Naître de nouveau: peut-on naître une seconde fois?

Nous assistons depuis quelques décennies, à une accélération de l’histoire. Il se passe, en l’espace de 10 ans, des choses qui ne se passaient pas autrefois en 10 siècles. Le monde d’alors était quasi statique. Aujourd’hui, tout est mouvant et la société subit des changements tels, qu’on nous parle maintenant de l’établissement d’une nouvelle société.

Mais pour faire une nouvelle société, vous l’avez compris, il faut qu’elle soit composée d’hommes nouveaux.On parle beaucoup du nouvel homme dans le monde; un homme avec une nouvelle mentalité, un homme qui aurait une nouvelle moralité sociale. C’est ainsi que, dans les états totalitaires, le nouvel homme que l’on essaye de créer est essentiellement social : la société et l’Etat sont tout et le nouvel homme est subordonné entièrement à l’idéologie de l’Etat. La personnalité est brimée au profit de la masse, il faudra la même casquette, le même uniforme de la même couleur et surtout, la même couleur d’opinion. Ce citoyen nouveau se courbe devant la force, mais chacun sait qu’il n’est pas du tout différent de l’ancien. Il reste pareil car le cœur des hommes est le même sous toutes les latitudes et il ne change pas.Sous d’autres régimes moins contraignants, pour créer un nouvel homme, on expérimente de contrôler le cerveau humain électroniquement et à distance. On frémit à la pensée que le nouvel homme pourrait être télécommandé par un ordinateur sans âme…Les gangsters, eux aussi, veulent se créer un nouvel homme, c’est-à-dire un nouveau physique. Après avoir fait leurs mauvais coups et quand ils sont traqués par la police, ils se font faire un nouvel homme par le moyen de la chirurgie esthétique ; ils se créent un nouveau visage. Mais un nouveau visage ne fait pas un nouvel homme.J’ai entendu l’histoire d’un vieux campagnard qui n’était jamais sorti de son coin. Arrivé en ville, et pour la première fois de sa vie, il a vu un ascenseur. Pour lui, c’était une sorte de grosse boite avec une porte par laquelle une vieille femme est entrée en clopinant. La porte s’est refermée et quelques instants après, s’est rouverte laissant sortir une jolie jeune femme toute pimpante. Il a cru que c’était une machine à refaire les femmes et, pensant à la sienne, il aurait dit: ‘j’ vas y amener la payse!’. J’ai lu l’histoire d’un riche émir arabe qui recevait ses hôtes d’une façon assez originale. Il avait dressé un chat qui marchait debout sur ses 2 pattes arrières et tenant entre ses pattes avant un plateau miniature sur lequel il y avait une petite tasse de café qu’il venait apporter à ses hôtes. C’était un nouveau chat, différent de tous les autres chats, une nouvelle génération de chat… Mais un jour, quelqu’un est venu rendre visite à l’émir, ayant une souris dans sa poche. Et au moment où le chat s’est présenté portant son plateau, il a lâché la souris. Et le chat, oubliant qu’il était devenu un nouveau chat, est revenu à l’ancien chat et, lâchant tout, s’est précipité sur la souris! Chassez le naturel, dit-on, et il revient au galop!Non, on ne refait pas un nouvel homme, ni un nouveau chat si facilement.Saviez-vous que la Bible avait parlé du nouvel homme bien avant que nous y pensions? Elle n’est jamais à la traîne sur le plan des innovations, elle est toujours à l’avant-garde.Pour vous en convaincre, je vais vous lire un premier texte tiré de l’Ancien Testament. C’est un épisode de la vie du peuple d’Israël lorsqu’il était dans le désert; dans le livre des Nombres, au chapitre 21.4-9.

"Ils partirent de la montagne de Hor par le chemin de la mer Rouge, pour contourner le pays d’Edom. Le peuple s’impatienta en route, et parla contre Dieu et contre Moïse:

Pourquoi nous avez-vous fait monter hors d’Egypte, pour que nous mourions dans le désert? car il n’y a point de pain, et il n’y a point d’eau, et notre âme est dégoûtée de cette misérable nourriture.

Alors l’Eternel envoya contre le peuple des serpents brûlants; ils mordirent le peuple, et il mourut beaucoup de gens en Israël.

Le peuple vint à Moïse, et dit:

Nous avons péché, car nous avons parlé contre l’Eternel et contre toi. Prie l’Eternel, afin qu’il éloigne de nous ces serpents.

Moïse pria pour le peuple.

L’Eternel dit à Moïse:

Fais-toi un serpent brûlant, et place-le sur une perche; quiconque aura été mordu, et le regardera, conservera la vie.

Moïse fit un serpent d’airain, et le plaça sur une perche; et quiconque avait été mordu par un serpent, et regardait le serpent d’airain, conservait la vie".

Je vais maintenant vous lire son corollaire explicatif dans le Nouveau Testament, dans l’évangile de Jean, au chapitre 3.1-15.

"Mais il y eut un homme d’entre les pharisiens, nommé Nicodème, un chef des Juifs, qui vint, lui, auprès de Jésus, de nuit, et lui dit:

Rabbi, nous savons que tu es un docteur venu de Dieu; car personne ne peut faire ces miracles que tu fais, si Dieu n’est avec lui.

Jésus lui répondit:

En vérité, en vérité, je te le dis, si un homme ne naît de nouveau, il ne peut voir le royaume de Dieu.

Nicodème lui dit:

Comment un homme peut-il naître quand il est vieux? Peut-il rentrer dans le sein de sa mère et naître?

Jésus répondit:

En vérité, en vérité, je te le dis, si un homme ne naît d’eau et d’Esprit, il ne peut entrer dans le royaume de Dieu. Ce qui est né de la chair est chair, et ce qui est né de l’Esprit est esprit. Ne t’étonne pas que je t’aie dit: Il faut que vous naissiez de nouveau. Le vent souffle où il veut, et tu en entends le bruit; mais tu ne sais d’où il vient, ni où il va. Il en est ainsi de tout homme qui est né de l’Esprit.

Nicodème lui dit:

Comment cela peut-il se faire?

Jésus lui répondit:

Tu es le docteur d’Israël, et tu ne sais pas ces choses! En vérité, en vérité, je te le dis, nous disons ce que nous savons, et nous rendons témoignage de ce que nous avons vu; et vous ne recevez pas notre témoignage. Si vous ne croyez pas quand je vous ai parlé des choses terrestres, comment croirez-vous quand je vous parlerai des choses célestes? Personne n’est monté au ciel, si ce n’est celui qui est descendu du ciel, le Fils de l’homme qui est dans le ciel. Et comme Moïse éleva le serpent dans le désert, il faut de même que le Fils de l’homme soit élevé, afin que quiconque croit en lui ait la vie éternelle".

La nouvelle naissance dont a parlé Jésus-Christ est l’abc, le fondement du christianisme. Ces paroles sont parmi les plus importantes qui aient jamais été prononcées. Jésus, d’ailleurs, en parle, on ne peut plus clairement. Il dira que si un homme ne naît de nouveau il ne peut ni voir ni entrer dans le royaume de Dieu. Et il se sert du mode impératif: "il faut que vous naissiez de nouveau".Nous pouvons supporter d’être trompés sur beaucoup de choses, comme par exemple, sur un achat qui ne correspond pas à ce que nous espérions, mais nous ne pouvons pas supporter d’être trompés quand il s’agit de choses aussi capitales que le salut de notre âme. Je suis heureux que le Seigneur ait parlé de la nécessité de la nouvelle naissance à Nicodème, car s’il en avait parlé au brigand sur la croix, ou à Marie-Madeleine, ou à Zachée le publicain, on aurait pu dire: oui, bien sûr, ces gens de mauvaise vie ont besoin de naître de nouveau; eux ont besoin de changer de vie, mais moi qui suis un honnête citoyen dont le casier judiciaire est vierge, je n’ai pas besoin de cette nouvelle naissance. Je suis bon comme je suis, je n’ai pas besoin de naître une deuxième fois.Or, qui était Nicodème? C’était un des personnages les plus considéré de sa génération. C’était un docteur de la loi, un théologien, un homme duquel on n’avait rien à redire. Il était moralement irréprochable. Et c’est à lui, précisément, que le Seigneur a parlé de la nécessité de naître de nouveau pour entrer dans le royaume de Dieu. Un évêque de l’église anglicane était un jour allé écouter un évangéliste du nom de Taylor, dont le message portait sur la nouvelle naissance. A l’issue de cette prédication cet évêque lui a demandé une entrevue pour le lendemain et il lui a dit ceci: Taylor, hier soir vos paroles m’ont débusqué. Depuis 30 ans, je suis un dignitaire de l’Eglise anglicane et je me suis aperçu que je n’étais pas né de nouveau!La nécessité de la nouvelle naissance se trouve dans le v.7 : "il faut que vous naissiez de nouveau…" qui fait suite au v.3: "si un homme ne naît de nouveau, il ne peut voir le Royaume de Dieu". Nécessité de la nouvelle naissance

Nous allons essayer d’y voir clair dans cette affirmation du Seigneur qui a ajouté au v.6: "Ce qui est né de la chair est chair", ce qui veut dire que ce qui est né de la chair reste chair. Quand nous sommes nés physiquement, notre naissance était, disons, un aggloméré de cellules. Et avec les années qui passent, il y a multiplication de ces cellules, mais finalement c’est toujours la même chair, il n’y a rien de nouveau. Le Seigneur veut dire à Nicodème: quand tu es né, tu pesais 3 kilos 500, tu mesurais 50 centimètres; tu as grandi, on t’a appris à te tenir debout, tu as appris à parler, tu as appris beaucoup de choses mais 50 ans après, c’est toujours la même chair.Or, il est écrit dans la première épître aux Corinthiens 15.50 que la chair, c’est-à-dire la naissance naturelle, ne peut pas hériter le royaume de Dieu. Mais pourquoi, dira quelqu’un? Et bien, parce que l’apôtre Paul, qui avait perdu ses illusions et qui était éclairé par l’esprit de Dieu, a dit en Romains 7.18 : "Ce qui est bon, je le sais, n’habite pas en moi…dans ma chair". Alors, ce rien de bon, évidemment, ne peut pas hériter du royaume de Dieu. Quelqu’un va peut être se récrier: comment, il n’y a rien de bon en moi!? Je fais de mon mieux, mon casier judiciaire est vierge, je n’ai fait de mal à personne!! Mais voyez-vous, la Bible fait une autre analyse que la nôtre. Dans l’épître aux Romains 3.10 il est écrit: "il n’y a pas de juste, non pas même un seul. Nul n’est intelligent et nul ne cherche Dieu, tous sont égarés, tous sont pervertis". Et il est ajouté dans la même phrase: "il n’y en a aucun qui fasse le bien, pas même un seul".Je me souviens avoir rencontré un homme à qui je parlais de la nécessité de naître de nouveau pour être sauvé, mais il n’avait pas besoin de faire cette expérience, lui, car à l’entendre, il était bon, il était juste, sa vie était en ordre. Or il se fait que je savais que sa vie n’était pas aussi bonne qu’il le prétendait. Je savais, mais lui ne savait pas que je savais; aussi croyait-il pouvoir se prévaloir de sa propre justice. Je lui ai lu le texte de Romains 3.10 que je viens tout juste de citer: "Il n’y a pas de juste, pas même un seul" et j’ai ajouté: il n’est pas dit " excepté vous "! Il l’a très mal pris: J’ai alors ré-équilibré la donne en lui lisant le reste de la citation: "il n’en est aucun qui fasse le bien" et il n’est pas non plus dit "excepté moi"! Il m’a alors dit: Comment, vous n’avez jamais fait le bien, vous?! La question était directe et ma réponse ne le fut pas moins: Non, je n’ai jamais fait le bien! Il m’a alors regardé avec stupeur ayant l’air de dire: "mais quel genre d’homme avez-vous été?".Je me souviens lui avoir rapporté cette illustration: supposons que votre femme vous ait préparé un gâteau, un de ces bons quatre quarts qu’excellent à faire nos cuisinières (quatre quarts veut dire : mélange en parties égales de beurre, d’œufs, de farine et de sucre). Votre femme y a mis le meilleur beurre des Charentes, les meilleurs œufs pondus du jour, le meilleur sucre raffiné et la meilleure fleur de farine. Tous les ingrédients sont là pour en faire le roi des 4/4! Parfait! Mais supposons qu’elle y ait ajouté, disons, un centimètre cube de strychnine; la strychnine est un poison mortel, il suffit de quelques gouttes sur la langue pour que vous tombiez raide mort. Mangeriez-vous de ce gâteau, lui ai-je demandé?Bien sûr que non, a-t-il répondu! Et pourtant ai-je dit, le bon beurre s’y trouve, les bons œufs, le bon sucre, la bonne farine, oui, mais le poison qui s’y trouve rend le gâteau mortel. Pour pouvoir le manger il faut que sa nature empoisonnée soit changée; en quelque sorte il faut qu’il naisse de nouveau. Et tant que ce changement n’aura pas eu lieu, malgré toutes les bonnes choses qui sont dedans, on devra dire de ce gâteau: "en lui il n’y a rien de bon !". Il en va de même des quelques bonnes œuvres que vous et moi, nous disons avoir faites. Nous les présentons à Dieu et nous oublions que le poison de nos péchés est dans ce que nous croyons avoir fait de mieux. Et du coup la Bible peut dire (Esaïe 64.5) qu’aux yeux de l’Eternel "nous sommes tous comme des impurs et toute notre justice est comme un vêtement souillé". Voyez-vous, la Bible nous enseigne qu’à notre première naissance, la strychnine du péché nous a été inoculée, nous sommes nés avec le péché. Nos noms ont peut-être été écrits dans le registre de la population locale, ou dans celui d’une Eglise lors d’un baptême de nourrisson, mais cela ne fera jamais de nous de nouvelles créatures. Pour être sauvé, il faut une deuxième naissance, non pas physique celle-là, mais spirituelle, sans péché. Il faut que nos noms soient mis, non pas dans un registre, fut-t-il celui d’une Eglise, tenu par des hommes d’Eglise, mais dans le livre de vie de l’Agneau comme le dit la Bible en Apoc.21.27: "il n’entrera (dans le royaume de Dieu) que ceux qui sont écrits dans le livre de vie de l’Agneau".Quelqu’un va peut-être dire: mais c’est pas ma faute si je suis dans l’état où je suis, c’est la faute au père Adam! C’est ce que je disais quand je refusais de me convertir. J’accusais le père Adam d’avoir fait des bêtises qui me mettaient devant l’alternative de me convertir ou de périr. Mais, voyez-vous, j’accusais quelqu’un d’autre alors qu’en réalité, c’était moi qui refusais l’offre de Dieu.Supposons, je dis bien supposons, que je sois atteint d’une de ces maladies dont on parle tant aujourd’hui, qui touche parfois jusqu’à un quart de la population, le cancer. Je suis condamné malgré la chimiothérapie et d’autres traitements, je suis perdu, condamné par les médecins. Mais un de mes amis vient et me dit: il y a de l’espoir pour toi. Il y a 10 ans j’étais dans la même situation que toi et quelqu’un m’a indiqué un remède que j’ai pris, et tu vois, je suis guéri. Mais, malgré l’insistance de cet ami que je connais pour son sérieux et qui, je le sais, ne me veut que du bien, malgré cela, je dis: "non, non je suis perdu, je ne veux pas prendre ce remède".Alors il va chercher un deuxième ami qui vient me dire la même histoire : qu’il y a 5 ans, il était malade, qu’il était perdu, et qu’il a pris le médicament…Et malgré l’insistance de ces amis, je persiste à refuser de prendre le médicament.
Et ils vont ensemble rechercher un troisième ami qui vient et qui me redit la même chose, et malgré les efforts de persuasion de ces trois, je persiste à ne pas prendre le médicament.Cet ami, en désespoir de cause, va lui-même acheter le médicament. Il le pose à côté de moi sur la table de chevet et il me dit: prends le médicament et tu seras guéri.Et ils s’en vont. Que peuvent-ils faire de plus? Et une fois partis, je prends le médicament et d’un geste violent…. je le jette par la fenêtre!Maintenant, si je suis perdu, ce n’est parce que j’ai le cancer, c’est parce que j’ai refusé le médicament.Et de même, nous ne sommes pas perdus parce que nous sommes pécheurs, ni parce que nous sommes nés avec le péché, mais parce que nous refusons le salut de Dieu.Il te faut naître de nouveau !

Le comment de la nouvelle naissance

Revenons à Nicodème, notre professeur de religion. Je me le représente avec un pli qui lui barre le front, d’un air soucieux il demande à Jésus: "mais comment, comment cela peut-il se faire?".Voyez-vous, lui, le professionnel, ce qui l’intéresse, c’est le mécanisme de la nouvelle naissance. "Le comment?". Il l’aborde du point de vue technique. Autrement dit, il veut y entrer avec la tête plutôt qu’avec le cœur.Je ne voudrais pas décourager les honnêtes chercheurs, mais quand on met tant de points d’interrogations sur ce que Jésus dit, c’est qu’on veut contourner la vérité plutôt que d’essayer de la découvrir. Et puis Dieu ne nous demande pas de connaître tout le mécanisme de la nouvelle naissance pour être sauvé, pas plus que nous devons connaître le mécanisme de la naissance pour venir au monde! Quand je suis venu au monde je n’y connaissais rien, et aujourd’hui encore, la naissance physique me reste bien mystérieuse. Si j’avais dû tout connaître avant de venir au monde, je ne serais pas là pour vous parler ce soir!De même, si vous attendez de connaître toute la technique de toutes choses pour les employer, vous ne les emploierez jamais. Si vous attendez de connaître toute la technique de l’aviation avant de vous en servir, jamais vous ne monterez dans un avion. Si vous attendez de connaître toute la technique de la télévision, jamais vous ne regarderez les informations.Si vous attendez de connaître toute la technique qui entoure la préparation des médicaments, vous ne prendrez jamais un cachet d’aspirine.Et puis, la nouvelle naissance, ce n’est pas quelque chose que vous devez faire pour vous-même. C’est quelque chose que Dieu fait pour vous! Quelque chose que vous devez recevoir, que vous devez croire…Est-ce tellement étrange?Dans la vie, c’est souvent que nous acceptons que d’autres fassent pour nous ce que nous ne pouvons pas comprendre et que nous ne pouvons pas faire.Supposons qu’un jour vous ayez de violentes douleurs dans l’aine, du côté droit, et que les douleurs soient de plus en plus rapprochées. Vous appelez le médecin qui diagnostique une appendicite. On vous transporte à l’hôpital, et une fois sur la table d’opération, exigez-vous une anesthésie locale pour voir ce qu’on va vous faire? Exigez-vous qu’on mette un miroir pour contrôler l’opération? Allez-vous donner des ordres au chirurgien?: "Docteur, à mon signal, je tape dans mes mains et vous y allez! Voilà….doucement docteur…. Attention, un peu plus à gauche….un peu moins profonde l’incision …un peu plus à droite…".Essayer de faire cela, de faire l’opération à la place du chirurgien tout en vous servant de lui! Essayez…. il vous fera une piqûre avec une seringue grosse comme un soufflet de forge pour vous envoyer au pays des songes, afin de travailler tranquillement.Eh bien, voyez-vous, le salut, c’est comme cela, nous ne pouvons pas le faire nous-mêmes. Nous ne pouvons pas le dicter à Dieu, ni lui dire comment il doit s’y prendre. C’est quelque chose qu’il a déjà fait pour nous.Quelqu’un va dire: mais encore une fois, comment? Prouvez-nous cela par un bon raisonnement, sinon, ne vous attendez pas à ce que l’on vous croie.Oh, je sais que dans notre siècle scientifique, on voudrait tout ramener à des éprouvettes et des analyses de laboratoire. Mais tout dans la vie ne se résume pas à des analyses de laboratoire. Par exemple, comment pouvez-vous prouver l’amour d’une mère pour son enfant? Est-ce que vous pouvez mettre l’amour d’une mère dans une éprouvette? Pouvez-vous la mettre dans une balance de pharmacien? Rien n’est aussi éthéré et impalpable que l’amour d’une maman, et pourtant, rien n’est aussi vrai, et nous pouvons tous l’expérimenter…Un jour, un homme d’un certain âge, a rencontré trois jeunes gens qui se voulaient scientifiques et cartésiens. Ils avaient fait comme un pacte entre eux, ils s’étaient liés en disant qu’ils ne croiraient qu’à ce qu’ils pourraient comprendre. Le vieil homme les a rencontrés au bord d’une prairie et leur a posé la question suivante: jeune gens, pourriez-vous m’expliquer comment ces vaches noires qui mangent de l’herbe verte, donnent du lait blanc qui va devenir du beurre jaune!!! Ouf!Eh bien, moi, le beurre jaune, je préfère le mettre sur mon pain que d’expliquer d’où il tient sa couleur!Le Seigneur a dit la même chose: il a parlé non pas de beurre mais de vent. Celui qui naît de nouveau, a-t-il dit, c’est comme le vent, "le vent, tu ne sais ni d’où il vient, ni où il va". Rien n’est mystérieux comme le vent. Tout le monde ne comprend pas les lois du vent, des hectopascals, des dépressions, des anticyclones …, mais supposons que, parce que je ne connais pas les lois qui régissent les courants de l’air, j’affirme que le vent n’existe pas: ne serais-je pas un insensé?Or il serait aussi déraisonnable d’affirmer que le vent n’existe pas, que d’affirmer que l’on ne peut pas naître de l’Esprit.J’ai senti, vous entendez, j’ai senti l’Esprit de Dieu passer sur ma vie, aussi sûrement que j’ai senti le vent caresser mon visage.1. Allez dans une des ruelles sombres de nos grandes villes, et vous verrez, dans un des ces appartements misérables, ce que l’alcoolisme a pu faire. Là, habite un pauvre ivrogne, pieds et poings liés à la coupe infernale; son foyer est devenu un enfer, sa femme est battue, les enfants ont peur de leur père, on a coupé le gaz et l’électricité, car tout ce qu’il gagne passe au jeu et dans la boisson. Et un jour, cet homme rentre chez lui, on entend ses pas lourds dans l’escalier, les enfants vont se cacher, la femme s’attend à être battue, l’homme rentre, et d’une voix étrange, il dit: je r’viens de la "réunion", on m’a dit que j’ pouvais être sauvé. Revenez un mois plus tard, on a remis l’électricité, tout est rangé et propre, les enfants sont sur les genoux de leur père et dans les yeux de cette femme il y a comme des étoiles. Il vient d’expérimenter une nouvelle naissance par la puissance de l’évangile. Oui, j’affirme avec force qu’on peut naître de nouveau!2. Pour prendre une image biologique, la nouvelle naissance c’est comme la chenille qui rampe et qui se meut dans le royaume des feuilles de choux, parce qu’elle n’a accès à rien d’autre. Mais un jour, elle va passer par une nouvelle naissance, on appelle cela la métamorphose. Un beau jour, elle va sortir de son état, et elle deviendra un beau papillon qui va dédaigner les feuilles de choux et qui va se délecter du nectar des fleurs: c’est une nouvelle naissance.3. Permettez-moi d’être un brin romantique pour tenter de vous expliquer ce qu’est la nouvelle naissance. Vous connaissez ce jeune homme que je vais essayer de vous camper. Il serait beau gosse s’il n’avait pas toujours l’air d’être rasé de l’avant veille. Il porte sur lui un air de négligé, ses pantalons sont fripés, ses cheveux en bataille; le type même du célibataire endurci qui semble ignorer jusqu’à l’existence de la gent féminine. Vous l’avez croisé et salué souvent. Or, un jour, sur le même trottoir, vous voyez venir quelqu’un, quelqu’un qui vous rappelle quelqu’un. Il est bien mis, presque tiré à quatre épingles, l’air heureux. A mesure qu’il se rapproche, vous vous dites: J’ai déjà rencontré (vu) cette tête-là quelque part, oui, mais où? Vous vous croisez, vous échangez un regard. Qui est-ce? Puis, vous vous tapez le front en disant: mais c’est pas possible, c’est LUI! Il paraît dix ans de moins, il est tout changé! Qu’est-ce qu’il lui est arrivé? Il lui est arrivé tout simplement qu’il est tombé amoureux de la plus jolie fille du quartier.. Et du coup, il n’est plus le même, il en est tout transformé, il vient d’expérimenter une sorte, je dis bien une sorte, de nouvelle naissance. Il est entré dans le royaume de la romance et de l’amour.Cela, ce sont mes explications à moi, elles valent ce qu’elles valent, elles ne valent peut-être pas grand chose, alors j’aimerais vous donner l’explication de Dieu qui elle, est la meilleure.

Jésus oppose un exemple à l’incrédulité

A la question du "comment " de Nicodème, "Comment un homme peut-il naître de nouveau?" Jésus répond à ce "comment" par "comme": "comme Moïse éleva le serpent dans le désert, il faut de même, que le Fils de l’homme soit élevé, afin que quiconque croit en lui ait la vie éternelle". Jésus reporte Nicodème à cette scène de l’Ancien Testament que je vous ai lue au début et que Nicodème connaissait bien.Dans leur voyage dans le désert, le peuple avait murmuré contre Dieu, qui les nourrissait par la manne qui chaque jour descendait miraculeusement du ciel. Ils ont poussé la patience de Dieu à bout, et ils ont qualifié cette nourriture de "misérable". La colère de Dieu s’est enflammée contre leur péché, et des serpents brûlants ont surgi de partout. Ils ont été mordus par les serpents, et beaucoup en sont morts parce que le venin des serpents était en eux, comme la strychnine était dans le gâteau dont j’ai parlé tout à l’heure. Ils ont alors reconnu qu’ils avaient péché. Et Dieu a aussitôt enregistré leur repentir. Il a donné l’ordre à Moïse de fondre un serpent de métal, en airain, à l’image des serpents qui les piquaient, et d’aller mettre ce serpent sur une perche, bien en vue pour que tous puissent le voir. Dieu a alors fait une promesse: "quiconque regardera le serpent conservera la vie".Dieu intervenait miraculeusement chez tous ceux qui avaient été mordus, mais à condition qu’ils croient à la parole de Dieu, au point de faire ce que Dieu avait dit: regarder le serpent d’airain. Dieu honorait alors leur foi en annihilant les effets du venin. Ceux qui regardaient le serpent, découvraient que cette malédiction, elle était non seulement en eux, mais elle était figurativement clouée sur la perche. C’est ce que la Bible dit dans l’épître aux Galates 3.13: "maudit est quiconque est pendu au bois". Et qu’est-ce que tout cela représente pour nous aujourd’hui? Cela veut dire que, comme le serpent, symbole de la malédiction, avait été mis sur une perche en bois, de même, Jésus a été cloué sur un bois qui est celui de la Croix. C’est ce que Jésus a dit de lui-même en Jean 3.14: "Comme Moïse a élevé le serpent dans le désert, il faut de même que le Fils de l’homme soit élevé…". C’est ce que dit encore le même verset de l’épître aux Galate : "Christ nous a rachetés de la malédiction de la loi, étant devenu malédiction pour nous". C’est ce que nous dit de façon encore plus précise 2 Cor. 5.21:" Celui qui ne connaissait pas le péché, il l’a fait devenir péché pour nous".Quand Jésus-Christ a été mis en croix, la parole d’Esaïe 53 s’est accomplie: "l’Eternel a mis sur lui les péchés de nous tous".Il est devenu tout à la fois péché, serpent et malédiction pour nous. Que devaient faire les Israélites pour être sauvés? Ils devaient aller regarder ce serpent qui faisait naître en eux la repentance, parce qu’ils voyaient que quelque chose de ce serpent était en eux. Remarquez qu’il n’est pas dit qu’ils devaient toucher ce serpent, ni lui offrir un sacrifice. Non, ils devaient regarder le serpent. C’était si simple; il suffisait de regarder le serpent.Et aujourd’hui, Dieu demande la même chose. Jésus a dit en Jean 6.40: "Celui qui contemple le fils et qui croit en lui a la vie éternelle". J’ai dit que c’était si simple, mais pas si simple que ça pour les gens compliqués que nous sommes, car la complication ne vient pas de Dieu, mais de nous. On est sûr de trouver, chez ces Juifs, des réactions que l’on retrouve aujourd’hui. 1. Je vois un homme animé d’un noble sentiment d’altruisme qui apprend qu’un de ses meilleurs amis a été mordu par un serpent et qu’il est là couché sur le sable du désert en train de mourir. Au lieu de l’aider à aller regarder le serpent, il court chercher de l’eau, un linge propre, il essaie de sucer le venin qui est dans la blessure, et tandis qu’il essaie de sauver l’autre, un serpent le mord à son tour et tout à coup, tandis que l’autre meurt sans qu’il puisse le sauver, lui-même sent les forces qui l’abandonnent; un vertige le saisi, le linge tombe de ses main, il s’affale sur le sol et il meurt à son tour.Combien n’y en a-t-il pas qui essayent de sauver les autres et qui ne sont pas eux-mêmes sauvés? Parfois des ecclésiastiques, qui sont sensés apporter la parole de vie, comme cet évêque anglican, dont j’ai rapporté l’histoire au début, parlent du salut aux autres sans être eux-mêmes sauvés; des moniteurs, des monitrices d’écoles du dimanche parlent aux petits enfants de Jésus sans être eux-mêmes entrés dans la nouvelle naissance, comme Nicodème, ce théologien, cet érudit qui n’avait pas fait cette expérience.
2. Un autre, lui, se bat avec les serpents. Il sait comment s’y prendre et avec un solide bâton, il en tue un, puis deux, puis dix, mais un serpent vient par derrière, le mord à la jambe, il tue le serpent, il se bat, il se bat et finalement, il lâche le bâton, il tombe, il s’effondre et il meurt.Combien n’y a-t-il pas de gens qui luttent, nous dirions courageusement, presque valablement, contre le péché et leur nature pécheresse, qui font de leur mieux pour rester dans la ligne droite, mais le péché a toujours le dernier mot, et, mordus par le serpent du péché, ils meurent à leur tour.

3. Je vois un troisième cas, celui d’un homme qui a été mordu par un serpent, et qui, au lieu d’aller regarder le serpent, court à Moïse, l’homme de Dieu et il dit : Moïse, Moïse, j’ai été mordu par un serpent! Et Moïse lui dit: crois à la Parole de Dieu, va au bout du camp, regarde le serpent d’airain et tu seras sauvé. Et au lieu de cela, il dit: Moïse, Moïse, nous sommes sortis d’Egypte avec toi, Moïse sauve-moi! Et Moïse dit: Moi, je ne peux pas te sauver, regarde le serpent! Et cet homme se met à genoux devant l’homme de Dieu, il saisit son vêtement en disant: Moïse, Moïse, nous sommes sortis d’Egypte avec toi, nous avons vécu toutes ces années avec toi, nous avons traversé le désert avec toi,Moïse, Moïse, sauve-moi! Et aux pieds de l’homme de Dieu, il meurt…,il meurt d’avoir mis sa foi dans un homme.Que de gens, aujourd’hui encore, qui en appellent aux hommes sensés représenter Dieu, aux institutions religieuses, aux sacrements institués par les hommes, pour être sauvés.Mais aucun homme ne peut vous sauver, le meilleur prédicateur du monde ne peut pas vous sauver. Le Ps. 49.7 dit: "L’homme ne peut pas racheter son frère ni payer à Dieu sa rançon…il faut qu’il y renonce à jamais". 4. Je vois une maman dont l’enfant a été mordu, car les enfants aussi sont mordus par le péché; elle a entendu dire d’aller regarder le serpent. Elle prend l’enfant, elle le porte, elle vient devant cette perche où le serpent d’airain est cloué, et les forces maternelles décuplées, elle soulève l’enfant qui a déjà les sueurs de la mort sur le front et elle lui dit: regarde, regarde le serpent, et l’enfant dans un éclair voit briller le serpent et à cet instant, il est guéri.Vous l’avez tous bien compris, n’est-ce pas ? La perche et le serpent, c’est la croix où Jésus a été pendu. Voilà où sont mes péchés, voilà ce que Dieu en a fait! Mon poison, il l’a mis sur son Fils qui est là, cloué à la croix.L’appareil photographique

Mais, allez-vous me dire, mais comment "regarde" peut-il me donner une nouvelle vie ? Il s’agit, vous l’avez compris, de regarder non pas avec les yeux de la tête, mais avec les yeux de l’âme, avec l’œil intérieur.Pour vous le faire comprendre, je vais faire devant vous une démonstration. J’ai ici en main un appareil photographique. Qu’est-ce qu’une camera? C’est une boite avec un œil, un objectif dont l’intérieur est noir, mort et stérile. Mais à l’intérieur de cette boite, il y a quelque chose d’extrêmement sensible: c’est le film. Pour nous, c’est pareil. A l’intérieur de notre être, c’est le noir (ne dira-t-on pas, de certains, qu’ils ont une âme noire?). En plus de la nuit, c’est aussi la mort qui est en nous, car Dieu dit en Ephésiens 2.1: "vous étiez morts par vos offenses et vos péchés". Mais comme pour l’appareil de photo, il y a à l’intérieur de nous quelque chose d’extrêmement sensible et d’extrêmement coûteux: c’est notre âme, dont la Bible dit: "Que donnerait l’homme en échange de son âme ?". Et Dieu veut venir mettre son image vivante en nous. La nouvelle naissance c’est ça, c’est que l’image de Jésus-Christ vienne vivre et se développer en nous. J’ai ma camera en main; regardez-moi bien…. Je vous mets dans mon champ de vision…. Je vous vois dans le viseur…. Vous allez tous venir dedans…. Est-ce que vous le croyez? Mais j’ai beau régler l’objectif, faire la mise au point, vous mettre dans le champ de vision, je peux rester là pendant 107 ans, il ne se passera rien. Ce que je veux dire, c’est que ces manipulations, toutes utiles qu’elles soient, peuvent s’appeler le baptême, la communion, l’assistance aux offices, mais il ne se passera rien. Il reste une chose à faire: il faut faire l’ouverture intérieure: il faut appuyer sur le déclic, et au moment où j’appuie sur le déclic, ce que je fais, …. En une fraction de seconde, ce qui est devant vient se fixer à l’intérieur. Voilà, vous êtes tous fixés sur le film.C’est exactement ce qui doit se passer pour le salut! C’est de ce déclic de la foi que parle le Seigneur en Apocalypse 3.20 quand Il dit: "Je me tiens à la porte et je frappe, si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, (s’il appuie sur le déclic), j’entrerai et je mangerai avec lui et lui avec moi".Il y a une décision à prendre: il faut appuyer sur ce déclic intérieur qui ouvre le diaphragme, et si vous le faites, alors, à l’instant, la vie de Jésus-Christ viendra se fixer sur cette plaque sensible qu’est votre âme, et elle viendra se développer et grandir en vous. Et vous verrez le miracle s’accomplir. Vous verrez se reproduire, dans votre vie de tous les jours, quelque chose de la vie de Jésus-Christ. Je n’ai pas dit que vous sentirez des ailes vous pousser dans le dos, ni que vous aurez un halo autour de la tête. Je dis que ce qui vous était impossible hier encore, comme de triompher de certains péchés qui dominent sur vous, deviendra possible dès demain. Vous naîtrez à une nouvelle vie, à une nouvelle dimension de vie, à de nouvelles perspectives dont la plus extraordinaire est celle de savoir que vous êtes sauvés, et que si vous deviez mourir ce soir, ce serait pour entrer immédiatement dans le paradis de Dieu.Voulez-vous prendre cette décision? Voulez-vous la prendre maintenant? Je vais vous en donner l’occasion. Nous allons nous recueillir un instant et chacun pour soi, nous adresser au Seigneur, silencieusement. Et si vous avez perdu l’habitude de lui parler, si les mots ne vous viennent pas, j’aimerais vous aider. Je parlerai lentement, et si mes paroles vous conviennent, vous pouvez les répéter mentalement et les dire à Dieu comme si elles étaient vos propres paroles.

Dites-lui : Seigneur, je veux être prêt pour l’entrée dans ton Royaume. Tu m’en as montré l’entrée ce soir et elle passe par la nouvelle naissance. Je ne savais pas ce que c’était. Maintenant je le sais, je sais que c’est te laisser entrer dans ma vie. Et c’est ce que je fais en cet instant. En cet instant, j’ouvre la porte de mon cœur, j’appuie sur le déclic intérieur, je te fais l’ouverture, je t’invite à entrer. Seigneur, pardonne mes égarements et viens prendre possession de ma vie, viens grandir dans mon âme. Je veux vivre avec toi jusqu’à ce que tu m’appelles à entrer dans ton royaume.

Merci Seigneur !