Faut-il chercher midi a quatorze heures ?

L’histoire que je vais commenter est l’une des plus captivantes de l’Ancien Testament, au point qu’on pourrait la croire tirée du Nouveau Testament! Vous pouvez la trouver dans le deuxième livre des Rois au chapitre 5.

 

1 Naaman, chef de l'armée du roi de Syrie, jouissait de la faveur de son maître et d'une grande considération; car c'était par lui que l'Éternel avait délivré les Syriens. Mais cet homme fort et vaillant était lépreux.

2 Or les Syriens étaient sortis par troupes, et ils avaient emmené captive une petite fille du pays d'Israël, qui était au service de la femme de Naaman.

3 Et elle dit à sa maîtresse: Oh! si mon seigneur était auprès du prophète qui est à Samarie, le prophète le guérirait de sa lèpre!

4 Naaman alla dire à son maître: La jeune fille du pays d'Israël a parlé de telle et telle manière.

5 Et le roi de Syrie dit: Va, rends-toi à Samarie, et j'enverrai une lettre au roi d'Israël. Il partit, prenant avec lui dix talents d'argent, six mille sicles d'or, et dix vêtements de rechange.

6 Il porta au roi d'Israël la lettre, où il était dit: Maintenant, quand cette lettre te sera parvenue, tu sauras que je t'envoie Naaman, mon serviteur, afin que tu le guérisses de sa lèpre.

7 Après avoir lu la lettre, le roi d'Israël déchira ses vêtements, et dit: Suis-je un dieu, pour faire mourir et pour faire vivre, qu’il s'adresse à moi afin que je guérisse un homme de sa lèpre? Sachez donc et comprenez qu’il cherche une occasion de dispute avec moi.

8 Lorsqu'Elysée, homme de Dieu, apprit que le roi d'Israël avait déchiré ses vêtements, il envoya dire au roi: Pourquoi as-tu déchiré tes vêtements? Laisse-le venir à moi, et il saura qu’il y a un prophète en Israël.

9 Naaman vint avec ses chevaux et son char, et il s'arrêta à la porte de la maison d'Élisée.

10 Élisée lui fit dire par un messager: Va, et lave-toi sept fois dans le Jourdain; ta chair redeviendra saine, et tu seras pur.

11Naaman fut irrité, et il s'en alla, en disant: Voici, je me disais: Il sortira vers moi, il se présentera lui-même, il invoquera le nom de l’Eternel, son Dieu, il agitera sa main sur la place et guérira le lépreux.

12 Les fleuves de Damas l’Abana et le Parpar, ne valent-ils pas mieux que toutes les eaux d'Israël? Ne pourrais-je pas m’y laver et devenir pur? Et il s’en retournait et partait avec fureur.

13 Mais ses serviteurs s’approchèrent pour lui parler, et ils dirent: Mon père, si le prophète t’eût demandé quelque chose de difficile, ne l’aurais-tu pas fait? Combien plus dois-tu faire ce qu’il t’a dit: Lave-toi, et tu seras pur!

14 Il descendit alors et se plongea sept fois dans le Jourdain, selon la parole de l'homme de Dieu; et sa chair redevint comme la chair d’un jeune enfant, et il fut pur.

15 Naaman retourna vers l’homme de Dieu, avec toute sa suite. Lorsqu’il fut arrivé, il se présenta devant lui, et dit: Voici, je reconnais qu’il n’y a point de Dieu sur toute la terre, si ce n’est en Israël. Et maintenant, accepte, je te prie, un présent de la part de ton serviteur.

16Élisée répondit: L’Eternel, dont je suis le serviteur, est vivant Je n’accepterai pas. Naaman le pressa d’accepter, mais il refusa.

17Alors Naaman dit: Puisque tu refuses, permets que l’on donne de la terre à ton serviteur, une charge de deux mulets .

La capitale de la Syrie, Damas, vit un jour mémorable qui a été proclamé dans tout l’empire jour de congé et de relâche: les armées victorieuses rentrent d’une bataille décisive qui a sauvé la nation du désastre.

Les drapeaux, les étendards claquent dans le vent; une foule énorme s’est rassemblée pour saluer les valeureux combattants; de toutes les poitrines fuse une clameur immense! A la tête de son armée, monté sur un coursier de parade, le général Naaman recueille à lui tout seul une ovation formidable. Sa science militaire, son génie tactique, sa bravoure ont sauvé la nation du désastre. Il est superbe, drapé dans des vêtements qui trahissent sa qualité d’officier supérieur. Dans la foule qui se presse au passage du cortège, il y a des mendiants, des savetiers, des porteurs d’eau, des pauvres gens qui le regardent passer avec dans les yeux une lueur d’envie en se disant: "Voilà un homme qui a réussi dans la vie! Ca au moins c’est vivre vraiment!".

Si on regarde de près le général Naaman, on lui trouve les traits tirés, la figure pâle et les yeux humides. Son triomphe lui tourne-t-il la tête à ce point? Il se penche sur l’encolure du cheval et entre ses dents on l’entend murmurer: "je voudrais n’être qu’un savetier, je voudrais n’être qu’un porteur d’eau, je voudrais n’être qu’un mendiant! Alors au moins, je vivrais vraiment!". Que se passe-t-il?

Mais

Dans la vie du général Naaman, il y avait un drame inconnu de la foule; il était acclamé comme un héros national, mais une maladie répugnante et mortelle s’attachait à sa personne.

La Bible nous dit qu’il était un personnage considéré, mais la tragédie s’était installée à son foyer et sa femme lui était devenue quasi une étrangère.

La Bible nous dit qu’il était vaillant, mais la vue de ses plaies de lèpre le faisait défaillir.

La Bible nous le présente comme un libérateur mais il était vaincu par la maladie.

Dans la vie de Naaman, il y avait un petit mot de 4 lettres. Il était tout cela… MAIS lépreux!

Et ce petit mot de 4 lettres "MAIS" se retrouve partout aujourd’hui.

Prenez par exemple l’ONU cette grande machine qu’un général appelait un "Machin". Les hommes de bonne volonté y sont nombreux, MAIS les égoïsmes nationaux prévalent sur toutes les délibérations.

Nos pays occidentaux se sont taillé la part du lion dans le concert des nations, nous vivons dans les dix pays les plus riches du monde, MAIS nous savons que l'intégrité nationale est au bord du tombeau.

Nos universités nous donnent des hommes de loi comme nous n'en avons jamais eus, MAIS chacun sait que trop souvent la justice se traite à coup de billets de banque et qu'il y a encore une justice de classe.

Prenez cet homme qui a une fortune, il a de quoi vivre paisiblement, il peut dormir sur ses deux oreilles, MAIS son avarice l'empêche de jouir de sa fortune, l’inquiétude le gagne, il en fait des cauchemars et il en perd le sommeil.

Partout il y a un MAIS.

Le mais du péché

Le général était tout cela, fort, vaillant mais il était lépreux. Dans la parole de Dieu, la lèpre n’est pas considérée comme un péché mais elle est l'image d’une autre maladie qui s’appelle le péché. C'est à cause du péché que les fronts sereins se rembrunissent et que les amitiés se changent en discorde, l'amour en haine, la paix en guerre, la joie en larmes.

Quand vous voyez un foyer brisé, une femme battue, un mari odieusement trompé, des enfants qui croupissent dans la misère, la pratique de l'amour libre, le déferlement de la violence, le racisme, l'avortement, la pédophilie, la pornographie et j’en passe, partout et toujours, c'est le résultat du péché. Et quand la Bible parle du péché, elle nous regarde tous dans le blanc des yeux et elle nous dit: "il n'y a pas de juste, pas même un seul, tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu". La Bible prend le langage du grand tragédien Molière: "C'est à vous, s'il vous plaît, que ce discours s'adresse". Nous croyons volontiers que la prédication de l'évangile s’adresse à celui qui est à côté de nous plutôt qu’à nous-mêmes.

Je pense à cette dame qui, à la sortie d’une conférence sur le sujet qui nous occupe, a serré la main du prédicateur en disant: Monsieur, je vous remercie pour ce que vous avez dit ce soir, c'était tout à fait ce qu'il fallait pour ma belle-fille! Quelques instants plus tard, c'est la belle-fille qui est passée en serrant vivement la main du prédicateur en disant: "Merci, ma belle-mère a dû en prendre pour son grade ce soir!" En fait, chacune de ces deux dames était passée à côté du message qui leur était destiné.

Réactions

Mais revenons à notre ami Naaman. Un jour, alors qu'il se regardait dans son miroir d'airain poli, il a découvert sur son corps une petite tache blanche qui n'était pas là la veille. La semaine suivante, elle était encore là et la semaine d’après aussi et elle résistait à tous les efforts pour la faire disparaître. Chaque fois qu'il se regardait dans son miroir, il voyait la tache blanche qui grandissait. Il est allé consulter les plus grands spécialistes et le verdict était tombé, implacable: il était lépreux. Et tous les jours, son miroir lui redisait qu'il était lépreux.

Quelle a été la première réaction de Naaman? La Bible ne nous le dit pas, mais je le suppose très bien; il a dû prendre le miroir et le flanquer par terre car il en avait assez d'un miroir qui lui révélait sa lèpre.

La Bible est aussi un miroir, nous dit Jacques 1.23. C’est un miroir qui parle le langage de notre conscience et qui donne de notre personne une image fidèle. La Bible n'est pas un miroir déformant, ce n'est pas un miroir flatteur, c'est un miroir qui nous révèle fidèlement que nous sommes tous lépreux moralement parlant, que nous sommes tous pécheurs parce que nous avons tous violé la loi de Dieu. Alors, devant ce miroir divin qu’est la Bible, la réaction de beaucoup est semblable à celle de Naaman, ils la rejettent. Beaucoup, invités par des amis, sont venus un jour écouter le message de la Bible et ils se sont sentis caressés à rebrousse-poil. Certains ont dit: "On m'a eu une fois, mais on ne m'aura pas deux fois, je prends la porte et je ne reviens plus, je n’en veux plus de ce livre qui fait mon portrait à mes dépends". Mais, de casser son miroir n’a rien arrangé à la lèpre de Naaman et ne l’a surtout pas guéri. Et de prendre la porte ou d’interrompre cette lecture n’arrangera rien au salut de votre âme.

Si Dieu prend tellement de peine à nous dire ce qui ne va pas dans notre vie, c'est parce qu'il va aussi prendre la peine de nous donner la réponse. Le plan de Dieu, ce n'est pas de nous faire mal, c'est de nous sauver et de nous guérir. C’est pourquoi il faut persévérer quelque peu dans la lecture et l’étude de la parole de Dieu.

Personne ne le saura

La deuxième réaction de Naaman a été de cacher sa lèpre. C’était déjà la réaction de nos premiers parents. Quand ils se sont découverts pécheurs, ils se sont cachés, ils ont pris un masque, une attitude, une façade et c'est bien la preuve que nous sommes les descendants d'Adam et Eve. C'est que, nous aussi nous avons nos masques et nos façades au point que pour certains c'est carnaval tous les jours de leur vie! Il y a des dehors que l'on prend, et derrière il y a quelqu'un dont on essaye de deviner qui il est.

Vers le 14ème siècle, une belle reine de France a lancé la mode des pendentifs faits d’une chaînette et d’un joyau au milieu du front. Ce que l'on savait moins bien, c'est que cette reine avait au front une verrue qu’elle cachait ainsi avec un diamant. On voyait le diamant et on devinait ce qu'il y avait dessous.

Aujourd'hui les hommes ont aussi les verrues du péché bien visibles dans leur vie et, pour les cacher, ils le font avec le toc d’une respectabilité de façade qui ne trompe qu’eux-mêmes. Ah! non, Naaman est lépreux mais on ne le saura pas! Et nous aussi, nous sommes pécheurs mais on ne le saura pas, on est des gens bien, le casier judiciaire est vierge, on arrange sa vie pour que le gendarme ou l'agent de quartier ne vienne pas frapper à notre porte. Piètre certificat de moralité que celui-là.

Mais dans le fond, à quoi Naaman est-il arrivé, sinon à retarder le jour où dans tout l’empire la chose a été connue que Naaman était lépreux. Un beau jour, la lèpre à éclaté à la vue de tous, il n'a pas pu la cacher d'avantage. Et la Bible nous dit que nous ne pourrons pas toujours jouer à cache-cache. Dieu dit que tout paraîtra à la lumière et que tous les hommes seront un jour confrontés à leurs péchés.

Tel verra le doigt accusateur de celui qu'il a trompé se dresser contre lui, tel autre se trouvera face à face avec celui à qui il a menti et tel autre rencontrera celui qu'il a calomnié. Cet ignoble gars qui a trop flirté avec une fille, qui l'a mise enceinte et puis qui l'a lâchement plaquée se retrouvera devant le Grand Trône Blanc de l’Apocalypse; la honte de ses péchés sera révélée aux yeux de tout l’univers et il n'en manquera pas un seul à l'appel.

Naaman avait un besoin, ce n'était pas de cacher sa lèpre, c'était d'en être guéri. Nous, nous avons un besoin, ce n'est pas de paraître bien, de cacher notre péché, c'est d'en être sauvés. La vie de Naaman était résumée par deux mots… "Mais lépreux". La nôtre l’est aussi "Mais pécheur…".

Naaman ne connaissait pas Dieu, mais Dieu connaissait Naaman. Alors que Naaman n'avait aucune pensée pour Dieu, Dieu pensait à Naaman. Alors qu'en fait Naaman n'avait que des pensées de guerre puisqu'il faisait des incursions dans le pays d'Israël, Dieu, Lui, n'avait que des pensées de paix. Et c'est toujours vrai aujourd'hui.

Pour rencontrer le plus grand personnage du royaume après le roi, Dieu s'est servi du dernier personnage du royaume, d'une jeune fille esclave qui n'avait même pas de statut social, qui n'était nulle part dans l'échelle de valeurs, qui pouvait être traitée comme une bête de somme sur qui son maître avait droit de vie et de mort. Et de cette frêle enfant, Dieu va faire son messager, car le Nouveau Testament dit que "Dieu a choisi choses faibles pour confondre les fortes et celles qui ne sont point pour réduire à néant celles qui sont" (1 Cor.1.27-28).

La différence

Je voudrais maintenant que vous voyiez la différence qu'il y avait entre Naaman le général et la jeune fille esclave.

Dans la vie de Naaman Dieu avait mit son cachet "Mais lépreux". C'est-à-dire que dans sa vie il y avait un moins. Et croyez-moi, aujourd'hui encore, la vie sans Jésus-Christ c'est toujours une soustraction. Dans la vie de Naaman, il y avait une soustraction.

Par contre, dans la vie de la jeune fille, il y avait, au contraire, une addition. Elle connaissait l'Eternel Dieu, elle connaissait le Dieu vivant et vrai. Aujourd'hui encore, celui qui a Jésus-Christ a aussi un "plus" dans son cœur.

Peut-être que quelqu'un ne sera pas d'accord avec moi et contestera le "plus" que je viens d’évoquer en me posant la question:

Qu'est-ce qu'un chrétien a en plus qu'un autre? A-t-il plus d'argent qu'un autre?

Non.

A-t-il plus d'amusement qu'un autre?

Non.

A-t-il plus de facilité de vivre qu'un autre?

Non.

N'a-t-il pas des rhumatismes comme les autres?

Si.

N'est-il pas guetté par la calvitie comme les autres malgré son "Pantène qui ralenti la chute des cheveux"?

Si. 

Est-ce qu'il ne va pas chez le dentiste comme un autre?

Si.

Alors, me dites-vous, qu'est-ce qu'il peut avoir en plus?

Eh! bien, avant de vous dire ce que un chrétien a en plus, je vais vous dire ce qu'il a en moins, il a ses péchés en moins et croyez-moi, avoir ses péchés en moins, c'est avoir tout en plus.

Nous ne nous en rendons peut-être pas compte maintenant, mais quand le jour du jugement viendra et que l'univers passera à la barre du jugement de Dieu, c'est là qu’on verra la différence entre ceux qui ont leurs péchés en moins et ceux qui vont se présenter avec le lourd poids de leurs péchés. Le bon Jean de la Fontaine avait saisi la gravité de la chose quand il a dit: "En toute chose il faut considérer la fin".

Maintenant que je vous ai dit ce qu'un enfant de Dieu avait en moins, laissez-moi quand même vous dire ce qu'il a en plus.

Vous pouvez faire cette expérience pour vous-même, vers le 30 ou le 31 octobre alors que se prépare la fête de la Toussaint. Rendez-vous dans l'un de nos cimetières, mettez-vous dans une encoignure pour qu'on ne vous voie pas et regardez les scènes qui vont s'y passer. Vous serez témoin de scènes de désespoir, vous verrez peut être ce qu'un jour j'ai vu, de mes yeux, vu: Un général d'armée à la retraite venir sur la tombe de celle qu’il avait aimée et qui s’en était allée avant lui. Je l’ai vu d'abord se mettre à genoux puis glisser de tout son long sur la pierre froide comme pour ne faire qu'un avec elle. Quel désespoir quand tout se termine dans un trou!

Mais pour celui qui est à Jésus-Christ, ce n’est pas le cimetière qui a le dernier mot. La Bible nous apprend que c'est Jésus qui l’aura, et la preuve, c'est qu'il est ressuscité. Et nous savons que ceux qui sont morts dans la foi à celui qui a vaincu la mort en Christ ressusciteront comme lui est ressuscité. Nous savons que ceux qui nous ont précédés ne sont pas partis pour toujours, ni perdus pour toujours, mais que nous les retrouverons dans le royaume de Dieu. C’est cela qui nous permet, comme la Bible le dit "de ne pas pleurer comme ceux qui n'ont pas d'espérance".

Ça ne veut pas dire que nous ne pleurons pas le départ d’un être cher, mais il y a une autre dimension à nos larmes et à nos souffrances, nous ne pleurons pas sans espérance. L'espérance, c'est ce que le chrétien a en plus.

Ce qu'il a en plus, on le découvre dans un poème de Longfellow. Sous la forme d'une allégorie, il dit ceci: "L'ombre dit un jour au corps: Ne suis-je pas ta meilleure amie? Je t'accompagne partout où tu vas. Jamais je ne t'abandonne quand le soleil luit et quand la lune brille, toujours je m'attache à toi! Et le corps a répondu, c'est vrai, tu ne me quittes jamais, tu es toujours à mes côtés quand le soleil brille et quand la lune luit, mais où es-tu quand il n'y a plus ni soleil ni lune?".

Jésus n'est pas seulement l'ami des beaux jours quand tout va très bien. Il est l'ami des mauvais jours qui nous accompagne dans la tempête et quand il n'y a plus de clarté. Quand il semble même qu'il n'y a plus d'espoir, la Bible dit "Quand je marche dans la vallée de l’ombre de la mort, je ne crains aucun mal", elle ajoute aussitôt "car tu es avec moi". Le Seigneur est l'ami des beaux jours bien sûr, mais il est surtout l'ami des mauvais jours, il est toujours présent. Voilà ce que le chrétien a en plus.

Ce qu'il a en plus ? Comme la petite jeune fille de ce récit, il a des certitudes. Elle dit "Si mon seigneur connaissait le prophète qui est à Samarie". Elle connaît Dieu et son serviteur, elle sait.

Et celui qui appartient à Christ sait aussi, il sait que ses péchés sont pardonnés, il le sait. Il sait qu'il est passé de la mort à la vie, il sait qu'il est sauvé, il sait que l'au-delà n'a plus de terreur pour lui. Il sait toutes ces choses, c'est ce qu'il a en plus.

Alors je vous pose la question: Qui était à envier et qui était à plaindre: le général ou la jeune fille?

Cette jeune fille parle, elle ne va dire que quelques mots. Elle apparaît sur la scène de la Bible et ne dit qu'une phrase mais qui va mettre Naaman sur la piste du salut: "Si mon seigneur connaissait le prophète qui est à Samarie, il le guérirait de sa lèpre", elle ne met pas son drapeau en poche, elle ne cache pas son identité, elle affirme ce qu'elle croit.

Mes amis, puis-je vous demander: est-ce que vous aussi vous allez parler, est-ce que vous allez dire à votre voisin, à votre ami, à votre parent, à votre compagnon de bureau, d'atelier ou d'école, ce que vous avez trouvé dans ce petit livre? Une seule phrase, un seul prêt de livre peut mettre quelqu’un sur la voie du salut, comme il a suffi d’une courte phrase pour mettre un général en route pour la vie éternelle. Cette phrase, dites-la, ce livre, prêtez-le, ce sera peut-être le salut pour quelqu'un qui vous bénira éternellement de lui avoir dit la vérité.

Trois erreurs

Naaman est donc maintenant sur le chemin du salut. Mais en route, il va commettre trois erreurs qu'il vaut la peine de relever.

La première, c'est qu'au lieu d'aller directement vers le serviteur de Dieu comme l'avait recommandé la jeune fille, il est allé se faire écrire une lettre de recommandation de la part de son roi. Naaman, l'homme de guerre, était aussi l’homme des cours royales et des salons. Et il se sentait plus à l'aise dans le beau monde qu'auprès d'un certain prophète un peu rude, mal équarri, avec des vêtements qui n'étaient pas de soie, mais plutôt de poils de chameau. Il a donc préféré aller d’abord vers le roi d'Israël, c'est-à-dire qu'il n’est pas allé frapper à la bonne porte, il s'est trompé d'adresse, c'est la première erreur.

Et nous aussi, nous pouvons nous tromper d'adresse pour le salut. Jésus à dit: "Je suis le chemin, la vérité et la vie, nul ne vient au Père que par moi". Le Seigneur a dit: "Venez à moi", il n'a pas dit: allez à quelqu'un d'autre, mais il a dit : "Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés et je vous donnerai du repos". L'apôtre Paul, le docteur de l’Eglise, a dit: "Comme il n'y a qu'un seul Dieu, il n’y a qu’un seul médiateur entre Dieu et les hommes: Jésus-Christ". Et l'apôtre Pierre lui emboîte le pas en affirmant: "Sous le ciel il ne nous a été donné aucun autre nom par lequel nous puissions être sauvés".

Il importe donc de ne pas se tromper d'adresse, car si nous allons frapper à une autre porte que celle de Jésus-Christ, nous n'aurons pas la bonne réponse.

Quelqu'un va peut être dire, vous êtes dur avec Naaman; n'était-il pas sincère? Mais ne prenons pas sincérité pour vérité. La Bible ne dit jamais que la sincérité sauve. Et puis ce que nous appelons, nous, sincérité, sommes-nous sûrs que Dieu ne l'appelle pas obstination?

Lorsqu'il y a quelque temps, j'ai pris le train pour rentrer chez moi, je me suis trompé de quai, j'étais sincère mais je me suis sincèrement trompé! Cette "sincérité" ne m'a pas amené à destination. Et quand récemment encore, cette femme a servi à toute sa famille des champignons que de bonne foi elle croyait bons, elle était sincère; ils en sont tous morts; sa sincérité ne les a pas sauvés. Non, la sincérité ne sauve pas, c'est la vérité qui sauve et Jésus a dit "Je suis le chemin, Je suis la vérité et Je suis la vie, nul ne vient au Père que par moi" .

Sa première erreur c'est d'avoir frappé à la mauvaise porte.

La deuxième erreur est aussi grave. Il prend avec lui une immense fortune. Il pense que son argent va lui gagner la guérison et le salut.

J'admets que l'argent achète beaucoup de choses; avec de l’argent on peut acheter des vêtements, une voiture, une moto Honda ou une Harley-Davidson. On peut acheter des consciences, des avantages sociaux, mais Dieu ne s'achète pas. Un jour, l'apôtre Pierre a dit à quelqu'un qui lui proposait de l’argent pour avoir les dons de Dieu: "Que ton argent périsse avec toi, si tu crois que les dons de Dieu s'acquièrent à prix d'argent". Il est honteux d’apprendre que dans une partie de la chrétienté, il se crée de vrais empires financiers dont les médias révèlent les méthodes scandaleuses, des télévangélistes mégalomanes, des organismes bancaires dits du Saint-Esprit, des trafics d’argents que Victor Hugo stigmatisait en son temps en mettant les vers suivants dans la bouche d’un Jésus tonnant contre les nouveaux marchands du temple:

"J’ai dit: Donnez gratis ce qui vous fût donné,

Gratis; et cependant au peuple rançonné

Vous vendez le baptême au jour de la naissance;

Vous vendez au pêcheur l’inutile indulgence;

Vous vendez aux amants le droit de s’épouser;

Vous vendez aux mourants le droit d’agoniser;

Vous vendez aux défunts la messe funéraire;

Vous vendez aux parents l’office anniversaire;

Vous vendez oraisons, messes, communions;

Vous vendez chapelets, croix, bénédictions;

Rien n’est sacré pour vous, tout vous est marchandise,

Et l’on ne saurait faire un pas dans votre église 

Sans payer pour entrer, sans payer pour s’asseoir,

Sans payer pour prier, l’autel est un comptoir…".

L'apôtre Pierre, lui, a dit au contraire que "nous n'avons pas été rachetés par des choses périssables comme de l'argent ou de l'or mais par le précieux sang de Jésus Christ, comme d’un agneau sans défaut et sans tâche". Non, mon Général, l'argent ne peut pas vous sauver!

Et sa troisième erreur, la plus grave de toutes, c'est son orgueil! Naaman était un homme habitué à faire ses plans de batailles et à donner des ordres. Il donnait un ordre, il était exécuté subito presto. Et cet homme, qui était habitué à faire des plans, avait déjà fait celui de son salut. Dans sa pensée, il s'était dit: voilà, je vais me présenter devant le prophète, quand il verra les trois étoiles sur mon képi, il va sortir de chez lui, il se présentera devant moi avec le respect dû à mon rang, il va invoquer le nom de l'Eternel son Dieu, il va lever une main vers le ciel et passer l’autre sur la plaie, il va faire quelques salamalecs devant moi. Il dira une bonne petite prière et hop, l'affaire est dans le sac, je serai guéri, ça va se passer comme ça, foi de Général!!

Mais ça ne c'est pas du tout passé comme ça. Le prophète n'est même pas sorti de chez lui pour venir à sa rencontre; il lui a envoyé son garçon de course pour lui dire "Va te plonger sept fois dans le Jourdain". Quelle gifle!

Dieu ne pouvait pas guérir le général Naaman. D'ailleurs, être général ça ne se guérit pas, ce n'est pas une maladie d'être général. Dieu ne pouvait guérir que le lépreux. Le salut, ce n'était pas quelque chose qui lui était dû, ce n'était pas quelque chose qu'il pouvait acheter avec de l'argent, ce n'était pas quelque chose qu'il recevrait à cause de son grade, le salut c'était une grâce qui est par définition une faveur imméritée.

Et il en est de même avec le pécheur. Si Dieu nous sauve, ce n'est pas à cause de nos diplômes universitaires, à cause de nos talents, à cause de nos mérites ou de quoi que ce soit que nous ayons fait de bien. Si Dieu nous sauve, c'est parce que nous sommes pécheurs et perdus, et il faut d'abord reconnaître que nous le sommes.

L'orgueil de Naaman est fouetté à vif, il est blessé mais il n'est pas brisé. Et il devra être brisé, parce que "Dieu résiste aux orgueilleux et il fait grâce aux humbles" (Jacques 4.6).

Nous allons maintenant voir apparaître la tête hideuse du dragon. Quand il s’entend dire qu'il doit aller se plonger sept fois dans le Jourdain, ce fleuve d'Israël, il laisse sortir de ses lèvres cette phrase pleine de suffisance: "Les fleuves de Damas l’Abana et la Parpar ne valent-ils pas mieux que toutes les eaux d’Israël ?".

Qu'est-ce que ça veut dire? Ça veut dire que l'antisémitisme naturel de beaucoup d’hommes était là, tapis dans son cœur, et cet affreux serpent montre sa tête :Tout le mépris qu’il a pour Israël éclate au grand jour: Le Jourdain! Le fleuve d'Israël! Cette vilaine rigole aux eaux troubles! Mais Naaman devra apprendre, et nous avec lui, ce que Jésus a dit: "Le salut vient des Juifs!".

Certains vont employer la dérision de Naaman… la croix de Jésus Christ! N'y a-t-il pas des religions plus attirantes que celle de la croix de Jésus-Christ? Et c'est vrai, si vous cherchez bien il y a des religions qui en appellent bien plus au à la vue et au mysticisme que le christianisme biblique. Le christianisme est basé sur un homme qui meurt sur deux poutres mises en croix, c'est tout.

Mais la différence, c'est que les autres religions ne sauvent pas, tandis que le Christ mis en croix, lui, sauve.

La parole de Dieu dit "que l'évangile c'est la puissance de Dieu en salut à celui qui crois".

Que faut-il faire pour être sauvé? La Bible nous dit: "Crois au Seigneur Jésus et tu seras sauvé".

C'est trop simple, diront certains, ce n’est pas crédible?

Trop simple

C'est ce que Naaman a dû penser, aller se plonger sept fois dans le Jourdain pour être guéri de la lèpre, c'est beaucoup trop simple! Et pourtant c'est là ce que la Bible dit!

Pour être sauvé, il nous faut croire en Jésus-Christ et croire qu’il n'y a pas d'autre moyen d'être sauvé que celui-là. D'un bout de la Bible à l'autre, nous trouvons que la foi est le seul moyen de salut. "Sans la foi, il est impossible de plaire à Dieu", est-il écrit "Crois au Seigneur Jésus et tu seras sauvé" est-il encore écrit. Il est encore précisé que "Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son fils afin que quiconque croit en lui ne périsse pas mais qu'il ait la vie éternelle".

Naaman ne peut pas croire cela! Il ne peut pas admettre que la grandeur du salut tienne tout entier dans un acte aussi simple. Furieux, rouge de colère, il remonte sur son cheval et il s'éloigne du salut! Heureusement pour lui, un deuxième classe, un sans-grade illettré qui ne sait peut-être même pas signer son nom, arrête le général en chef, le maréchal de Syrie, et lui dit:

" Mon général, puis-je vous dire un mot? 

- Va, parle! 

- Mon général, si le prophète vous avait demandé toute votre fortune pour être guéri, ne l'auriez vous pas donnée? 

- Bien sûr et alors ? 

- Mon général, si le prophète vous eût demandé vos trois étoiles, ne les auriez-vous pas données pour être guéri? 

- Bien sûr! 

- Mon général, si le prophète vous eût demandé de paraître ridicule devant tout le monde pour être sauvé, ne l'auriez-vous pas fait? 

- Bien sûr! 

- Mon général, si le prophète vous avait demandé de faire dix kilomètres à pied avec des pois chiches dans vos souliers, ne l'auriez-vous pas fait? 

- Bien sûr! 

- Mon général, excusez-moi, mais si le prophète vous avait demandé de faire le tour du lac de Tibériade sur un petit vélo d’enfant à trois roues, ne l'auriez-vous pas fait? 

- Bien sûr, je l'aurais fait, et alors? 

- Mon général, alors je ne comprends plus… si le prophète vous avait demandé quelque chose de difficile vous l'auriez fait, il vous a demandé quelque chose de facile et vous ne le faites pas! ".

Lui, le tacticien de génie, le maître en logistique vient de recevoir une magistrale leçon de logique d'un simple homme de troupe. Quelle paire de gifles il vient de recevoir! Il en avait bien besoin, car c'est vraiment une tête à claques que ce Naaman :

Alors il a compris son erreur. Oui, si Dieu lui avait demandé quelque chose de difficile, il l'aurait fait. Mais Dieu lui demande quelque chose de simple, comme le Seigneur vous le demande, "crois au Seigneur Jésus et tu seras sauvé" et vous ne le faites pas.

Il a alors cédé et il s’est avancé vers la berge du Jourdain.

Sept fois

Mais je suis convaincu que la suite n'a pas été sans résistance. Je connais le cœur des hommes parce que je connais le mien. A sa place j'aurais dit: pourquoi sept fois?

Allez, trois fois je veux bien, mais pourquoi sept?

Allez, quatre!

Bon, va pour cinq!

D'accord pour six, mais pourquoi sept?

Je vous le demande, pourquoi sept? Pourquoi devait-il se plonger sept fois dans le Jourdain?

Eh bien tout simplement parce que Dieu avait dit sept. Et sept ce n’est pas six et ce n’est pas huit non plus Ce n'est pas plus compliqué que ça… Dieu dit, Dieu parle, et la foi c'est de croire la parole de Dieu qui avait dit : sept.

Mais il y avait des raisons plus profondes à cela. Si le prophète lui a demandé de se plonger sept fois dans le Jourdain, c'était pour qu'il se mouille! Vous allez dire: vous n'êtes pas sérieux je suppose! Je suis très sérieux au contraire, je prétends que c'était pour qu'il se mouille.

Mon père m'a raconté qu'il avait vu un homme qui pêchait au bord d'un étang, il a glissé dans l'eau mais il a été tellement vite pour se sortir de l'eau que son paquet de tabac dans sa poche était sec. Et si Naaman a dû se plonger sept fois dans le Jourdain, c'est pour qu'il se mouille complètement. C'est là une image de ce que doit être notre foi en Jésus Christ. La foi qui sauve, ce n'est pas d'aller tremper le bout du gros orteil dans l'eau, non, c’est s’y plonger tout entier. A l’image de ce général qui descend dans l’eau de la rivière, le baptême biblique n’est pas une mini-aspersion mais un maxi-plongeon d’après le sens étymologique du mot (plonger, immerger). Il y a une expression contemporaine que j'aime beaucoup : de quelqu’un qui s’engage et qui prend des risques pour quelque chose, on dit qu'il se mouille! Se convertir à Jésus-Christ, croire en Jésus-Christ, c'est se mouiller pour lui!

Or aujourd'hui, on ne se mouille plus, on ne se mouille plus pour rien, La foi en Jésus-Christ demande tout de nous. "Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta force, de toute ta pensée"; et croire en Jésus Christ, c'est exactement cela! C'est tout entier que Dieu nous veut!

Et puis il y a plus encore, la Bible est un livre extraordinaire où les chiffres ont un langage, et le chiffre sept c'est le chiffre qui nous parle de la perfection. Et il fallait qu'il se plonge sept fois dans quelque chose de parfait.

Le chiffre sept et ce qu’il représente est tout entier dans la personne de Jésus-Christ. Il était parfait au point que le ciel s'est ouvert deux fois sur sa tête et que les hommes ont entendu Dieu qui disait "Celui-ci est mon Fils bien aimé en qui j'ai trouvé tout mon plaisir". La perfection était dans le Fils de Dieu, il était fait semblable à nous en toute chose, nous dit l'Ecriture, sauf le péché. Et non seulement la personne de Jésus-Christ porte le signe de la perfection, mais son œuvre porte ce sceau également. Lorsqu'il était sur la terre et qu'il était sur le point de rendre l'âme, il a dit ces paroles "Tout est accompli", il n'a pas dit presque tout est accompli. Dans sa vie et dans sa mort ce n’était pas 5, ou 6 mais 7. Tout est accompli. C'est-à-dire que l'œuvre de notre salut a été complètement accomplie par Jésus-Christ. La croix du calvaire est la preuve que l'œuvre était bien accomplie et qu'il portait dans son être la valeur du chiffre 7. Le troisième jour, contrairement à tous les hommes, il n'est pas resté dans la tombe, mais il est ressuscité, il est parfait dans sa personne et dans son œuvre et ce que le Seigneur nous demande à présent, c'est de nous plonger, par la foi, 7 fois dans cette œuvre, ce qui revient à dire de croire en Lui de tout notre cœur.

"Si tu crois de tout ton cœur, dit la Bible, tu seras sauvé". Il n'est pas dit: tu seras peut-être sauvé, il n'est pas dit: tu pourras espérer être sauvé, mais: tu seras sauvé, c'est une certitude.

Maintenant regardez Naaman, une minute avant de descendre dans l'eau, il est lépreux, il est misérable, il est déprimé, il est perdu.

Regardez Naaman une seconde après être sorti de l'eau….

Ah mes amis, je crois qu'il a poussé un rugissement de plaisir! Quand on sait ce qu’est la lèpre et que tout à coup on se trouve guéri, que peut-on faire d’autre sinon crier son bonheur!

Quand on sait le sort affreux des perdus, quand on sait ce qu’est l'enfer, et que tout à coup on se découvre sauvé pour le ciel… il est impossible de se contenir. Pendant quelques heures il n'a plus touché terre, il a inventé le coussin d'air, l'hovercraft avant les Anglais! Il devait se sentir si léger et si heureux… Il était sauvé! Il a regardé sa peau, et là où il y avait la lèpre, la Bible dit simplement ceci, que sa peau était comme celle d'un petit enfant. Pourquoi? Parce qu'il avait cru Dieu comme un petit enfant.

Dieu avait dit sept et comme un gosse il a dit : sept, Seigneur, j'y crois!

Certains vont me dire: Ce récit est celui d’une guérison, divine certes, mais sans plus. Y-a-t-il eu dans la vie de Naaman une véritable conversion morale?

Je crois qu'il y a eu une conversion morale, une volte-face extraordinaire et la preuve c'est celle-ci: Souvenez-vous de ce qu'il pensait du Jourdain et d’Israël; il n’en pensait rien de bon, il a craché avec mépris dans le Jourdain, mais tout de suite après, il a demandé qu'on lui donne de la terre d'Israël la charge de deux mulets.

L'homme qui haïssait Israël aime Israël, conversion morale et doctrinale! Jérusalem, dira le psalmiste, si je t'oublie… !

Vous ne pouvez rien faire pour vous sauver, ni votre argent, ni votre sincérité, ni votre vie, ni votre temps, ni vos facultés, ni votre maison, ni votre jeunesse, rien ne peut vous sauver. Mais Dieu peut vous sauver simplement par la foi en Jésus-Christ.

Mais après que Dieu vous aura sauvé, alors votre vie, votre temps, votre argent, votre jeunesse, votre maison, vos facultés, vous pourrez tout mettre au service de Dieu. Alors, et alors seulement, Dieu les acceptera. Acceptez d’abord que Dieu fasse quelque chose pour vous ce soir, qu'il vous sauve. Et puis après, vous lui direz : "Seigneur tout ce que j'ai, je te le donne, je m'offre moi-même à toi, je me donne tout entier".

Voulez-vous accepter le salut de Dieu?

Voulez-vous, comme Naaman, simplement venir et croire, mais croire de tout votre cœur, dans la perspective de ce chiffre 7 avec ce qu'il représente et vous y plonger par la foi?

Cet engagement pour le salut, vous pouvez le prendre maintenant, à l’issue de cette lecture. Là où vous êtes, chez vous, dans le train, à la pause repas…recueillez-vous un instant et dites-lui dans une prière du cœur:

"Seigneur, je reconnais ma lèpre morale, j’ai péché contre toi; comme ce général, je me suis maintes fois égaré dans mes pensées, je te demande pardon. Je crois que tu as donné ton Fils à la croix pour me sauver et je crois en Lui, je me plonge dans ses promesses de pardon et je reçois de Lui la vie éternelle".

Merci Seigneur !