vie, devant la mort et le jugement, le Seigneur dit : " Venez à moi ".

Ou encore ce texte : "Crois au Seigneur Jésus et tu seras sauvé". Qui pourrait dire : Je ne comprends pas ? Vous savez ce que croire veut dire. Croire veut dire se confier. Eh! bien, confiez au Seigneur le problème du salut de votre âme, de votre éternité, de votre péché, de votre jugement, de votre vie et de votre mort. Apportez-lui tout cela et la Bible dit : Crois au Seigneur Jésus et tu seras sauvé. C’est simple.

Bien sûr que je ne peux pas tout comprendre tout d’un coup. Supposons que votre petit garçon va en classe pour la première fois de sa vie. Il rentre le soir et vous lui dites : Alors, mon petit, est-ce que tu connais l’algèbre, les mathématiques, la géographie, l’histoire des Gaules, etc… Il va vous dire : Mais enfin, Papa, j’ai tout juste appris les trois premières lettres de l’alphabet! Ce n’est pas parce qu’il ne connaît rien qu’il ne va pas à l’école. Des hommes de Dieu ont étudié la Bible pendant des années et des années et ils n’ont jamais touché le fond de ses richesses, mais ce n’est pas pour cela que je n’accepte pas le message de Dieu. Je ne peux pas sonder l’océan Atlantique, mais rien ne m’empêche d’y prendre un bain. Je ne peux pas sonder toute l’invitation de Dieu mais rien ne m’empêche de l’accepter et d’y venir très simplement. Non, ce n’est pas une bonne excuse, elle ne tiendra pas car l’invitation est simple et est pour tous.

Un troisième va dire : Moi, oui je voudrais bien accepter, mais c’est que j’aime beaucoup le monde et me convertir ce serait abandonner tous mes plaisirs, tous mes amis, ce serait ne plus jamais sourire et toute ma joie serait partie.

Ah! mes amis, c’est là l’un des plus grands mensonges que l’enfer ait jamais forgé et je le sais parce que, tout un temps, je l’ai cru. Avant ma conversion j’ai cru que si je me donnais à Jésus-Christ je deviendrais triste. Ceux qui me connaissent aujourd’hui oseraient-ils dire que j’ai une tête comme une cafetière ? Est-ce que j’ai l’air d’être triste, d’être morose, d’avoir les accus continuellement à plat, de faire de la dépression ? Pourtant j’aurais quelques bonnes raisons d’en faire. Non, on n’est pas maussade en devenant chrétien. Voyez, par exemple ce condamné à mort que l’on conduit au peloton d’exécution et à qui, in extremis, on apporte un télégramme présidentiel qui le gracie, est-ce qu’il va être triste ? Nous sommes tous, à cause de nos péchés, des condamnés à mort et pas seulement à la mort du cimetière mais à la mort éternelle, c’est-à-dire la séparation éternelle d’avec Dieu, et tout à coup, voilà que le message de Dieu nous apporte la grâce divine et le salut, est-ce que je vais être triste parce que je suis sauvé ? Prenez maintenant cet homme qui meurt de soif, vous lui donnez à boire, va-t-il être triste ? Christ est l’eau de la vie. Prenez un homme qui a faim, vous lui donnez à manger, va-t-il être triste ? Christ est le pain de vie, il est la réponse aux besoins de nos âmes. Non, on ne devient pas triste en devenant chrétien, je crois que les gens les plus heureux du monde, ce sont ceux qui connaissent Jésus-Christ comme leur Sauveur personnel.

Un quatrième va dire : Moi, j’aimerais bien accepter l’invitation, je voudrais vivre une autre vie, je voudrais devenir un authentique chrétien mais, c’est si dur. Ah ! c’est si dur ! D’ailleurs, j’ai déjà essayé, ce n’est pas la première fois que j’assiste à une réunion de ce genre, moi aussi j’ai pris un engagement, moi aussi j’ai senti un frisson qui me parcourait l’épine dorsale, mais ça n’a pas tenu, c’est trop difficile!

Je vais vous dire ce que vous avez fait : Vous avez essayé de servir Dieu, de suivre Jésus-Christ avec vos propres forces. Et, bien sûr, ça a été un échec de plus. Autant essayer de marcher jusqu’à la lune, vous n’y arriverez jamais. Vous pourrez tirer sur votre veston de toutes vos forces, vous vous ne vous élèverez jamais d’un centimètre. Et c’est ce que vous avez essayé de faire, servir Dieu par vos propres forces. La Bible dit que l’Ethiopien ne peut pas changer la couleur de sa peau et le léopard ne peut pas enlever ses taches, c’est impossible. Mais lorsque nous acceptons vraiment et du cœur l’invitation de Dieu, Dieu se met en mouvement dans notre vie par le Saint-Esprit et il nous donne un nouveau cœur. La Bible dit qu’il ôte notre cœur de pierre et nous donne un cœur de chair et dans ce nouveau cœur il inscrit ses lois et il met le Saint-Esprit. Et, à partir de ce moment-là, croyez-moi, plus personne ne vous entendra jamais dire que c’est trop dur.

D’ailleurs, si vous dites que c’est dur, est-ce que vous sous-entendez que Dieu est un maître dur et qu’il est plus facile de servir Satan que Dieu ? Parce que c’est cela que vous sous-entendez. Le livre des Proverbes dit : La voie des transgresseurs est dure. C’est le diable qui est un maître dur et la Parole de Dieu ne peut pas être changée. Si vous en doutez, allez poser des questions à ce criminel, condamné à vingt années de travaux forcés ; il est là depuis dix ans et il a encore dix années à tirer ; vingt années de sa vie vont être retranchées et quand il sortira, il ne sera encore qu’un ex-détenu. Allez lui demander ce qu’il pense du péché et il vous dira : C’est vrai, la voie des transgresseurs est dure. Allez demander ce qu’il en pense à ce pauvre ivrogne qui, pieds et poings liés à la coupe infernale et qui se hâte vers l’enfer des buveurs, il vous dira : c’est vrai, la voie des transgresseurs est dure. Allez demander au libertin, au mondain, au joueur qui ont perdu santé, honneur, fortune et ils vous diront que la voie des transgresseurs est de plus en plus dure. La meilleure façon de connaître une chose c’est de questionner ceux qui ont connu et servi deux maîtres. On ne peut bien juger d’une chose que pour autant que l’on ait connu l’une et puis l’autre. Et je veux, ce soir, témoigner pour Jésus-Christ, j’ai dit aussi que c’était dur, difficile, mais maintenant que j’appartiens à Jésus-Christ, je dis et j’affirme qu’il est le meilleur des maîtres, le plus tendre des maîtres et que son joug est facile et que son fardeau est léger.

Au -delà du réel.

Je vous propose d’aller par la pensée au-delà de cette vie. Nous allons descendre dans le grand abîme et là, parmi tous ceux qui s’y trouvent, nous allons en choisir un et nous allons lui poser une question, il va nous donner une réponse d’outre-tombe. Nous allons lui demander lequel des deux maîtres est le plus dur, Satan ou Dieu ; et nous allons choisir Judas qui a connu le Seigneur et puis qui l’a trahi pour trente pièces d’argent : Judas, dis-nous maintenant que tu es dans l’au-delà du désespoir, dis-nous lequel des deux est le maître le plus dur ? Et entre ses dents serrées fuseraient ces paroles du livre des Proverbes : La voie des transgresseurs est dure. Regardez-le raser les murs, regardez-le courir vers le temple, regardez-le, d’un geste large, lancer ses trente pièces dans le temple ; il en avait tellement assez que vingt-quatre heures après avoir pris du service chez Satan il est allé se pendre. La voie des transgresseurs est dure.

Une cinquième excuse très commune aujourd’hui c’est : " Très peu pour moi, car dans l’église où vous m’invitez à entrer, il y a des hypocrites. Ne comptez pas sur moi ! "

Voilà une bonne excuse : il y a des hypocrites. Mes amis, je suis en mesure de vous trouver dix hypocrites dans le monde pour un dans l’église. Je n’ai jamais entendu personne dire : " il y a des hypocrites qui vont au cinéma, je n’irai plus jamais au cinéma " ; je n’ai jamais entendu personne dire : " il y a plein d’hypocrites qui s’occupent de football, je ne regarderai plus jamais un match "; je n’ai jamais entendu dire : "il y a tout plein d’hypocrisie et de dopage dans le cyclisme, jamais plus je ne m’intéresserai au tour de France, " jamais je ne l’ai entendu dire. Et si vous faites remarquer à ces amis leur superbe inconstance ou inconscience à critiquer systématiquement l’église et à refuser de critiquer leurs plaisirs, ils vous répondront : " Ah! mais, ce n’est pas pour les spectateurs que j’y vais, c’est pour le spectacle! ". Bien dit! Ce n’est pas non plus aux hypocrites que vous êtes invités à vous joindre, pas même à ceux qui sont sincères ; vous êtes invités à venir à Jésus et c’est tout différent. Il y a toujours eu des hypocrites et parmi les douze, je viens de le dire, il y en avait un qui s’appelait Judas, mais cela ne jette pas une ombre sur le caractère du Christ. Et puis, laissez-moi vous dire ceci : il n’y aura pas un seul hypocrite au festin des noces de l’Agneau. Alors, si vous ne voulez pas vous retrouver en leur compagnie, la meilleure chose à faire c’est d’accepter l’invitation du Seigneur. Acceptez-la maintenant!

Un sixième cas d’excuse se rencontre parfois chez quelqu’un qui dit : " Non, non, je ne peux pas, je ne peux pas parce que moi je suis trop mauvais, Dieu ne m’acceptera pas, Dieu ne me pardonnera pas, je suis trop méchant, j’ai fait trop de mal".

Je me souviens de cette jeune femme qui, lors d’une de mes missions d’évangélisation, est venue me trouver après la conférence et m’a dit : " Monsieur, je suis une hypocrite! J’ai été élevée dans une famille chrétienne, j’ai pris le baptême par immersion tel qu’on le comprend dans les milieux évangéliques, je fais partie de l’Assemblée, j’ai épousé un jeune homme chrétien et je m’aperçois aujourd’hui que je ne suis nulle part. Tout n’est que surface et hypocrisie chez moi, je suis trop mauvaise, le Seigneur m’acceptera-t-il ? Quand je rencontre des gens comme ça, mon cœur se remplit de joie et je leur dis ce que j’ai dit à cette personne : " Quelle chance! Je voudrais rencontrer cent personnes comme vous tous les jours qui l’avouent et qui s’en repentent ". La réponse de la Bible est claire, c’est à des impies, des pécheurs, que l’invitation est donnée. Ecoutez la parole de l’apôtre Paul qui parlait de lui-même : " …c’est une parole entièrement digne d’être reçue que Jésus- Christ est venu dans ce monde pour sauver des pécheurs dont moi, Paul, je suis le premier ". C’est à ceux qui avaient encore les mains rouges du sang de Jésus-Christ que la grâce a été offerte. La Bible dit que ce sont les malades qui doivent être guéris, les perdus qui doivent être sauvés. Alors, venez tels que vous êtes, au niveau où vous êtes, n’essayez pas de vous rendre meilleur, de vous changer, c’est Dieu qui sauve et qui fera le reste ; il enlèvera la souillure de votre vie et il vous donnera l’uniforme du salut, voilà ce que Dieu fait.

Tenez, je vais expliquer ça par un exemple que nous comprendrons tous. Avant l’instauration de l’armée de métier il arrivait aux jeunes gens, une fois dans leur vie de partir en vacances pour douze mois aux frais de la princesse : c’était les vacances obligatoires du service militaire. Quand ces jeunes gens arrivent, encore habillés en civil dans la cour de la caserne, on les appelle " les bleus ", ils se mettent en rang tenant leur valise à la main. Il y en a de tous les gabarits, de tous les acabits, de toutes les couleurs, de toutes les sortes qui se présentent devant le sergent fourrier chargé de leur donner l’uniforme. Et, côte à côte, je m’en représente deux tellement différents ; l’un très bien mis, tiré à quatre épingles, cravate de soie, chemise de popeline, souliers de cuir fin, ganté, fils de parvenu, le fils à papa quoi! Et, juste à côté de lui, un autre plus petit avec la casquette pas très propre légèrement de travers, le pantalon défoncé aux genoux, les souliers éculés. Quand il regarde l’autre il se dit : " Mais moi, attifé comme je suis, je ne pourrai jamais être soldat! ". Ils se présentent tous les deux, l’un avec son élégance, ses bonnes façons, l’autre avec tout ce qu’il y a de négatif devant le sergent Fourrier qui leur dit à l’un aussi bien qu’à l’autre : " Messieurs, déshabillez-vous ! ! " Et il leur donne le même uniforme à tous les deux. C’est exactement ce que le Seigneur nous dit moralement parlant : " Déshabillez-vous ! " Pour être sauvé, il faut se laisser dépouiller de nos prétendues vertus ou de nos défauts réels et accepter l’uniforme du salut. Voulez-vous accepter cette invitation avec le " Déshabillez-vous ! " qui s’y attache ? Il n’y a qu’un uniforme qui compte, c’est celui qui a été gagné par le Seigneur dans sa vie et dans sa mort, ce que la Bible appelle le vêtement de justice de Jésus-Christ.

Un septième va dire : " Oui, mais moi j’ai une bonne excuse, une meilleure que toutes les autres ; voilà la raison pourquoi je ne me convertis pas, c’est que je ne parviens pas à croire". Ça, je l’ai entendu souvent : je ne parviens pas à croire. C’est un peu comme si quelqu’un me disait : " J’ai beaucoup de respect pour vous, je vous admire beaucoup mais je ne crois pas un mot de ce que vous dites! ! ! ". Ce à quoi je répondrais : " Excusez-moi mais votre respect et votre admiration, gardez-les pour quelqu’un d’autre!" Il y a des gens comme ça, ils vous diront : " Je suis rempli de révérence pour Dieu, rempli d’une crainte respectueuse à l’énoncé de son nom mais je ne peux pas le croire." Mes amis, ce n’est pas : je ne peux pas croire mais c’est : je ne veux pas croire. Certains estiment que leur incrédulité, c’est une sorte d’infortune, une injustice qui leur est faite et ils diront volontiers : " Ah ! je vous envie ! " Leur incrédulité, pensent-ils, est une infirmité sur laquelle il faudrait s’apitoyer et sympathiser. Eh bien, non, non et non ! L’incrédulité c’est le péché le plus damnable qui soit car le Seigneur Jésus a dit en parlant du Saint-Esprit : Quand il sera venu, il convaincra le monde de péché, de justice et de jugement, parce qu’ils ne croient pas en moi. Voilà le péché du monde : ne pas croire en Jésus-Christ. Ce qui donne à ce péché-là toute sa gravité c’est que nous croyons volontiers ce que les hommes disent sans avoir la garantie que c’est vrai. Mais lorsqu’on en vient à Dieu, c’est précisément ce que Dieu dit que nous ne croyons pas ; c’est le seul péché pour lequel il n’y a pas de pardon parce que ne pas croire c’est s’exclure de toute possibilité de pardon. Alors ce n’est pas : je ne peux pas, c’est : je ne veux pas croire.

Un huitième va dire : " Eh ! bien moi, oui, je voudrais bien accepter l’invitation de Dieu mais je ne veux pas être un hypocrite, je sais que je ne tiendrai pas le coup. Je sais qui est Christ, je sais quelles sont ses exigences, qu’il me demande de le suivre et, je le sais, je ne tiendrai pas le coup.

Je voudrais essayer de vous donner une bonne et simple règle de vie, c’est de ne jamais essayer d’escalader une montagne avant d’être arrivé à son pied. Je vais vous dire ce que Satan fait pour nous empêcher de nous convertir : il jette une brindille de bois sur notre chemin, puis il apporte une loupe grosse comme une maison et il vous dit : regardez, c’est une montagne ! Mes amis, ne vous inquiétez pas des montagnes, confiez-vous à Jésus-Christ. Il pourra vous sauver aujourd’hui et il saura vous garder demain. Et puis, croyez-moi, quand vous vous serez assis à sa table, quand vous aurez mangé de ses mets, paix, joie, amour et j’en passe, quand vous aurez eu une entrevue avec lui, quand il vous aura montré ses mains trouées par les clous, quand il vous aura parlé de sa mort sur la croix, quand il vous aura fait voir combien il vous a aimé, quand, en tête à tête, en cœur à cœur, il vous aura parlé de l’enfer à tout jamais évité et de son ciel à tout jamais assuré, mes amis, vous n’aurez plus jamais, vous entendez, plus jamais, plus jamais envie de faire demi-tour. Ça fait maintenant bien des années que je me suis donné au Seigneur, je n’ai jamais eu envie une seule fois de faire demi-tour. Ce n’est pas moi qui ai tenu, moi je n’aurais pas tenu vingt-quatre heures, mais la Bible dit : Le Seigneur est celui qui te garde. Alors, acceptez son invitation et venez à lui!

La neuvième excuse, la dernière dont je parle, ce sont ces gens que l’on invite à se tourner vers le Sauveur et qui vous disent : " Ah! vous savez, moi je n’ai pas le temps".

Comme ça sonne faux, ne pensez-vous pas ? Dans un siècle où le travail a diminué et où les loisirs sont devenus obligatoires, dire : je n’ai pas le temps! C’est la plus pauvre excuse que l’enfer ait jamais inventé ; le diable ne s’est pas foulé les méninges pour trouver celle-là ; et pourquoi voulez-vous qu’il se les foule, aussi débile soit-elle, les hommes trouvent qu’elle leur convient. " Je n’ai pas le temps ! ". Vous n’avez pas le temps ? Dites-moi, qu’avez-vous fait dans les trois cent soixante cinq jours de cette année ? Vous n’avez pas eu un moment pour penser à l’invitation de Dieu et au salut de votre âme ? Nous mettons des années de côté pour notre instruction, ensuite des années encore pour avoir en main un métier qui nous permettra de pourvoir à ce corps qui finalement va finir dans une caisse, sous un mètre cinquante de terre et pour cela nous trouvons le temps de lui consacrer toutes ces années ! !. Et nous n’avons pas une heure, pas une journée pour notre âme qui doit vivre toujours et toujours, à tout jamais, ou dans le bonheur éternel ou dans le malheur éternel ! Pour ce qui est si coûteux et si précieux nous n’avons pas le temps ? ! Mes amis, souvenez-vous de ceci, vous devrez prendre le temps de mourir et que vous le vouliez ou non, vous devrez prendre le temps de comparaître devant Dieu. Et alors, quand vous serez là, quelle excuse valable pourrez-vous présenter ? Laissez-moi vous dire, si vous n’avez pas le temps, prenez-le! Le jeu en vaut la chandelle! Et si même vous gagniez moins d’argent en vous convertissant, quelle importance/ si vous gagnez Christ vous aurez tout gagné.

A la poubelle!

Je voudrais avoir le temps de discuter d’autres excuses mais, si même je les traitais l’une après l’autre, le diable aurait tôt fait d’en inventer de nouvelles. Alors la meilleure chose à faire, c’est de mettre toutes nos excuses dans un sac à ordure, de faire un beau nœud et de jeter tout ça aux immondices. Pas une ne vaut la peine d’être retenue, pas une! Et souvenez-vous de la pensée solennelle du début : Dieu, un jour, " excusera " tous ceux qui s’excusent. La Bible dit que Dieu ne veut pas la mort du pécheur mais celui qui raidi son cou sera brisé subitement et sans remède. Oui Dieu, un jour, " excusera " ceux qui l’ont prié de les excuser d’être absents et, dans le monde des perdus, tandis qu’ils verront dans le royaume de Dieu, au festin de Dieu, des grands noms comme Abraham, Isaac et Jacob et toute la foule des rachetés, ils se frapperont la poitrine en disant cette phrase du prophète Jérémie : "La moisson est finie, l’été est passé et nous ne sommes pas sauvés". Quel désastre que celui-là, désastre éternel ! C’est le Roi qui vous invite : Alors, que le champ de vos pensées reste seul ce soir, que vos bœufs dorment à l’étable ce soir, que votre voiture sommeille dans votre garage ce soir, que vos plaisirs se promènent seuls en ville ce soir et que, ce soir, vos excuses meurent sur vos lèvres ! Mais, si par hasard, vous aviez une bonne excuse, différente de celles dont j’ai parlé, si vous aviez une meilleure excuse alors serrez-la bien fort dans votre coeur, emportez-la avec vous dans la tombe, ne la lâchez surtout pas et sortez-la devant Dieu au grand jour de la rencontre avec lui. Mais si vous n’avez pas d’excuse qui puisse soutenir l’épreuve de l’éternité et le regard scrutateur de Dieu, de grâce, mes amis, lâchez-la ce soir!

Un choix entre deux

Supposons que j’aie devant moi deux piles d’imprimés, une pile à gauche, une pile à droite ; et que sur l’une des piles les imprimés soient rédigés comme suit :

Au Roi des cieux : en ce jour de l’année 2000 et tant, tandis que je lisais une brochure d’appel au salut, j’ai par ce moyen reçu une invitation pressante d’un de vos serviteurs pour être présent au festin du royaume de Dieu, je vous prie de m’excuser! ; et en-dessous la place pour la signature. Qui signerait cet imprimé ? Qui, commettrait la folie irréparable de dire à Dieu : "Excusez-moi, je vous prie" ?

Et puis, sur l’autre pile, des imprimés rédigés de cette façon-ci :

Au Roi des cieux : en ce jour de l’an 2000 et tant, tandis que lisais une brochure d’appel au salut, j’ai par ce moyen reçu une invitation pressante d’un de vos serviteurs pour être présent au festin du royaume de Dieu, par votre grâce je serai présent! Y a-t-il quelqu’un qui choisit cette pile et qui dit : " Par votre grâce, Seigneur, je serai présent ?" Plaise à Dieu que tous ceux qui lisent ces lignes disent : "Seigneur, par ta grâce, je serai présent", et qu’ils y ajoutent les paroles qui suivent comme leur prière personnelle : "Dieu, je te demande pardon pour mes excuses ; elles ne valaient rien, elles étaient une offense à ta sainteté. Seigneur, je me repens et j’en pleure, j’en suis honteux, je me rends à ton invitation, je veux de ton festin. Je crois que Jésus ton Fils a payé de ses souffrances, de son sang qui lave de tout péché, de sa vie donnée à la croix, le prix de mon entrée dans ton Royaume et je me donne à toi". Amen.