L'évangile: le plus grand message du monde

 

Le thème qui est abordé dans cette étude est: "Un autre point de vue ", mais un autre point de vue sur l’Evangile. Il s’agit du point de vue de la Bible.

On trouve dans l’Epître de l’Apôtre Saint Paul aux Corinthiens, au chapitre 15, le résumé le plus magistral de toute la Bible sur ce qu’est l’Evangile. D’une plume inspirée par le Saint Esprit de Dieu, Paul écrit:

"Je vous rappelle l’Evangile que je vous ai annoncé, que vous avez reçu, dans lequel vous avez persévéré, et par lequel vous êtes sauvés, si vous le retenez tel que je vous l’ai annoncé, autrement vous auriez cru en vain. Je vous ai enseigné avant tout comme je l’avais aussi reçu, que Christ est mort pour nos péchés, selon les Ecritures, qu’il a été enseveli, et qu’il est ressuscité le troisième jour selon les Ecritures ".

Je veux que cet exposé soit assez simple, pour que le plus jeune et le plus humble puisse comprendre. Je ne veux pas qu’il y ait une seule personne qui puisse dire "Je n’ai pas compris". Je ne veux pas qu’ au jour du jugement, quelqu’un dresse le doigt contre moi et dise à Dieu: "Seigneur, je ne suis pas sauvé parce que ton messager n’a pas été assez clair, car si j’avais pu comprendre je me serais converti".

 

I Trois questions essentielles pour comprendre l’Evangile

1.Qu’est-ce que l’Evangile ?

L’Evangile est un mot qui nous vient d’un vocable grec qui, traduit en français, veut dire: la bonne… vous m’avez fait peur, j’ai cru que vous alliez penser à la bonne aventure. Non l’Evangile, ce n’est pas la bonne aventure, c’est LA BONNE NOUVELLE.

La bonne aventure et tous ses corollaires occultes viennent d’en bas. La Bonne Nouvelle, elle, vient d’en haut!

Mais il n’est pas superflu de préciser que tout ce qui se dit bonne nouvelle dans ce monde, ne l’est pas nécessairement. C’est ainsi qu’un jour, un homme reçut d’Amérique ce que l’on pourrait appeler une bonne nouvelle. C’était une lettre qui lui annonçait qu’un oncle riche était décédé en lui léguant toute sa fortune. Mais cette bonne nouvelle avait bien peu d’importance pour lui car, quand il reçut la lettre, il souffrait des derniers stades du cancer. Une bonne nouvelle qui n’en était plus une.

Un autre homme lutta pendant des années pour que le livre qu’il avait écrit fut accepté et publié. Et quand la lettre tant attendue arriva, ce fut pour être renvoyée avec la mention "décédé". L’homme était mort la semaine précédente. Une bonne nouvelle qui n’en était pas une. Je me souviens avoir connu un homme qui était arrivé à l’âge heureux de la retraite, du repos enfin mérité. Mais la bonne nouvelle de la retraite était accompagnée d’une messagère de mort.

Voilà quelques échantillons des bonnes nouvelles de cette terre. Elles sont quelque part ternies par la présence du péché, du malheur ou de la mort. C’est pourquoi, je ne vous parlerai pas de la bonne nouvelle de la retraite générale à 50 ans, parce qu’à 49 ans et 364 jours vous pourriez encore mourir.

Je ne vous parlerai pas de la bonne nouvelle du gros lot de la Loterie Nationale, parce que si l’un d’entre nous le gagnait, tous les autres passeraient à côté. Ce ne serait pas une bonne nouvelle.

Je ne vous parlerai pas de la bonne nouvelle de la ratification des accords internationaux sur le désarmement, parce que nous savons que si dans ce monde, les paroles s’envolent, les écrits eux, se violent.

Je pourrais vous parler de mille et une bonnes nouvelles humaines, mais je ne le ferai pas. Je vous parlerai de la seule Bonne Nouvelle qui soit, la seule véritable, la Bonne Nouvelle de l’Evangile.

2.Quel est le vrai Evangile ?

Quelqu’un va sursauter et dire: "Comment, y en aurait-il des faux ?". Mais bien sûr, il y a des faussaires de l’Evangile, comme il y a des faussaires de la monnaie. C’est la valeur de nos billets de banque qui aguiche les esprits frauduleux. Mais cela n’enlève rien à la valeur des bons billets. Ce n‘est pas parce qu’il y en a des faux, que nous rejetons les vrais. IL y a un vrai Evangile même s’il y en a des faux.

L’Evangile pourrait s’approprier ce slogan commercial: "Toujours imité, jamais égalé!". Vous savez que tous les produits de qualité qui sont mis sur marché portent une vignette de garantie. C’est ainsi que sur certains produits, vous voyez: "Exigez l’écusson Untel, la marque ou la signature Unetelle". Cette vignette, cette signature authentifient le produit. C’est ce qu’on appelle le label de garantie.

Quand je vais dans le Nord de la France, il m’arrive de passer près de la région de Cambrai. J’y achète les bonbons qu’on appelle "Les Bêtises de Cambrai". Ce qui m’a surpris c’est que sur une de ces boites, il était écrit: "Exigez les véritables bêtises". Parce qu’il y a les vraies et il y a les autres. Et les vraies sont soulignées par une signature. Je répète, la signature authentifie le produit.

Comment authentifier le véritable Evangile ? Comment le reconnaître ? 

La Bonne Nouvelle de l’Evangile a aussi son label de garantie. Et sa signature, nous l’avons lue au début: " Christ est mort pour nos péchés, selon les Ecritures, il est ressuscité le troisième jour selon les Ecritures ". Voilà la signature d’authenticité. L’Evangile doit être " selon les Ecritures ".

Vous croyez dur comme fer que ce qu’on vous a enseigné est l’Evangile mais, est ce que c’est selon les Ecritures? Tout est là. Car si ce que vous croyez n’est pas selon les Ecritures, il faut revoir votre point de vue et en venir à celui de Dieu. Il doit porter le label d’authenticité "selon les Ecritures ".

Les "Euros" sont de bons billets de banque mais les faussaires ne vont pas demeurer en reste. Ils vont essayer de les copier. Alors pour pouvoir distinguer les vrais des faux, les procédés de fabrication sont ultra perfectionnés pour que les faussaires ne puissent pas reproduire les billets. Entre autres, de bord à bord et entre cuir et chair, il y a un fil métallique qui traverse le billet. Il ne se voit pas mais il suffit d’exposer le billet à la lumière et immédiatement, le fil métallique apparaît. Vous savez alors que ce billet est bon.

Eh bien, il en est de même de l’Evangile. Pour savoir si c’est le vrai, il suffit de l’exposer à la lumière de la Bible. Dans un Psaume, il est écrit: "Ta Parole est une lampe à mes pieds et une lumière à mon sentier ". C’est à cette lumière-là qu’il faut exposer notre foi. Ce que nous croyons doit impérativement être "selon les Ecritures". Dans le Livre des Actes au chapitre 17, nous voyons que l’Apôtre Paul passait en Grèce dans la ville de Bérée. Il est dit que les gens de cette ville avaient des sentiments nobles parce qu’ "ils sondaient chaque jour les Ecritures pour savoir si ce qu'on leur disait était exact". Ils ne voulaient rien accepter d’autre que ce qui était selon les Ecritures. Et chacun a le devoir de vérifier ce qu’il croit et ce qu’on lui a enseigné.

Nous avons déjà posé deux questions: "Qu’est ce que l’Evangile? C’est la Bonne Nouvelle"; "Quel est le vrai Evangile? C’est celui qui est selon les Ecritures ".

3."Quel est le message de l’Evangile? Quel est son contenu?"

Il a deux pôles. Nous l’avons lu:

-"Christ est mort pour nos péchés selon les Ecritures "

-"Christ est ressuscité le troisième jour, selon les Ecritures ".

Voilà les deux grands éléments de la prédication de l’Evangile: la mort de Jésus Christ et la résurrection de Jésus Christ.

La mort de Jésus

Quelqu’un trouvera peut-être étrange, que la mort de Jésus-Christ soit considérée comme une bonne nouvelle. Lui, le Saint et le Juste, le Christ, le Fils de Dieu…. Comment peut-on appeler bonne nouvelle la mort épouvantable du Fils de Dieu sur la croix? .

Il faut savoir que la mort de Jésus-Christ n’est pas pour nous un sujet de joie; nous ne nous réjouissons pas de sa mort et de son agonie, mais des résultats de sa mort et de son sacrifice. Ce dont il faut se pénétrer, c’est que c’est nous qui avons péché, pas Lui. C’est nous qui avons offensé Dieu, pas lui. C’est nous qui devions souffrir la séparation d’avec Dieu, pas lui. Lui ne méritait pas ces choses puisqu’il était le Saint Fils de Dieu. Et comme la mort est le résultat du péché, il ne devait pas mourir puisqu’il n’avait pas péché. La Bible nous apprend qu’il est venu volontairement pour prendre à son compte nos péchés, pour en être le substitut et pour nous épargner la condamnation qui, immanquablement, devait tomber sur nous. Si la condamnation est tombée sur lui, c’est parce qu’il avait pris nos péchés à son compte, parce qu’il s’en était chargé. Si bien que, quand nous lisons dans l’Ecriture que Christ est mort pour nous, il faut comprendre qu’il est mort à notre place. Il nous a remplacés dans la mort pour que Dieu puisse nous donner la vie.

Laissez-moi vous expliquer cela par voie d’illustration. Un ami chrétien d’Angleterre devait se rendre chez son médecin. Pour arriver bon premier, il s’est levé très tôt et quand il est arrivé, il y avait déjà beaucoup de personnes avant lui; chez le médecin, on n’arrive jamais le premier. Et il a donc pris sa place sur une chaise, et chaque fois que la porte du cabinet de consultation s’ouvrait, et que l’on disait: "Suivant", celui qui était le plus près de la porte entrait et tous les autres se déplaçaient d’une chaise. Ils faisaient donc la queue. Car vous savez que les Anglais, gens très disciplinés, font la queue pour tout: chez le boucher, à l’arrêt de l’autobus, en toutes occasions à tel point que quelqu’un a dit un jour que deux anglais ça faisait une queue! Chaque fois que quelqu’un entrait dans le cabinet de consultation, tous se déplaçaient d’une chaise, notre ami y compris et les chaises se remplissaient derrière lui. Cela a pris du temps. Il est enfin arrivé bon premier. Tout à coup une dame entra en proie à une souffrance très apparente, elle s’est dirigée comme pour aller directement vers la porte du cabinet de consultation en vue de passer la première. Dans les rangs de ceux qui attendaient, une voix ferme et incisive qui dit : "Madame, prenez votre place!". Cette dame, se tournant vers notre ami qui était le premier lui dit : "Monsieur, je suis dans un tel état de souffrance, ne voudriez vous pas s’il vous plaît, me céder votre place ?". Notre ami, très galamment, s’est levé et a dit: "Certainement Madame!". A ce moment là, la porte du cabinet de consultation s’ouvre et la dame entre avec un regard de gratitude vers cet ami. Tandis que la porte se refermait, il voulut reprendre sa place, mais pendant ce temps-là, tout le monde s’était déplacé d’une chaise et l’on avait pris la sienne. Un peu stupéfait, il était là, debout, ne sachant trop que faire, quand la même voix sèche dit: "Monsieur, vous avez donné votre place à cette dame, prenez la sienne!". Il a réfléchi un peu et comme c’était le genre de chrétien qui n’a pas son drapeau en poche, qui n’a pas honte de l’Evangile, il a simplement dit à tout le monde: "C’est juste, elle a pris ma place, je dois prendre la sienne. C’est exactement ce que Jésus Christ mon Sauveur a fait pour moi. Par mes péchés, je devais être éternellement séparé de Dieu mais Jésus-Christ est venu, il a pris ma place dans le péché, dans la condamnation. Mes faillites, mes manquements lui ont été attribués, parce qu’il prenait ma place. Et maintenant, Son excellence et Sa justice me sont attribuées, parce que, ayant pris ma place dans la condamnation, je prends maintenant la sienne dans le salut".

Voilà ce que veut dire Christ est mort pour nous.

C’est là le premier élément de la prédication de l’Evangile, la mort de Jésus Christ.

Le deuxième, c’est non seulement "Christ est mort selon les Ecritures", mais c’est: "il est ressuscité le troisième jour, selon les Ecritures ".

La résurrection de Jésus

Quelqu’un va peut-être dire: "Mais était-il vraiment nécessaire que Jésus-Christ ressuscite des morts?". Absolument nécessaire et vous allez comprendre pourquoi.

Supposons que, pour entreprendre des réparations lourdes dans votre maison, vous ayez emprunté la somme, disons de cinquante mille euros. Avec cette somme vous avez effectué toutes les réparations et vous avez remboursé les cinquante mille euros. Quelle preuve désirez-vous posséder que vous avez bien remboursé la somme empruntée? Vous désirez une pièce justificative, une quittance qui atteste que l’emprunt a bien été remboursé. Et s’il advenait que par la suite votre créancier vienne vous dire: "Monsieur, je vous ai prêté cinquante mille euros", vous direz: "Oui Monsieur c’est vrai, mais je vous les ai remboursés". Vous lui mettez la quittance sous le nez; il ne peut plus rien vous réclamer, vous êtes quitte.

Eh bien, la mort de Jésus Christ, c’est le remboursement de notre dette envers la justice de Dieu. Dans sa mort, Jésus Christ a payé le prix de nos péchés. Et la résurrection de Jésus Christ c’est la quittance qui atteste que la dette a non seulement été payée, mais qu’elle a été aussi acceptée par Dieu.

Comment est ce que je sais que Dieu a accepté le paiement de ma dette par Jésus-Christ, à la croix du calvaire? Si Jésus Christ, comme les autres hommes, était resté dans la mort, je n’aurais aucune preuve que je peux être sauvé en croyant en lui. Mais il n’est pas, comme les autres hommes, resté dans la mort. Il est ressuscité et la résurrection de Jésus Christ est la preuve que Dieu a accepté son sacrifice et que maintenant, par la simple foi en lui, je peux être sauvé. C’est la quittance.

Par la résurrection de Jésus Christ, Dieu me tient quitte de tous mes péchés; il me les pardonne. C’est ce que dit l’Ecriture, nous sommes justifiés par la résurrection de Jésus Christ, "ressuscité pour notre justification ". Tous les péchés que nous pouvons avoir faits, Dieu nous les a pardonnés. Et quand le diable vient nous accuser en essayant de ramener notre passé à la surface, nous répondons par la quittance: "Christ est ressuscité ! ".

Je m’explique à la façon des hommes pour dire avec l’Apôtre Paul que si Christ n ‘est pas ressuscité, nous sommes encore dans l’incertitude. Nous sommes encore dans nos péchés, et tous ceux qui sont morts dans la foi chrétienne sont perdus, si Christ n’est pas ressuscité.

Mais la Bible dit: Maintenant Christ est ressuscité. Alléluia! Il vit aux siècles des siècles.

 

 

 

II Quatres thèmes pour aller plus loin

Maintenant nous allons aller plus loin. L’Apôtre Paul va dire quatre choses: "Je vous rappelle l’Evangile que je vous ai annoncé (et de un), que vous avez reçu (et de deux), dans lequel vous avez persévéré, (et de trois) et par lequel vous êtes sauvés (quatre)".

1 Evangile entendu et responsabilité de l’homme

Paul dit: "L’Evangile que je vous ai annoncé". Et l‘Evangile est annoncé aujourd’hui dans le monde peut-être comme il ne l’a jamais été, grâce aux moyens techniques modernes. Certains toutefois diront: "très bien, mais que deviendront tous ceux qui, aujourd’hui encore et au cours des siècles passés, n’ont jamais entendu l’Evangile: les Tibétains, ceux de l’Afrique Centrale, des archipels de la Polynésie, de l’Amérique du Sud, que deviendront-ils, tous ceux-là qui n’ont jamais entendu l’Evangile?".

La question m’a souvent été posée dans des entretiens particuliers. Et j’ai remarqué que dans 99% des cas, la question m’était posée pour essayer de détourner une conversation qui devenait trop personnelle. Quand on s’intéresse de si près à ce qui va arriver à ceux qui sont si loin, c’est que soi-même on refuse de donner à Dieu la réponse qu’il attend de chacun de nous.

Mais il serait vain de nier que des centaines de millions n’ont jamais entendu la Bonne Nouvelle de l’Evangile. En toute logique, s’ils n’ont pas eu l’occasion d’accepter Jésus Christ, ils n’ont pas eu l’occasion non plus de le rejeter. Dieu ne les condamnera pas pour l’avoir rejeté, puisqu’ils n’ont pas eu l’occasion de l’accepter. Ca, c’est la première chose à savoir.

Il est ajouté que ceux à qui il a été beaucoup donné, il leur sera beaucoup redemandé et, à l’inverse, ceux à qui il a été peu donné il leur sera peu redemandé. C’est à dire qu’il sera redemandé à chacun selon les occasions qu’il aura eues. C’est encore Jésus Christ qui nous explique cette vérité. Il va mettre en contraste deux peuples (et jamais le contraste n’a été aussi grand). Il va prendre d’une part les Juifs pieux de Jérusalem, ceux qui connaissaient Yahweh, l’Eternel, et allaient l’adorer en joignant les mains dans son temple. Apparemment ils étaient des honnêtes gens mais un jour ils ont préféré un authentique brigand, Barabbas, au Fils de Dieu. Ils ont commis le crime des crimes en criant : "Crucifie, crucifie nous ne voulons pas que celui-ci règne sur nous".

D’autre part le Seigneur prendra l’exemple des villes de Sodome et Gomorrhe, ces villes qui étaient tombées dans une perversion sexuelle telle que le feu du ciel est descendu pour les consumer tous. Et en mettant ces deux peuples en contraste, Jésus Christ a dit: "Au jour du jugement, le sort de Sodome et Gomorrhe sera plus supportable que celui de Jérusalem".

Voyez combien votre privilège est grand de connaître l’Evangile, mais aussi combien grande est votre responsabilité. Oui, l’Evangile est annoncé partout aujourd’hui: par la radio, par la télévision, au moyen de l’impression des Bibles et des traités ou brochures comme celle que vous lisez, par le moyen du témoignage personnel… Ce sont, dirons-nous, les moyens ordinaires que Dieu emploie mais parfois Dieu emploie des moyens extraordinaires.

Dans l’Ancien Testament, il y a une parole un peu mystérieuse qui dit: "Un petit enfant les conduira". Savez vous que parfois Dieu parle aux adultes par la voix des petits enfants? Témoin, ce policeman anglais, taillé en Hercule, qui entre dans un compartiment de chemin de fer où toutes les places sont prises. Il y a là une dame avec sa petite fille qui, très poliment se lève et offre sa place au policeman. Celui-ci d’un clin d’œil complice avec la maman dit: "C’est gentil, ma petite fille, je veux bien m’asseoir à ta place mais à la condition que tu viennes t’asseoir sur mes genoux. D’accord?" Accord conclu, il prend la petite fille et se croit obligé, bien sûr, d’engager la conversation. Il lui demande: "dis moi un peu, de qui es-tu la petite fille?" Et l’enfant le regarde avec ses yeux clairs et purs, comme seuls les enfants en ont, et lui dit: "Moi, Monsieur, je suis la petite fille de Jésus. J’appartiens à Jésus. Et vous, Monsieur, à qui appartenez vous?". Il s’attendait à tout sauf à cela. Il était plus secoué que si la foudre était tombée à ses pieds. Il ne sut que répondre et fut troublé toute la journée. Ses tympans et sa conscience étaient martelés par ces mots d’un enfant: "J’appartiens à Jésus, et vous à qui appartenez-vous, j’appartiens à Jésus, et vous à qui appartenez-vous, à qui appartenez-vous?". Et, au soir de la journée, le malheureux, n’y tenant plus, est allé voir des amis qu’il savait être des chrétiens et, l’émoi au cœur et à l’âme, il leur a raconté son aventure. Ils ont eu la joie de l’amener repentant au pied du Seigneur et il s’est converti ce soir-là. Ce sont là les moyens ordinaires ou extraordinaires que Dieu emploie.

A mon tour de vous dire: moi qui écris ces lignes, j’appartiens à Jésus et vous, à qui appartenez-vous?

2 Le salut, un don à recevoir

Paul dit : "L’Evangile que je vous ai annoncé, que vous avez reçu ". Le salut de Dieu, toute la Bible le dit, c’est un don gratuit. Mais il ne suffit pas de l’avoir entendu dire. Pour le posséder, ce don gratuit, encore faut-il le recevoir. Un don, aussi généreux soit-il, n’entrera jamais en votre possession, si vous ne daignez pas le recevoir.

Pour expliquer ce que recevoir veut dire, je vais vous raconter comment j’ai eu ma première voiture, ma première 2 CV. J’étais jeune évangéliste, et croyez-moi, je ne roulais pas sur l’or; je roulais même à pied, en vélo et puis quand même en vélomoteur. Mais voilà qu’un jour j’ai dû passer sur la table d’opération; une opération extrêmement dangereuse et délicate à la colonne vertébrale. Le chirurgien m’a fait comprendre qu’il faudrait envisager un moyen de me déplacer doté d’une suspension un peu meilleure, surtout quand on connaît les pavés du Nord, les fameux "chapeaux boules" de Paris-Roubaix. Et bien sûr, qui parle suspension parle Citroën. J’ai cru que la meilleure chose à faire, c’était de le dire à mon Dieu car je n’ai jamais fait aucun appel d’argent d’aucune sorte. J’ai toujours exprimé mes besoins à Dieu sans en jamais rien dire à personne. Car je crois que Dieu est vivant et je crois que Dieu entend. Quand on lui parle "beurre", il répond "beurre". J’admets qu’il répond parfois "margarine". Quand on lui parle "mazout", il répond "mazout", parce qu’il comprend le français. Je suis ici très sérieux. Je lui ai parlé "Citroën", et il m’a répondu "2CV"!

Je n’ai pas prié très longtemps, j’ai prié même très peu, mais Il savait que j’en avais besoin et, quelques jours plus tard, un vieux frère chrétien qui n’appartenait même pas à notre église, qui n’en était pas membre, est venu me trouver et il m’a dit ceci: "Cher ami, j’étais agent de change avant guerre, et j’ai été ruiné complètement dans le Krack financier de 1936. J’ai tout perdu. Or, je viens d’avoir une rentrée d’argent absolument inespérée. Je suis un vieillard, je vais mourir bientôt mais je veux que mon argent soit employé pour la gloire et le service de Dieu. Cher ami, voici l’argent, allez vous acheter une voiture". C’était la bonne nouvelle. Mais si j’étais resté planté là pendant 107 ans comme on dit, avec l’offre de la bonne nouvelle mais sans rien faire, je n’aurais jamais eu la 2CV. Il fallait que je la reçoive. Il fallait que je fasse quelque chose, c’est à dire descendre chez le concessionnaire le plus proche et commander la voiture. C’était offert, mais je devais recevoir ce qui m’était offert.

De même Dieu ne donnera jamais son salut à celui qui ne veut pas le recevoir. Dans le prologue de l’Evangile de Jean, il est écrit "Il est venu chez les siens et les siens ne l’ont pas reçu. Mais à tous ceux qui l’ont reçu, il leur a donné le pouvoir de devenir enfant de Dieu".

Quelqu’un demandera: "Mais enfin, expliquez-vous, comment puis-je le recevoir?". Mais c’est très simple. Comme vous recevez un ami chez vous après l’avoir invité. C’est tout. Jésus-Christ, c’est le don de Dieu. Eh bien recevez le, en l’invitant dans votre vie. Dans le dernier livre de la Bible, au chapitre 3 de l’Apocalypse et au verset 20, le Seigneur dit: "Voici je me tiens à la porte et je frappe. Si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui et je souperai avec lui et lui avec moi" . C’est ça le recevoir, c’est lui ouvrir la porte de notre vie, c’est lui dire: "Seigneur, j’ai besoin de toi; je suis un pécheur, je suis perdu; je crois que tu es le Fils de Dieu, que tu m’as aimé, que tu es mort pour moi, que tu es vivant. Eh bien Seigneur, entre dans mon cœur aujourd’hui"; et il entrera à l’instant. Vous n’avez même pas à attendre la fin du livre. Maintenant, au moment où vous lisez ces lignes, vous pouvez dire : "Seigneur, entre dans mon cœur" et il entrera. Et quand vous serez arrivé là, ce ne sera pas la fin, ce sera le commencement. La conversion, le salut, c ‘est le premier pas qui engage toute une suite d’autres pas qui constituent la course chrétienne.

C’est pourquoi, après: "L’Evangile que je vous ai annoncé, que vous avez reçu" la lecture se poursuit par un des grands mots clés de l’Ecriture, "dans lequel vous avez persévéré".

3 La foi dans la durée

Ce mot est très important. La Bible nous enseigne que le salut de Dieu c’est le passage des ténèbres de la perdition, à la lumière du salut de Jésus Christ. Le salut, c’est un moment précis dans la vie où l’on franchit la ligne qui sépare la perdition du salut, la mort de la vie, les ténèbres de la lumière. J’affirme que la conversion nous introduit en une seconde dans la famille de Dieu. Je l’affirme de toutes mes forces et de toute ma connaissance de la Parole de Dieu.

Certains ont eu une conversion tellement marquée qu’ils se rappellent exactement le jour et l’heure où ils se sont donnés à Jésus Christ. Mais ce n’est pas là une norme de conversion. D'autres, les plus nombreux certainement, et en particulier ceux qui ont été élevés dans les vérités de l’Evangile, ne peuvent se rappeler ni l’heure ni le jour, ni la semaine, ni peut-être même le mois où ils se sont donnés au Seigneur. Mais ils savent dans le fond de leur cœur qu’à un moment plus particulier de leur vie ils se sont repentis, qu’ils ont dit oui au Seigneur, et qu’ils le disent encore tous les jours, "oui Seigneur, je crois en toi, je sais que tu es mort pour moi et que tu es mon Sauveur". Oui, ils sont passés de la mort à la vie.

Toutefois je crains que là où l’on insiste, et avec raison, sur la nécessité de l’expérience de la conversion, ne s’installe une sorte d’accoutumance à cette prédication et qu’elle ne devienne lettre morte. Je crains que certains, en entendant parler de l’expérience de la conversion aient recherché une expérience sans la conversion elle-même. Et le triste résultat, c’est que dans la vie de certains, il n’y a eu que l’expérience d’une heure ou l’expérience d’un jour. Ils ont senti une émotion leur passer le long de l’échine, ils ont répondu à l’appel d’un éloquent prédicateur, mais cette expérience a laissé aussi peu de trace dans leur vie qu’un film à sensation dans la vie de ceux qui vont le voir. La preuve, c’est que vous les retrouvez un an, cinq ans, dix ans, vingt ans après et rien n’est changé dans leur vie. Ils étaient boudeurs, ils le sont encore. Ils étaient envieux, ils le sont encore. Ils étaient jaloux, ils le sont encore. Ils avaient un fichu caractère et ils l’ont encore. C’est- à- dire que dans leur vie, il n’y a pas eu la moindre persévérance. "L’Evangile que je vous ai annoncé, que vous avez reçu et dans lequel vous avez persévéré". Vous allez en comprendre le pourquoi.

Quand on reçoit Jésus Christ dans son cœur, on reçoit en permanence le Saint Esprit aussi appelé l’Esprit éternel. C’est une vie éternelle qui entre en nous et il est impensable, que cette vie éternelle ne dure qu’une heure ou 15 jours seulement. Il y a donc nécessairement une persévérance créée par la présence du Saint Esprit en nous.

Laissez-moi vous ramener à ma 2CV. Quand je l’ai reçue, ce n’était pas pour la mettre au garage, et pour aller tous les dimanches matin à dix heures lui faire un petit culte, la bichonner un peu, et lui faire quelques salamalecs ou génuflexions. Pas du tout, je l’ai eue pour persévérer. Je lui ai mis 125 000 km dans les chambres à air. J’ai passé 2000 heures au moins au volant. Je l’ai reçue pour persévérer.

C’est la même chose dans le mariage. Le mariage, c’est une chose extrêmement simple. Il suffit de se tenir côte à côte et de dire "oui" devant Monsieur le Maire. C’est tout. Rien d’autre. Imaginez un peu ce jeune couple qui sort de la mairie, lui au bras de sa jeune et jolie femme tout en blanc et qui lui dit: "Tu vois ma chérie, ce n’est pas plus compliqué que cela d’être marié, alors au revoir, je t’enverrai des cartes postales! !".

Vous me direz: "mais c’est de la loufoquerie, ça!" Bien sûr que c’est loufoque. Dans le mariage, on y entre en un instant et pour tous les instants. On y entre en un jour et pour tous les jours. De même dans la vie éternelle on y entre par la repentance et par la foi et pour une vie de repentance et de foi. "Dans lequel vous avez persévéré "… Mes amis, si par la conversion, la personne de Jésus Christ et le service de Jésus Christ ne sont pas devenus la première affaire de votre vie, je vous engage à revoir votre position afin de vous convertir pour de bon. Si vous recevez l’Evangile de Jésus-Christ dans votre cœur, la seule preuve que vous puissiez donner de sa présence dans votre vie, c‘est d’en démontrer la réalité, dans votre vie de chaque jour.

4 La certitude d’être sauvé

Alors vous pourrez vous appliquer la dernière partie de ce texte: "L’Evangile que je vous ai annoncé, que vous avez reçu, dans lequel vous avez persévéré, et par lequel vous êtes sauvés".

Ecoutez la promesse: "Par lequel vous êtes sauvés ". L’Apôtre, inspiré par l’Esprit de Dieu, ne dit pas: par lequel vous serez peut-être sauvés. Il ne dit pas: par lequel vous pourrez espérer être sauvés. Il dit: "par lequel vous êtes sauvés". L’Apôtre Paul enseigne que l’on peut savoir que l’on est sauvé. J’ai souvent rencontré des gens auxquels j’ai posé la question à brûle pourpoint et je vous la pose à présent: "Est-ce que vous êtes sauvés?". Beaucoup m’ont répondu: "On ne peut pas le savoir". Ou bien: "Je fais de mon mieux" ou bien "Il ne faut préjuger de rien" ou bien "Je l’espère" ou encore "On verra plus tard". C’est comme si je vous demandais à vous qui êtes mariés: "est-ce que vous êtes marié?". Et que vous me répondiez: "Je ne peux pas le savoir", "je fais de mon mieux", "Je l’espère" ou bien "On verra bien plus tard ". Que dire d’une telle réponse sinon "si vous ne savez pas si vous êtes marié c’est parce que vous ne l’êtes pas!". De même si vous n’êtes pas sauvés c’est que vous êtes encore perdus.

Si vous me posiez la question je vous répondrais avec assurance: "Ah! mais oui, bien sûr que je suis marié! je sais que je suis marié! Et qui oserait venir me dire que je ne peux pas le savoir. Au contraire, je sais! Je le sais parce qu’un jour nous nous sommes tenus côte à côte. Un jour nous avons échangé les vœux et les alliances. Nous avons des papiers qui l’attestent. Oui, je sais, au-delà de tout doute, je sais que je suis marié". Nous pouvons savoir si nous sommes sauvés. Le salut de Dieu, c’est une alliance. C’est un mariage spirituel. C’est l’âme de Jésus Christ qui veut s’unir à notre âme. En ce moment même, là où vous êtes en train de terminer cette lecture, le Seigneur se tient à vos côtés. Il veut s’unir à vous. Jésus-Christ a déjà dit OUI, il l’a dit à la croix du calvaire, où ça lui a coûté une suée de sang, et une mort épouvantable, parce qu’il vous aimait et voulait vous avoir à lui. Cette alliance, il l’a paraphée, il l’a signée, non pas avec de l’encre, mais avec son sang, ce sang dont la Bible dit que le sang de Jésus Christ nous purifie de tout péché.

"L’Evangile que je vous ai annoncé, que vous avez reçu, dans lequel vous avez persévéré, et par lequel vous êtes sauvés".

Maintenant, terminons par un mot clair. Que faut-il faire pour être sauvé? Puisque l’Evangile vous a été annoncé, vous n’avez plus qu’une chose à faire, c’est à le recevoir. Le voulez-vous? Voulez-vous recevoir Jésus Christ, le Fils de Dieu, dans votre cœur comme votre Sauveur et votre Seigneur? Voulez-vous qu’il devienne votre Maître, votre Conducteur à partir d’aujourd’hui? Cela vous a été annoncé.

Maintenant il vous appartient de lui répondre et de lui dire, dans un moment de recueillement, tout bas dans votre cœur: " D‘accord, Seigneur, au OUI que tu as dis sur la Croix je joins le mien. Aujourd’hui je me donne à toi. Pardonne-moi et sauve-moi. Seigneur, ce salut là, je le veux maintenant ".

Le voulez-vous ?