Qui est Jésus ?

Jésus, dans une certaine occasion, lorsqu’il était en chemin en compagnie de ses disciples, leur a demandé : "Qui dit-on que je suis ? " ou, formulé autrement : "Qui suis-je au dire des hommes ? " Cela se lit dans Marc 8, 27. "Ils répondirent Jean Baptiste, les autres Elie, les autres l’un des prophètes ? Et vous, leur demanda-t-il ‘Qui dites-vous que je suis ?’ Pierre lui répondit, tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant ".

Le Seigneur aimait entretenir ses amis du Royaume de Dieu, et pour leur faire comprendre ce Royaume duquel ils n’avaient qu’une idée fort imprécise et souvent erronée, il puisait à pleine main des illustrations dans la nature et dans les circonstances de la vie quotidienne. Tantôt il parle d’un laboureur ou d’un semeur, tantôt d’une scène de marché, tantôt d’une infime graine de moutarde, ici il se sert de l’opinion publique, du qu’en dira-t-on, du commérage et il instruit ses disciples sur sa personne en leur posant une double question. La première est générale et impersonnelle : ‘Qui dit-on que je suis ?’. La deuxième est précise et personnelle : ‘Qui dites vous que je suis ?’ Dans la première, il les interroge sur les autres. Dans la seconde, il les interroge sur eux-mêmes.

On voit d’après les différentes réponses que les opinions variaient. Pour les uns il était Jean-Baptiste. C’était en tout cas l’opinion d’Hérode qui l’avait fait décapiter ; sa tête avait même été apportée sur un plateau. Depuis ce jour les ombres du remords peuplèrent les nuits d’Hérode, sa conscience le poursuivait et il se mit à voir le spectre de Jean-Baptiste partout. Quand il entendit parler de quelqu’un qui annonçait le royaume de Dieu de façon puissante par des miracles, il crut que Jean-Baptiste était ressuscité des morts. Hérode, et d’autres avec lui, croyaient que Jésus était une sorte de réincarnation de Jean-Baptiste.

D’autres croyaient que c’était Elie le prophète. La vie d’Elie avait été marquée par sept grands miracles. Elie était l’homme hardi qui osait affronter le méchant roi Achab. C’était aussi l’homme qui échappait sans cesse à ses poursuivants. Sur ces points là, la vie du Christ présentait une certaine ressemblance avec celle d’Elie, il était facile de les prendre l’un pour l’autre, d’autant plus qu’une prophétie, la dernière de l’Ancien Testament, disait qu’Elie devait revenir.

Pour d’autres, enfin, il était un prophète de plus.

Il ressort de tout ceci qu’on n’avait de lui qu’une idée assez vague, mais il se dégageait de sa personne, de sa conduite et de son enseignement un tel rayonnement que non seulement on le prenait pour un prophète, mais encore pour un grand prophète. Jusqu’ici une chose nous saute aux yeux, quelques différentes que puissent être les opinions des gens de son temps, on ne le considérait pas comme un homme ordinaire. Si on juge Jésus-Christ d’après l’influence qu’il a jetée sur le monde, nul ne se compare à lui !

Prenez tous les prophètes de l’Ancien Testament : aucun ne se compare à lui. Prenez tous les fondateurs de toutes les religions du monde : aucun ne peut se comparer à lui.

Prenez Mahomet, le fondateur de l’Islam, mettez sa vie et son œuvre à côté de la vie et de l’œuvre de Jésus Christ. Que trouvons-nous chez l’un ? La faillite devant ses propres lois, car Mahomet est bel et bien le premier violateur de ses lois ; il a dépassé le quota d’épouses qu’il avait fixé et sur le plan judiciaire il serait aujourd’hui condamné pour détournement et abus sexuel sur mineure. Quant à son œuvre, on la voit se propager à la pointe de l’épée et dans des fleuves de sang. Tandis que chez Jésus nous le trouvons partout à la hauteur de son enseignement et nous le voyons vivre, vaincre et mourir par la seule force de l’amour. Le seul sang qu’il ait jamais répandu c’était le sien !

Aucun ne pouvant soutenir la comparaison, nous ne continuerons pas à les comparer.

Après avoir vu ce que sa génération disait de lui, voyons un peu ce qu’en dit la nôtre. Car après 20 siècles de christianisme, on devrait savoir qui est Jésus. Eh bien, reprenons sa question : ‘Qui dit-on que je suis ?’

C’est un philosophe. Tous les philosophes sont d’accord pour dire que c’est un grand homme. Ceux-là même qui nient sa divinité sont obligés de lui donner la première place dans l’histoire du monde. Un de mes amis qui avait lu Nietzsche, Kant et Platon, m’a dit qu’aucun système de philosophie n’égalait celui de Jésus-Christ. Sur le plan philosophique, c’est un grand homme.

C’est un idéaliste, quelqu’un qui a suivi sans dévier l’idéal qu’il s’était tracé, le novateur d’un idéal plus élevé que celui de ses contemporains, quelqu’un qui a prêché un meilleur idéal par un meilleur exemple.

C’est un martyr, victime de son franc-parler ; non seulement un homme qui a eu un idéal mais qui a souffert pour son idéal, qui a risqué sa vie pour une bonne cause, un peu comme Marie Curie victime de la manipulation du radium, un peu comme tous les résistants de tous les temps qui ont laissé leur vie dans leur lutte pour la liberté.

C’est un illuminé. C’est la version actuelle de ce qu’on disait de son temps ‘Il est fou, il a un démon’ (Marc 3, 21 & Jean 7, 20). C’est un mystique détraqué qui s’est proclamé Dieu et qui a été suivi par une poignée d’ignorants dont le fanatisme n’était dépassé que par la bêtise.

C’est un personnage historique, quelqu’un qui a vécu il y a très longtemps, une vieille histoire quoi, même si c’est une belle histoire qu’on ne raconte plus guère qu’aux enfants et aux très vieilles personnes, que l’on regarde comme un vieil album de famille, qu’on sort aux grandes occasions, à Noël, à Pâques, à la Pentecôte et encore parce que ces jours-là c’est congé !

‘Qui dit-on que je suis ?’ Un grand homme Seigneur ! Mais tu n’es plus l’homme des évangiles ! Quand on entend ce qu’on dit de lui, on comprend mieux cette parole d’Hébreux 12 : 3 " …considérez celui qui a enduré contre sa personne une telle contradiction " Tous ces avis dont on le revêt, même les plus flatteurs comme un philosophe, un idéaliste, un martyr ne sont en réalité que des dépouillements. Toutes ces opinions n’arrivent qu’à le rabaisser et parfois même plus que ses détracteurs, car quand on dit de lui qu’il est fou, il a un démon, au moins on ne le croit pas.

La découverte de qui est vraiment Jésus doit nous tenir à cœur, même si elle doit être laborieuse. C’est ainsi qu’en Jean 9, un aveugle-né guéri par Jésus-Christ a fait la découverte du Fils de Dieu. Lorsqu’il a été guéri, on lui a posé des questions. La première fois il répond : ‘L’homme qui s’appelle Jésus’. Pour lui Jésus est un homme. A de nouvelles questions il monte d’un cran dans son appréciation et il répond : ‘C’est un prophète’. Une troisième fois, il rencontre le Seigneur. Il ne l’a jamais vu mais il reconnaît sa voix. Il l’entend qui lui demande : ‘Crois-tu au Fils de Dieu ?’ ‘Qui est-il pour que j’y crois ?’ demande-t-il. ‘Je le suis, moi qui te parle’ dit Jésus. Alors il se prosterne et dit ‘Je crois Seigneur’. Remarquez cette progression : Un homme, un prophète, le Fils de Dieu.

On retrouve le même scénario chez la femme samaritaine en Jean 4. Elle aussi a fait la découverte de qui était Jésus. D’abord avec mépris elle pense que c’est un Juif. Puis elle dit ‘Seigneur je vois que tu es prophète’. Peu après elle saluera en lui le Messie. Un homme ? Plus qu’un homme ! Un prophète ? Plus qu’un prophète ! Maintenant il est le Fils de Dieu, le Messie promis, le Sauveur du monde !

Je me souviens des premières semaines qui ont suivi ma conversion quand j’ai fait la découverte de Jésus-Christ. J’avais été sauvé de mes péchés un peu comme cet aveugle dont je viens de parler avait été sauvé de sa cécité, c’est-à-dire sans vraiment connaître l’auteur de son bonheur. Je m’étais repenti de mes péchés devant Dieu, je m’en étais détourné, je croyais que mon salut venait de Dieu seul, que lui seul pouvait sauver, mais tout en ayant saisi par la foi l’offre du salut, il me restait à faire la connaissance de Jésus-Christ. Oh, la souffrance secrète parce que je ne connaissais pas le Fils de Dieu ! Dieu avait fait de lui le Sauveur du monde et tout en voulant croire Dieu, je ne pouvais pas voir comment Jésus pouvait être mon sauveur. Même s’il était plus grand que Saint Pierre ou Saint Jean, ou les anges, il n’était encore à mes yeux qu’une créature. Et comment une créature, forcément limitée, pouvait-elle me sauver ? Seul le Dieu suprême, le Maître de l’univers détenait le pouvoir de me sauver. Pourquoi fallait-il encore croire en Jésus plutôt qu’en un autre ? Cela montre à quel point j’étais ignorant du Dieu en qui je croyais pourtant. Aussi, l’assurance de mon salut vacillait-elle avec la petite idée que j’avais de Jésus-Christ. Et cela a duré jusqu’au jour où j’ai lu dans la Parole de Dieu en 2Cor.5 :19 ce texte déterminant : " Car Dieu était en Christ, réconciliant le monde avec lui-même ". Et ce fut l’illumination. D’un seul coup je venais de découvrir le Christ qui correspondait aux soupirs de mon âme. Christ était Dieu ! Sans le savoir, tout en moi réclamait la divinité de Jésus-Christ. Dieu en Christ m’avait réconcilié avec lui-même. Jésus était plus qu’un grand homme, plus qu’un ange puissant, il était le Dieu incarné, le Dieu devenu homme et mourant pour porter et payer à la Croix de Golgotha les péchés de l’homme que j’étais. Les doutes quant à mon salut éternel se sont enfuis ce jour-là car si en Jésus-Christ, c’était Dieu lui-même qui faisait l’œuvre de mon salut, alors sauvé j’étais ! !

II. Ce qu’ils ont dit.

Jésus se tourne alors vers ses disciples et à brûle-pourpoint leur pose la question Et vous, qui dites-vous que je suis ? Je crois qu’ils ont dû sursauter. Ils ne s’attendaient pas à la question. Car s’il est facile de rapporter la rumeur publique, il est moins facile de faire une confession personnelle. Et Pierre se fit le porte-parole de tous et il dit : " Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant " Matt. 16 :16. Cette réponse manifestement inspirée du ciel, était différente des autres. Ils avaient fait la découverte de qui était Jésus, ils avaient de lui la plus haute opinion possible, il était plus qu’un homme, plus qu’un prophète, il était le divin Fils de Dieu.

III. Et VOUS, qu’en dites-vous ?

Mais le Seigneur, au delà des disciples, s’adresse à chacun ici présent et lui pose la même question ‘Qui dites-vous que je suis ?’ Il n’est pas suffisant de citer l’opinion des autres, ni même l’opinion de Pierre qui a répondu ‘Tu es le Fils de Dieu’. Le Seigneur s’adresse à chacun de vous individuellement, comme si, au sein de cette foule vous étiez seul avec lui. Tôt ou tard, notre attitude envers lui devra devenir une attitude personnelle. Si ce n’est pas dans cette vie, ce sera dans l’autre.

Alors, ‘Qui dites vous qu’il est ?’ Mais, allez-vous répondre, en quoi cela peut-il m’affecter ? Quelles répercussions cela peut-il avoir sur ma vie, si je crois que Jésus-Christ est ou un homme, ou un prophète, ou le Fils de Dieu ? Et vous avez raison. Une croyance purement intellectuelle ou historique n’affectera jamais votre vie. Vous pouvez avoir du Christ la plus haute conception qui soit, celle exprimée par Pierre, cela ne changera rien à votre genre de vie. D’ailleurs en notre siècle, presque tout le monde sait que le Christ est le Fils de Dieu et cela ne change rien à l’état du monde! Tous ceux qui sont en prison ont presque tous été baptisés au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit sans que leur vie soit marquée par ce prétendu " opus operatum " qui ne leur a rien apporté sinon d’être mis au " trou ". Mais si c’est du cœur que vous croyez qu’il est le Fils de Dieu, cela marquera et influencera directement votre vie. On prétend que pour connaître quelqu’un, il suffit de connaître ce qu’il adore parce que ce qu’il adore façonne sa vie.

Les païens qui ont fractionné l’unité de Dieu en des dieux multiples qu’ils adorent ont une vie déréglée qui est le reflet de ce qu’ils croient.

Les animistes adorent des esprits qu’il faut apaiser à tout prix et ce qu’ils croient façonne leur vie qui est pétrie de crainte.

Les adorateurs du diable, les satanistes voient les traits de leur visage, leur faciès porter les marques démoniaques de la perversité.

Ceux qui n’adorent rien, qui ne croient en rien, ce qui est impossible, s’adorent eux-mêmes et en arrivent à la glorification de soi jusqu’à la démesure de l’orgueil et de l’égoïsme.

Et pour rester dans l’actualité, ceux qui chez nous idolâtrent, Johnny ou Madonna ou Terminator ont leur vie marquée par ce qu’ils appellent eux-mêmes leurs idoles comme ceux de la génération passée qui idolâtraient James Dean, Brigitte Bardot ou Elvis Presley. Ceux qui encensaient un certain Antoine ou les Beatles se reconnaissaient au premier coup d’œil (cheveux longs et idées courtes). Alors comme aujourd’hui, leur vie, leur comportement, leur " look ", leur choix vestimentaire est à l’image de ceux en qui ils croient. Ils marchent, chantent, se coiffent, s’habillent et même se déshabillent comme leurs modèles parce que leur cœur est engagé.

 

Voyons maintenant ce qui se passe quand du cœur on croit en Jésus Christ.

Oui, Jésus, sans que j’entende des voix me donne des conseils. C’est vrai pour vous aussi, mesdames. Quand vous aurez besoin d’une robe, vous pouvez vous inspirer du défilé de mode de Lagerfeld, ou Nina Ricci. Quand vous ferez votre choix devant la vitrine de l’Innovation ou de la Samaritaine, peut-être serez vous attirées par celle que porte un des mannequins. Demandez conseil au Seigneur et je suis sûr qu’il vous donnera son avis. Vous entendrez au fond de votre conscience sa douce voix qui vous dira : " Mais, ma petite fille, celle qui a l’air de te plaire est taillée dans si peu de tissus ! Et si elle se rétrécit encore au lavage ! Tu ne seras pas bien habillée mais bien déshabillée ! Regarde l’autre à côté, regarde sa classe et sa décence, c’est celle-là qui t’ira le mieux. Voyez-vous, le Seigneur a créé la femme et il sait mieux que quiconque ce qui ne fait pas d’elle un objet de convoitise, il est meilleur couturier que Yves Saint Laurent ou Coco Chanel.

Je puis vous assurer que lorsque de tout son cœur, on croit en Christ comme Sauveur, Seigneur et Bien-aimé, la vie change et se façonne à la ressemblance de Jésus-Christ. Mais je crois qu’en notre siècle, la question qu’il faut poser n’est plus tellement ‘Qui dites vous que je suis ?’ Tous ceux qui m’écoutent en ce moment ou qui écouteront l’enregistrement de ce message savent que le Seigneur Jésus-Christ est le Sauveur et le Fils de Dieu. Si Jésus-Christ était ici à ma place, je crois qu’il poserait sa question un peu différemment. Il dirait : " Vous dites que je suis le Christ, le Sauveur, le Fils de Dieu mais comment le dites vous ? De la tête ou du cœur ? " La Bible dit : ‘Si tu crois dans ton cœur et que tu le témoignes de ta bouche, tu seras sauvé’ (Romains 10 : 9). Tous vous croyez au moins de la tête. Ce que Dieu veut pour vous, pour que vous soyez sauvés, c’est que cette croyance descende 35 centimètres plus bas, c’est à dire dans le cœur.

Et cela peut se passer ce soir ; vous pouvez rentrer chez vous en route pour le ciel et avec la paix du ciel dans le cœur. Voulez-vous l’inviter dans votre cœur ? Voulez-vous le faire maintenant ? Nous allons nous recueillir quelques instants dans le silence et vous pouvez vous décider pour lui dans un court moment de prière. Si cela peut vous aider, les quelques phrases que je vais dire lentement, vous pouvez silencieusement les lui dire comme si elles étaient les vôtres : " Seigneur, jusqu’à ce jour tu n’as été ni mon Sauveur, ni mon Seigneur et encore moins le Bien-aimé de mon âme. Je te demande pardon pour cette longue indifférence ; oui, pardonne-moi ce péché d’indifférence et tous les autres. Je veux commencer à te ressembler dès aujourd’hui et je te laisse entrer dans mon cœur pour venir y faire cette œuvre de salut et de transformation : sans réserve et sans retour je me donne à toi ce soir : Merci Seigneur ".