LES TROIS CLOUS

Si tu es le fils de Dieu, descends de la croix et nous croirons en toi ": ainsi se moquaient ceux qui entouraient la croix.

Jésus avait-il le pouvoir de descendre de la croix?

S’il n’y avait eu que les clous de fer forgé, il aurait pu descendre immédiatement et les confondre tous, mais il ne le pouvait pas car derrière ces clous visibles, il y en avait d’autres, invisibles, qui, plus que les premiers, le maintenaient rivés à la croix.

Le premier est celui de son obéissance à Dieu

Rien dans la vie de Jésus n’était accidentel, tout était obéissance pure au plan de salut que son Père avait dressé et auquel il avait souscrit par ces mots : "Me voici, oh Dieu pour faire ta volonté ! ".

Et c’est déjà par obéissance à cette volonté qu’il y eut un premier Noël.

Sa naissance n’a pas été accidentelle, pas plus que sa vie, son enseignement, ses miracles, ses allées et ses venues. Et sa mort fut comme sa vie, un acte d’obéissance purement volontaire. La volonté de Dieu était qu’il donne sa vie en rançon pour les péchés de tous les hommes. Il était venu pour faire cette volonté, et il y a obéi jusqu’au bout.

Tandis que son corps brisé était basculé sur la croix jetée par terre, et qu’un horrible clou s’enfonçait dans ses chairs, il y avait un autre clou, invisible, lui qui, plus que l’autre, le tenait attaché à la croix: Le clou de l’obéissance envers Dieu.

Au défi de descendre, il opposa un silence qui voulait dire: Je ne puis descendre car ce serait cesser d’être ce que toujours je fus: obéissant à Dieu.

Le deuxième clou était celui de son amour pour nous 

La Bible dit qu’il n’y pas d’amour plus grand que de donner sa vie pour ses amis. Il y cependant un amour qui a dépassé celui-là: le sommet de cet amour ne se trouve pas dans la crèche de Bethléem, il ne se trouve pas au dernier souper du Christ, où il est pourtant dit que Jésus ayant aimé les siens mit le comble à son amour pour eux à son comble et leur lava les pieds. Là, la mesure d’amour était comble, mais à la croix, elle a débordé… et tellement que Dieu ne prend plus d’autre unité de mesure que celle-là! Dieu, est-il écrit, mesure son amour à lui envers nous en ce que, lorsque nous étions encore des pécheurs, Christ est mort pour nous.

Au défi de descendre, Jésus opposa un silence qui voulait dire: Je ne puis descendre de la croix car ce serait cesser de t’aimer.

 

 

Le troisième clou était celui de nos péchés

Plus douloureux que les deux autres a été ce troisième. Tant de gens n’ont jamais rien reçu du message de la croix, parce qu’ils n’ont jamais vu la responsabilité directe qu’ils ont avec les événements de la semaine de Pâques. "C’est vous" disait l’apôtre Pierre à ses contemporains, "c’est vous qui l’avez crucifié".

Et si Pierre devait encore être parmi nous aujourd’hui il dirait: "c’est toi!". Ce qui a conduit Jésus à la croix, c’est l’avarice et la trahison de Judas, ton avarice et tes trahisons, toi qui écoutes en ce moment. Ce qui a conduit Jésus à la croix, c’est le reniement de Pierre, tes reniements; les hésitations et les faiblesses de Pilate, tes hésitations, tes faiblesses; l’indifférence des uns, ton indifférence, l’incrédulité des autres, ton incrédulité!

Tous les péchés qui ont conduit Jésus à la croix se retrouvent dans toute vie d’homme aujourd’hui. Tous ces péchés, il les a pris à son compte. C’est pourquoi au défi de descendre Jésus a opposé un silence qui voulait dire: Je ne puis descendre car si ma souffrance devenait moins grande que ton péché, tu ne pourrais pas être sauvé.

Cher ami: il y assez d’obéissance dans la croix pour effacer toutes tes désobéissances, il y a assez d’amour dans la croix pour effacer tout ton manque d’amour, il y a assez de souffrances dans la croix pour effacer tous tes péchés.